Un Coup d'envoi décousu et fourre-tout

Vu de la télé, le Coup d'envoi du 400e manquait nettement de cohésion

Québec 2008 - 400e anniversaire de la fondation du Canada?...

Vu de la télé, le Coup d'envoi du 400e manquait nettement de cohésion, selon notre critique Richard Therrien.

Le Soleil, Yan Doublet
Richard Therrien - On avait fini par croire que ce Coup d'envoi des fêtes du 400e à la place d'Youville serait à la hauteur de la fête. Que les craintes formulées n'étaient pas fondées. Que le metteur en scène Denis Bouchard avait mis le paquet. Et encore plus, que la qualité du spectacle éloignerait toute appréhension sur le succès incertain du 400e.


Sur place, peut-être. Mais pourvu que le manque de cohésion de ce spectacle décousu, si apparent de notre salon, ne soit pas annonciateur d'une fête désorganisée. Sans fil conducteur, sans réel contact avec l'histoire de Québec, cette succession de numéros faisait souvent penser à ces concepts fourre-tout du Festival d'été ou des FrancoFolies conçus pour la télévision, mais pas au spectacle mémorable auquel on aurait eu droit.
On nous a d'abord offert une laborieuse introduction de Max Gros-Louis, et un numéro de tapages de pied plutôt réussi. Le pot-pourri rendu ensuite par Claire Pelletier, Florence K et Jessica Vigneault en duchesses du Carnaval annonçait une série de prestations manquant nettement d'originalité, et ramenant banalement toutes les chansons contenant le mot «Québec» les plus convenues.
Passons sur ce Rap des saints, qui semblait vouloir rejoindre une génération plus jeune – et je doute qu'il y soit parvenu. Du Capitole, Grégory Charles a participé au spectacle en direct, prenant plusieurs précieuses minutes pour se rendre sur la scène extérieure en traversant la foule. La buée dans les lunettes, il a été l'un des rares à s'adresser directement à la foule en reprenant Si j'avais les ailes d'un ange de Charlebois.
Dans son personnage de Rico, Stéphane Rousseau a fait au moins rire Jean Charest et Michou, qui assistaient au spectacle. «Ce soir, la place d'Youville retrouve son sex appeal!», a-t-il chanté. Accompagné par les Violons du Roy, Bruno Pelletier a poursuivi avec une chanson plutôt mièvre sur Québec. Et après le coup de minuit, Pascale Picard a conclu avec une chanson sans jamais la mettre en contexte, et qui n'a dû intéresser que son fidèle public.
Notre écran de télé ne rendait certainement pas justice aux projections sur le Palais Montcalm. Mais au contraire des spectateurs sur place, on avait une vue imprenable sur l'impressionnant éclairage de l'immense scène, aux couleurs vives, captées par les caméras aériennes. Seulement pour ça, le spectacle valait la peine d'être vu.
Si vous l'avez raté, Radio-Canada présente un montage d'une heure du spectacle, mardi 1er janvier à 19h. Souhaitons seulement que les fêtes du 400e ne soient pas à l'image de ce Coup d'envoi aux allures improvisées.
- source


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé