Les Québécois sont-ils informés de leurs richesses?

Tribune libre

En écrivant ces lignes, je veux m’éloigner des sempiternelles lamentations d’un bon nombre de Québécois qui ont perdu l’espoir, après deux référendums, de se donner un pays.

PRENONS NOTE DE LA MOROSITÉ ACTUELLE
- L’étapisme nous a épuisés
- Le Bloc québécois nous dessert à Ottawa
LIBÉRONS LE QUÉBEC DE SES PEURS
- Nous défaire du réflexe fédéraliste
- Nous libérer du carcan fiscaliste canadien
- Nous sommes riches au plan environnemental
- Nous sommes riches au plan économique
- Nous sommes riches au plan culturel
- Nous sommes dans la mouvance de la mondialisation
- Nous sommes riches au plan des nations
CONCLUSION
PRENONS NOTE DE LA MOROSITÉ ACTUELLE
Nous avons fort à faire pour ressusciter l’espoir et dissiper les peurs d’une bonne partie de notre population. Selon les dires populaires, les Québécois ne voteront jamais pour la souveraineté. Ils ne prendront jamais le risque de se couper complètement du lien canadien à moins que…
Il est vrai que, jusqu’à aujourd’hui, le Québec a vécu dans le grand ensemble canadien, sans subir d’holocauste, juste un peu de discrimination. Après tout, on n’est pas si mal traité. Comment faire pour convaincre les 60% de la population québécoise du bien fondé de la souveraineté politique du Québec? Il n’y a pas mille et une manières de le faire. Il y a une voie et c’est celle de la raison. Nos arguments doivent être avant tout réalistes, clairs et justes. Deux événements historiques nous ont desservis. L’étapisme et le Bloc québécois.
1) L’étapisme nous a épuisés

- Lors de la campagne électorale de 1976, René Lévesque avait promis qu'il tiendrait un référendum au cours du premier mandat de son gouvernement. En 1979, le gouvernement du Québec fait connaître sa proposition constitutionnelle en publiant un document intitulé « La nouvelle entente Québec-Canada. Proposition du gouvernement du Québec pour une entente d'égal à égal: la souveraineté-association ». Pour honorer cette promesse, il a tenu le référendum le 20 mai 1980, même si les sondages lui donnaient alors peu d'espoir d'obtenir la majorité des voix lors de la consultation publique. La proposition d'entamer un processus d'indépendance a été rejeté par 59,44 % des voix exprimés.
- En 1982, le Parti libéral du Canada, avec à sa tête Pierre-Elliott Trudeau, rapatrie la Constitution canadienne, et le Québec refuse de la signer.
- À partir de 1982, le gouvernement fédéral déploie beaucoup d’effort pour inclure le Québec dans le giron canadien. René Lévesque et le Parti Québécois décident, alors, de s’embarquer dans ce grand rêve, en se réservant cinq grands amendements à la Constitution canadienne.
- Le 30 avril 1987, Brian Mulroney négocie, à l’arraché, l’Accord du Lac Meech avec les premiers ministres provinciaux. Cet accord n'a jamais été entériné par toutes les provinces du Canada dans les délais prescrits par la Constitution, parce que le Manitoba et Terre-Neuve n'ont pu le faire adopter par leur législature respective, avant la date limite de 1990. L'accord du lac Meech est donc tombé en désuétude.
- Après l'échec de l'Accord du lac Meech, plusieurs députés fédéraux, libéraux et conservateurs du Québec, siégeant aux Communes à Ottawa, devinrent nationalistes suite à cet échec ressentit comme un affront au Québec. Cette défaite a mené à la renaissance des mouvements souverainistes québécois, entre autres à la création du Bloc québécois sous la direction de Lucien Bouchard.
- Deux ans plus tard, en août 1992, nous arrivons à l'Accord de Charlottetown qui proposait une réforme en profondeur de la Constitution canadienne, incluant les Territoires et les différentes Communautés amérindiennes. Contrairement à l’accord du Lac Meech, le processus de l'Accord de Charlottetown était un référendum national. L'accord ne devait pas seulement être approuvé par une majorité de citoyens, mais aussi par la majorité des électeurs de chaque province, soit le fameux 50 % + 1, sinon l'accord ne serait pas adopté. Sur les 12 provinces et territoires votant, un territoire et 7 provinces, incluant le Québec, votèrent non. Et l’Accord de Charlottetown est mort-né.
- Le 12 juin 1995, l’Assemblée nationale du Québec, tous Partis politiques confondus, vota une entente proposant une question référendaire demandant aux citoyens s’ils acceptaient que le Québec devienne souverain. Cette question, lors du référendum du 30 octobre 1995, fut rejetée à 50,58% de l’électorat, soit par 52,000 voix contre sur cinq millions.
Ces 40 ans de tentatives et de luttes constitutionnelles ont épuisé une grande partie de la population québécoise. Jusqu’à tout récemment, il a eu au Québec une « équerrantrite aigüe » des débats constitutionnels. Présentement il semble y avoir un vent de renouveau et de changement avec l’arrivée de souverainistes de deuxième génération.

