Un Climategate plane sur Copenhague

Tribune libre

Des hackers ont en effet réussi à infiltrer la semaine dernière le réseau du centre de recherche sur le climat (le CRU : Climatic Research Unit), relié au GIEC (le Groupe International d’Experts sur le Climat) qui a reçu avec Al Gore le prix Nobel de la Paix en 2007. Plus de 1 073 échanges de courriels internes, entre le directeur du CRU, Phil Jones et ses collaborateurs, ont été rendus publics sur Internet. (1) Les scientifiques de ce centre auraient manipulé leurs chiffres afin de démontrer le Réchauffement climatique et l’incidence de l’action humaine sur le climat.
Comme par hasard, cette affaire du Climategate surgit à moins de deux semaines de l'ouverture de la conférence de Copenhague, entre le 7 et le 18 décembre prochain sur les changements climatiques. Dans les circonstances, il est aussi important de connaître qui sont ces pirates informatiques et leurs éventuels commanditaires, que le vol lui-même? Nous savons tous que depuis plusieurs mois la conférence de Copenhague, qui doit réunir au-delà de 170 pays, a été boudée par plusieurs instances gouvernementales, étant donné le peu de chance de parvenir à un consensus sur la régulation mondiale de la protection de l’environnement.
L’occasion est propice pour nous rappeler quelques vérités qui dépassent, de loin, cette polémique sur les émissions des gaz à effet de serre (GES). Peu importe qu’il y ait ou non un réchauffement climatique, nous devons changer nos façons de consommer et de produire de l’énergie. Ce qui est primordial, c’est de vivre sainement et équitablement dans les limites de notre écosystème.
Premièrement, nous devons diminuer notre dépendance au pétrole
Nous savons que le pétrole, le gaz naturel, le charbon et le bois sont des énergies fossiles très polluantes. De plus, les réserves mondiales de ces énergies fossiles sont limitées. Le pétrole n’est pas seulement un combustible. Toute notre société repose sur des objets et des équipements provenant des dérivés du pétrole. Le plastique est intégré à toutes nos fabrications, y compris l’ordinateur que nous utilisons. Toute la production à base de plastique a été possible à partir d’un pétrole à bas prix. Dans un avenir assez rapproché, s’il y a une flambée des prix du pétrole, comme on l’a vu avec le pic pétrolier de 2008, à 140 dollars le baril, nous serons confrontés à un cul-de-sac sans issue.
Deuxièmement, nous devons réduire notre consommation d’énergie
Oui, nous devons faire des économies d’énergie, non pas à cause du réchauffement climatique, mais pour ne pas abuser ou épuiser notre écosystème. D’ailleurs l’industrie nous propose de plus en plus d’appareils éco-énergétiques. Les entreprises vont devoir consommer moins d’énergie si elles veulent demeurer compétitives. Nous le savons, l’énergie de demain va coûter de plus en plus cher, quelle soit verte ou non. Pour ne pas perdre notre pouvoir d’achat, nous n’avons plus le choix de diminuer notre consommation d’énergie. Comme consommateurs avertis, cela veut dire acheter ou utiliser des appareils et des équipements de moins en moins énergivores.
À nous de voir au reboisement de nos forêts qui peuvent capter plus de cent tonnes de CO2, par hectare carré, à l’ensemencement de nos lacs et rivières, au transport ferroviaire et maritime des marchandises au lieu du camionnage qui pollue énormément et qui détruise nos route,, au transport en commun et au covoiturage dans nos grandes villes, au train à grande vitesse, aux voitures hybrides et électriques, à la récupération, au recyclage et au compostage, etc. Et que dire des produits chimiques qui polluent l’air et la terre, des herbicides et des fongicides, etc. La liste peut s’allonger indéfiniment. En contrôlant mieux notre consommation, nous évitons le gaspillage et protégeons mieux notre environnement.
Troisièmement, nous devons faire appel aux énergies renouvelables