2) Le Bloc québécois nous dessert à Ottawa
Dans les faits, voici ce qui est arrivé. Dans les années 70, Guy Bertrand a eu l’idée de créer un parti politique fédéral qui travaillerait en faveur de l’indépendance du Québec. Cette idée n’a pas plût à René Lévesque et elle fut abandonnée. Quelques décennies plus tard, après l’échec du Lac Meech, en 1990, sous l’initiative de Lucien Bouchard naissait le Bloc québécois. Dans la réalité, on venait de remettre la souveraineté dans les mains d’un deuxième parti politique et de surcroit fédéraliste. Ici, je n’attaque personne et je ne remets pas en cause la bonne volonté des politiciens de cette époque. Ils ont fait de leur mieux.
Cependant la souveraineté n’appartient pas à des partis politiques, mais au peuple. Petit à petit le peuple québécois a confié son idéal de souveraineté au parti du Bloc québécois. Pour les Québécois, sa mission est d’être leur porte parole à Ottawa et leur grand défenseur de leurs intérêts. Et le Bloc québécois le fait très bien! Toutefois cela a eu comme conséquence de provoquer un désengagement du peuple québécois face à son avenir et son indépendance. C’est malheureux, et ça explique en partie la morosité politique actuelle.
LIBÉRONS LE QUÉBEC DE SES PEURS
N’est-il pas extraordinaire et merveilleux de constater que le Bas-Canada avec ses soixante mille colons soit devenu aujourd’hui un peuple prospère et riche avec près de huit millions d’habitants? Ce peuple s’est battu depuis quatre cents ans pour demeurer vivant, créateur et français. Ce patrimoine, nous devons en être fier et le promouvoir tous les jours pour continuer à construire ensemble un pays moderne, à notre image, prospère et ouvert sur le monde.
Nous défaire du réflexe fédéraliste
La promotion de notre souveraineté ne peut pas se faire en tapant sur le fédéralisme canadien, régi par la Canadian Charter of Rights and Freedoms. Cela produit de la diversion et de l’insécurité, et par voie de conséquence, nous éloigne de l’affirmation du Québec comme État-nation. Dernièrement la Court suprême du Canada a rejeté la loi 104, votée unanimement par l’Assemblée nationale du Québec. Dans différents milieux, on a accusé les juges de la Court suprême. Ils n’ont fait que leur devoir. Ils ont appliqué fidèlement la Canadian Charter of Rights and Freedoms. En tirant à boulets rouges sur eux, on se trompe royalement de cible. C’est à l’Assemblée nationale d’en prendre note, de se retourner de bord et d’appliquer la « clause nonobstant » de la dérogation.
Il est certains que beaucoup de fédéralistes se sentent chez eux au Québec. Cette tranche de la population ne veut plus de référendum et rejette, pour diverses raisons, tout débat sur la souveraineté politique du Québec. Ils se sentent bien dans le multiculturalisme canadien. Ils peuvent s’exprimer dans les deux langues officielles, soit en anglais, soit en français, quand ce n’est pas en espagnol, en arabe, en grec ou en chinois. Les nouveaux arrivants au Québec s’identifient au grand ensemble canadien, particulièrement à la communauté anglophone, avec ses institutions, ses écoles et ses universités. Selon leurs dires, s’il n’était des « séparatistes », le Québec cheminerait avec les autres provinces et territoires vers un Canada uni et unilingue anglais. Ce qui les rassure, c’est la péréquation. Comme citoyens canadiens, résidents au Québec, ils ne se sentent pas si mal traités. Or, dans la mouvance souverainiste actuelle, sans objectif précis depuis des années, peut-on leur reprocher leur filiation canadienne? Nous avons tout un travail de terrain à faire auprès d’eux pour les amener à voter pour la souveraineté.
Nous libérer du carcan fiscaliste canadien
Nous sommes vraiment différent des autres provinces, nous sommes les seuls à administrer deux impôts. Avec l’impôt provincial que nous payons à Québec, nous gérons l’éducation, la santé et différents services à la population. Cela veut dire qu’il n’y a pas d’argent disponible pour la croissance et le développement. Pour le développement industriel et économique, nous devons compter sur le gouvernement canadien, avec les impôts que nous envoyons à Ottawa.
Mais le gouvernement canadien a des priorités bien différentes de celles du Québec, quand on pense aux sables bitumineux de l’Alberta, à l’industrie automobile de l’Ontario, ou aux plateformes pétrolières comme PCI, Hibernia, Terra Nova, en Atlantique Nord. Ici, au Québec, nos priorités sont différentes, quand on se réfère au développement forestier, manufacturier, technologique et aéronautique. Les impôts que nous envoyons à Ottawa ne nous reviennent pas en totalité, parce qu’ils sont envoyés dans d’autres provinces et territoires pour couvrir d’autres priorités. C’est quelque chose de normal pour un gouvernement fédéral centraliste qui veut être réélu. En bout de ligne, peut-on le blâmer? Tout gouvernement fédéral confondu se sert de ses leviers économiques pour fidéliser ses électeurs et développer de grands projets nationaux.
Nous sommes riches au plan environnemental
Le Québec est un des pays les mieux situés au monde. Au niveau énergétique, nous dépendons à peu près à 50% de l’énergie fossile. Alors que certains pays dépendent du pétrole jusqu’à 95% du pétrole. Et cela grâce à notre énergie hydroélectrique. Présentement nous sommes en train de développer les nouvelles énergies éolienne, solaire, géothermique et la biomasse. Ce sont les nouvelles technologies de l’avenir. Elles vont nous libérer de l’énergie pétrolière qui a été, jusqu’à aujourd’hui, l’or noir du dernier siècle.
Nous avons un souci environnemental plus développé au Québec qu’au Canada, dû à l’environnement naturel de notre énergie hydroélectrique. Le Canada a signé l’accord de Kyoto qu’il ne respecte pas. Dans les rencontres internationales, Ottawa parle en son nom et non au nom du Québec. Or, au Québec, nous sommes les plus avancés au plan énergétique et environnemental. Nous sommes présentement un modèle dans le monde, et imaginez un instant si nous avions notre indépendance et que nous disposions de nos leviers économiques, nous serions à l’avant-garde et un leader mondial dès plus respecté.
Nous sommes riches au plan économique
Les fédéralistes nous rabâchent les oreilles en affirmant que le Québec est une province pauvre, moins riche que les autres. Jetons un regard sur les autres pays. Dans la liste des 192 pays, intégrés aux Nations-Unies, nous sommes dans le groupe des 20 pays les plus riches et développés de la planète, c'est-à-dire que nous nous classons au seizième rang parmi les pays du monde. Nous sommes dans le peloton de tête des pays les plus développés et prospères de la planète. Ce n’est pas rien! Imaginez un instant où se situerait le Québec dans le monde, s’il avait disposé ou s’il disposait de tous ses leviers économiques?
Une de nos plus grandes richesses, c’est l’eau. Nous possédons à peu près trente fois plus d’eau que la moyenne des autres pays. Avec la nationalisation de nos lacs et rivières, nous avons pu développer les centrales d’Hydro-Québec, un de nos fleurons au plan environnemental et économique. De plus, nous possédons des réserves incroyables d’eau potable. Dans un avenir rapproché, cette richesse va faire l’envi de beaucoup de pays. D’ailleurs c’est une des grandes préoccupations qui alimente les discussions internationales, présentement. L’ampleur de cette richesse naturelle va augmenter notre force de négociation. Cela ne veut pas dire que le Québec va faire du chantage avec l’eau potable, et encore moins la laisser exploiter par des entreprises étrangères. Notre voix va être écoutée, parce que personne ne peut se passer d’eau potable pour vivre. Cependant on peut se passer du pétrole pour vivre, en utilisant les énergies alternatives. Mais il n’y a pas d’alternative à l’eau potable dans le monde et sur la terre. Si, par son pétrole, le Canada devient la deuxième Arabie Saoudite dans le monde, le Québec le sera avec son eau potable.
Nous sommes riches au plan culturel
Plus personne ne remet en question le fait français au Québec. Nous sommes devenus un modèle pour plusieurs pays et nations. Personne ne doute que le Québec ait tout ce qu’il faut pour devenir un pays. Notre culture et notre langue ont passé l’épreuve du temps. Cela ne veut pas dire que nous devions nous assoir sur nos lauriers. En effet, l’identité d’un peuple n’est pas figée, elle évolue toujours et n’est jamais définitivement acquise.
Nous rayonnons notre culture mondialement via le Cirque du soleil, notre Céline nationale, Denis Arcan trois fois candidat aux Oscars, Robert Lepage comme metteur en scène le plus demandé dans le monde, les Francofolies, etc. Le Québec est riche par sa main d’œuvre qualifiée en recherches scientifiques et en nouvelles technologies.