La conférence de Copenhague va surement proposer, dans la ligne du protocole de Kyoto, le cap-and-trade (système d’échange des droits à émettre, le NdT) et la mise en place de programmes d’énergies renouvelables qui sont au nombre de cinq : le soleil, le vent, l’eau, la biomasse et la géothermie. Avons-nous une idée du coût exorbitant des nouvelles énergies renouvelables? Si nous voulons nous embarquer dans cette galère, spécialement dans l’éolien et le solaire, nous devons être conscients des grands intérêts économiques qui se cachent derrière ces énergies vertes. Aujourd’hui, tous les gouvernements veulent tourner au « vert ». Mais n’oublions pas que ce sont les grandes compagnies privées (et elles voient déjà les milliards tombés dans leurs coffres) qui en feront la promotion, qui fixeront les prix et qui fourniront la très chère énergie verte. Bien sûr, la facture sera refilée aux consommateurs qui seront forcés de payer des prix de plus en plus élevés pour leurs énergies vertes et ils auront moins d’argent à dépenser pour faire rouler l’économie. Tout cela n’augure rien de bon pour la croissance économique, ou pour nous sortir de la crise actuelle. Mais la glorification des énergies vertes meuble bien les discours politiques actuels. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas les promouvoir à une échelle réduite, bien balisée, au niveau du Québec? Comme le gouvernement est dans le « rouge », il sera tenté de se tourner vers les entreprises privées.
Grâce à la recherche scientifique et technologique, nous disposons en plus, si nous le voulons, de l’énergie nucléaire. Elle est très puissante, beaucoup moins couteuse que les énergies vertes et exportable dans tous les pays du monde qui ne possèdent pas de rivières propices à la production d’électricité. Avec le nucléaire, nous pourrions fournir au monde entier l'énergie de base indispensable à un vrai développement économique et social. Cependant nous faisons face aux lobbyistes écologistes antinucléaires.
Depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986, (2) les écolos ne cessent de nous faire peur avec la radiation et la disposition des déchets nucléaires. Pour en finir avec les déchets nucléaires, des chercheurs Allemands de l’Université de la Ruhr à Bochum, en 2006, ont trouvé un moyen de diviser par 100 la durée de vie des déchets radioactifs. Leur gestion devenait enfin un problème soluble. (3) Réduire la vie d'un produit radioactif de 1600 ans à 100 ans, voir à trente ans, n'est-ce pas une véritable révolution technologique ? Or, la Presse internationale n’a même pas fait écho à cette découverte qui est d’une importance capitale. Que voulez-vous, il ne faut pas crever la bulle écologique et détruire le commerce lucratif du cap-and-trade.
Présentement « dix pays, dont le Canada, développent actuellement la prochaine génération de centrales nucléaires qui utiliseront les déchets nucléaires comme carburant. La seule façon de détruire ces déchets est d’en extraire l’énergie et d’accélérer ainsi leur décomposition, les rendant inoffensifs en 30 ans plutôt que plusieurs millions d’années, si rien n’était fait. La valeur énergétique de ces «déchets» s’élève à 500000 milliards de dollars, soit 10 fois plus que toutes les réserves de pétrole connues… De plus, globalement, nous puisons environ 1000 km cubes d’eau par année des nappes souterraines (…) Une solution existe cependant. Les inévitables pertes de chaleur des nouvelles centrales nucléaires de quatrième génération vont nous permettre de dessaler plus de 5000 km cubes d’eau de mer par année. Nous pourrions ainsi doubler la production alimentaire mondiale et même irriguer des millions de km carrés de déserts et de zones arides. » (4)
L’autre défi est politique. Les pays qui détiennent la technologie
nucléaire font miroiter le spectre de l’arme nucléaire qui pourrait tombée dans les mains de dirigeants ambitieux qui oseraient s’en servir pour déclencher un conflit mondial. Le danger existe toujours, et certains pays peuvent être tentés de passer du nucléaire civil au nucléaire militaire. On n’a qu’à penser à la Corée du Nord et à l’Iran actuellement.
« Le parlement Européen a mis en place un Traité de non prolifération des armes nucléaires. Le nombre d'États signataires s'élève à 189 (avec la Corée du Nord). Seuls trois pays ne l'ont pas signé : l'Inde, le Pakistan et Israël… Les cinq pays, appelés "Club des cinq", qui possèdent officiellement l'arme nucléaire sont : les États-Unis, la Russie, le Royaume Uni, la France, la Chine. » (5) Avec l’énergie nucléaire, nous pourrions faire vivre la planète entière dans des conditions dignes et humaines. Pas besoin de revenir à l'âge des cavernes, sans électricité, sans eau potable, sans transport, ou de liquider les deux tiers de l'humanité et stopper tout développement dans les pays du tiers-monde.