Nous sommes dans la mouvance de la mondialisation
L’argument fédéraliste le plus connu est celui qui affirme que les pays de la planète essayent de s’unir, alors que le Québec veut se séparer. On nous sert l’exemple de l’Union européenne et du rapprochement des pays asiatiques. Cela est insidieux et trompeur. Or, l’Union européenne est une union de pays souverains qui se sont unis pour favoriser la libre circulation des biens et des personnes. Comme États-nations souverains, tous ces pays sont libres d’y adhérer ou de s’en séparer. Ce qui n’est pas le cas pour le Québec. Par contre le Québec a déjà mis en place un libre échange avec les États-Unis et bien d’autres pays, via ses grandes entreprises. Nous sommes un peuple de commerçants. Nous voulons des unions commerciales. Nous exportons la moitié des biens que nous produisons. Ce que nous voulons, c’est notre souveraineté politique dans une ouverture économique sur le monde. Ce que nous voulons, ce n’est pas le séparatisme économique, mais notre indépendance politique que nous n’avons pas encore.
Nous sommes riches au plan des nations
Après la deuxième guerre mondiale, les Nations-Unies se sont formées à partir de la signature de 51 pays. Et à partir de ce moment là, on voit apparaître un mouvement de décolonisation, une forte affirmation de « l’indépendance nationale », un peu partout dans le monde. Tous ces peuples ont pris conscience que s’ils demeuraient des « colonisés » du Royaume-Uni, de la France, du Portugal, de la Belgique, de la Russie, etc., ils n’arriveraient jamais à leur plein épanouissement comme nation ou comme pays. Aujourd’hui il y a plus de 192 pays formant partie des Nations-Unies. Ce qui est notoire, c’est qu’aucun de ces nouveaux pays n’était aussi riche que le Québec au moment d’obtenir leur indépendance. De plus ce qui est remarquable, c’est qu’aucun de ces pays qui sont devenus indépendants n’a regretté sa situation antérieure de colonie. En 1921, les indépendantistes irlandais ont proclamé unilatéralement leur droit à l’indépendance. Ils n’ont pas attendu la permission de Londres. Et l’année suivante, ils écrivaient leur Constitution.
Dans le cas de la Namibie (1971), les opposants colonialistes affirmaient que le peuple ne pouvait pas adhérer à l’indépendance par le fait qu’il s’y parlait plusieurs langues et qu’il n’y avait pas une unité nationale, c'est-à-dire politique et sociologique de sa population sur le territoire. La Cour internationale de justice a refusé cet argument et a expliqué que le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » a existé de tout temps et que nier ce droit, c’est nier un droit naturel. Or aujourd’hui, la Namibie est membre des Nations Unies. Les vieux juristes anglo-saxons n’ont pas eu d’autres choix que d’aller se rassoir. Alors, pourquoi le Québec le regretterait-il avec toute la richesse culturelle et économique qu’il possède? Nous sommes des bâtisseurs et nous devons continuer de l’être, pour qu’un jour nous puissions appliquer le « droit de tout peuple à disposer de lui-même », c'est-à-dire son droit comme peuple d’accéder à son indépendance.
CONCLUSION
Pour construire la souveraineté, il est important d’exposer rationnellement tous ces arguments à la population. On doit pourvoir contrer la désinformation et les peurs qui circulent à travers les médias de communication. Nous devons poursuivre un travail de terrain, par des rassemblements populaires dans les différentes régions du Québec. Les souverainistes de deuxième génération doivent prendre la relève et réveiller la fierté québécoise. Il faut dire aux Québécois, par tous les moyens possibles, que s’ils demeurent une « colonie ou des colonisés » sous la férule de la Canadian Charter of Rights and Freedoms, ils ne posséderont jamais les outils nécessaires pour devenir un peuple moderne et prospère. La souveraineté appartient au peuple et à personne d’autre. En tout temps on peut étatiser notre souveraineté et l’exercer.
Marius Morin
mariusmorin 9uy sympatico.ca