De ce qui a été décrit antérieurement, il en ressort que la nature n'est pas un absolu, mais une richesse confiée à l’humanité. Les êtres humains sont solidaires de la création, et étant dotés d’une âme spirituelle, ils ne peuvent pas être équiparés aux autres êtres vivants, ni considérés seulement comme des prédateurs ou des éléments perturbateurs de l'équilibre écologique naturel. Si l’être humain ne possède pas un droit absolu sur la nature, il a le devoir et le mandat de la protéger et de la développer pour qu’elle donne son cent pourcent.
À la lumière de l’effondrement du système économique actuel, nous devons tout faire pour éviter que la protection de la nature ne tombe dans les mains du business écologique malthusien actuel qui empêcherait toute croissance démographie et tout développement durable sur la planète.

1 http://www.lepoint.fr/actualites/2009-11-24/le-climategate-une-affaire-embarrassante-a-la-portee-limitee/1037/0/398181
2 L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), affirme toujours que 32 personnes seulement seraient mortes des suites de l’explosion de Tchernobyl, et 2 000 atteintes d’un cancer de la thyroïde « curable ».
3 http://resosol.org/contronucleaires/Nucleaire/InfoNuc/futur/reductiondureedeviedechets.html
4 Simon Filiatrault, Jean Vigneault. http://batisseursdenations.org/?theme=energie
http://nucleaire-nonmerci.net/tchernobyletleuropedelest.html#europe
5 http://nucleaire-nonmerci.net/tchernobyletleuropedelest.html#europe
Marius Morin
mariusmorin@sympatico.ca

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4 commentaires

  • Svetli Dubeau Répondre

    29 novembre 2009

    L'affaire du Climategate était prévisible, comment peut-on vraiment croire qu'un type comme Al Gore, qui n'a jamais été un grand intellectuel, peut recevoir un prix Nobel de la Paix si ce n'est comme cheval de Troie dans le but d'infiltrer et prendre d'assaut l'économie mondiale avec de nouvelles fraudes déguisées sous l'idéologie environnementaliste populiste. On considère banal les mensonges que montent en pièce les gouvernements pour que ceux qui sont mis au pouvoir arrive à leurs fins, mais on s'étonne encore que certaines institutions scientifiques puissent faire de même, c'est vraiment être naïf et croire que la science est séparée de la politique et sa corruption. Le lobby environnementaliste a créée une nouvelle religion, qui mène toujours à des scénarios insoutenables quand elle se mêle à la politique, qui se doit d'écouter le bon sens du peuple et non satisfaire les passions schizophrènes d'embassadeurs mysanthropes milliardaires.
    Le nucléaire peut être une alternative durable au développement des sociétés, mais le risque qu'il représente pour l'environnement (fuite continue d'émissions radioactives) et les coûts prohibitifs liés à la gestion des résidus radioactifs sont des obstacles majeurs à son unanimité. Il faut simplement s'en remettre à des procédés de production énergétique basés sur des ressources renouvelables locales et en circuit fermé(géothermie, électromagnétisme, hydrogène, solaire). On ne doit surtout pas se laisser convaincre de solutions miracles qui avantagent seulement qu'aux investisseurs privés oligarchiques et minent l'autonomie et la solidarité sociale. Prenons exemple sur les peuples autochtones qui savent utiliser avec respect et partager les ressources que la nature nous offre au lieu de gaspiller (consommer) en masse et spolier avidement et exécrable les ressources quand le tiers de l'humanité n'a même pas accès à de l'eau potable et n'a pas de quoi mangé chaque jour. Ce qu'il faut c'est une reprise pleine et immédiate des pouvoirs aux mains des mégalomanes corrompus par les peuples de la Terre.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2009

    Monsieur Morin je suis d'accord qu'il faut diminuer la dépendance au pétrole mais on doit s'appuyer sur la recherche d'une énergie renouvelable et à un prix abordable.
    Ainsi la géothermie n'est pas rentable et a besoin d'une subvention de 8,000$ pour que le consommateur puisse au moins entrer dans ses frais au bout de 25 ans. Il en est de même des panneaux solaires qui ont besoin d'une subvention pour devenir abordables. Quand à l'éolien, le coût de production est élevé au point où une chroniqueuse verte espèrait que le prix de l'électricité double pour inciter les gens à l'éolien. Je me permets de souligner que Gaz de France a une division éolienne en Europe tout comme une division gaz naturel et GNL. Voyez-vous, les pétrolières elles aussi cherchent d'autres sources d'énergies conscientes que l'énergie fossible est non renouvelable et que les réserves s'épuisent. Certaines autres pétrolières comme Shell ou BP se sont lancées dans la distribution de l'Hydrogène y compris Air liquide.
    Par contre, je suis persuadé que diminuer notre consommation d'énergie est diminuer notre comfort acquis avec notre richesse collective. Devons-nous nous sacrifier inutilement car la consommation d'électricité ne concorde pas nécessairement avec les changements climatiques. Ça n'a rien à voir...
    Quant à Copenhague, je penses que l'approche du Copenhagen Consensus Center rallie de plus en plus de pays comme ceux du Commonweath. Je demeure convainçu que le Climategate a ébranlé le milieu scientifique en ne respectant pas les règles qui y sévissent et que les nobels Al Gore et le GIEC viennent d'avoir un magistral coup de pied au cul !!!
    Naturellement ceux qui vivaient de cette arnaque sont aux abois. Quand à Gore après le bogue de l'an 2000, il n'en est pas à sa première tentative de saigner à blanc les crédules...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 novembre 2009

    Un autre très bon article de M. Morin. Le sujet traité, en plus d’être d’une grande actualité, nous oblige à une réflexion permettant d’échapper à l’échafaudage des intérêts mercantiles, peu soucieux des trajectoires de développement auxquelles l’homme d’aujourd’hui est convié. M. Morin apporte des mises en garde inévitables contre ces formes de mercantilisme qui peuvent se transformer, l’espace d’une « bonne affaire », en de véritables missionnaires de l’ « énergie verte». Il ouvre également des portes sur des alternatives par où peut passer le véritable développement non seulement de la planète dans ses ressources naturelles, mais aussi de l’homme qui en devient l’énergie fondamentale accompagnant et conduisant tout à la fois cette poussée vers un monde nouveau. Étant de ceux qui se laissent entraîner par la pensée de Teilhard de Chardin sur ce grand mouvement de l’évolution de notre planète et de l’homme qui en devient l’âme je partage avec vous cet extrait du Phénomène Humain :
    « Ce qui, en l'espace de quatre ou cinq générations, nous a fait, quoi qu'on dise, si différents de nos aïeux,- si ambitieux,- si anxieux aussi, ce n'est pas simplement, à coup sûr, d'avoir découvert et maîtrisé d'autres forces de la Nature. Tout au fond, si je ne me trompe, c'est d'avoir pris conscience du mouvement qui nous entraîne,- et par là de nous être aperçus des redoutables problèmes posés par l'exercice réfléchi de l'Effort humain. » (p.215)
    Merci M. Morin d’alimenter par vos réflexions et l’information dont vous disposez cette prise de conscience porteuse de croissance.

  • Frédéric Picard Répondre

    25 novembre 2009

    Je me pose la question suivante. L'humanité vit dans une ère interglaciaire. Il y a à peine 10,000 ans, 2 km de glace recouvraient l'endroit où nous nous trouvons. Comme le nom l'indique, les périodes interglaciaires se situent entre deux glaciations. Si on se fie aux cycles de Milankovich, nous ne sommes pas sortis du cycle glacière-interglaciaire. Nous pourrions donc revoir les glaciers au Québec d'ici 10,000, voir 50,000 ans. Vous, moi, mes fils et mes petits fils seront tous morts. Mais dans l'histoire de l'humanité, 10,000 ans, c'est relativement peu.
    Donc je reviens à ma question " L'émission de CO2 est-elle réellement nocive pour l'humanité ?" A-t'on plus peur du changement que de la température plus élevée en elle même ?
    L'humanité est-elle trop ancrée dans ses petites habitudes ?
    Dans le cas du Québec, une augmentation de température voudra surement dire plus d'eau évaporée des océans, donc plus de pluies. Ça voudrait dire également des températures plus clémentes. On pourrait penser voir des pêchers à Rougemont et des Vergers à Sept-Iles. Ça maximiserait, d'une certaine façon, la capacité nouricière du Québec.
    Je conviens que le changement en tant que tel est dramatique. Que le Bangladesh sera innondé, tout comme des millions d'humains sur la terre. On doit cependant se poser la question s'il n'est pas normal que le climat change ? Que l'on doit s'y adapter.
    Au petit age glaciaire, nos ancêtres ont vraiment du manger leurs bas. La tempête du siècle, leur paraitrait d'une insignifiance absolue. Il y a même eu en 1816 une année sans été, à cause de l'irruption du Tambora, en Indonésie. C'est pas mêlant, il est tombé 30 cm de neige entre le 8 et le 16 juin 1816 dans la région de Québec.
    Qu'arriverait-il si le lac Toba, ou le parc Yellowstone entraient en irruption ? Serait-on content, alors, des degrés accumulés par l'effet de serre? L'irruption du Lac Toba a faillit anéantir l'humanité, il y a 70,000 ans. Le dome de résurgence du lac Toba s'est élevé de 450 m récemment. La baloune augmente et on ne sait pas quand elle va pêter ...
    Tout ça pour dire que, quelques degrés en plus ne sont peut être pas un mal si "pire" que l'on pourrait le croire. Que la survie de l'espèce humaine passe peut-être, justement, par l'effet de serre. Que vaut peut-être mieux des degrés en plus, que des degrés en moins, considérant qu'il y a beaucoup de terres dans l'hémisphère nord.
    ***
    Votre argument sur les ressources s'applique pleinement. On ne doit pas gaspiller les ressources, afin d'en assurer la pérénité. Tôt ou tard, le jeux de l'offre et de la demande placera l'humanité devant des choix qui ne pourront s'assumer que sur le long terme.