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Marius Morin130 articles

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interpellé par l'actualité socio-politique

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7 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 novembre 2009

    @ M. Lawrence Tremblay,
    Oui, dans cette conclusion, il y a:
    Nous devons poursuivre un travail de terrain, par des rassemblements populaires dans les différentes régions du Québec.
    Et de ces rassemblements populaires, il y en eut à Montréal le 16 nov, il y en aura à Longueuil, le 29 nov où seront sans doute annoncés les suivants pour d'autres régions, afin de culminer dans une grande marche sur l'Assemblée nationale. Tout la société civile s'en occupe: Mouvements Français, Impératif français en Outaouais, Conseil Souveraineté, CSN, CQ, FTQ de M. Daoust, les mouvements de terrain... Boule de neige contre l'agression d'une Cour de justice étrangère sur notre Nation d'expression française en Amérique.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2009

    Merci beaucoup M.Morin !
    Votre texte touche tous les points importants. Tous les québécois devraient s'en imprègné.
    Votre conclusion donne le mode d'emploi à tous les Québécois qui veulent se donner
    un merveilleux Pays.
    Merci encore. Lawrence Tremblay.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2009

    Très beau texte Monsieur Morin que j'ai mis dans mes dossiers pour le relire lorsque
    ma ferveur diminuera à certains moments donnés. Oui c'est vrai que le Québec est
    riche de tout; c'est le manque de confiance en nous et en notre avenir qui fait défaut.
    Lorsque vous nous suggérez de nous défaire du réflexe fédéraliste, je vais vous raconter quelque chose de très simple que j'ai commencé à faire cet été. J'ai cessé d'écouter
    Radio-Canada avec sa propagande anti-québécoise et je me sens mauditement moins
    frustré et agressif. Radio-Canada, c'est la démolition du Québec à l'année longue avec
    ses collabos d'annonceurs québécois en plus qui nous martèlent incessamment que
    tout ce qui est anglophone est supérieur à nous.
    Lorsque le Québec deviendra indépendant, la première chose à faire, c'est de les sortir du Québec et tout mettre nos communications dans les mains de Radio-Québec qui fait d'ailleurs un bon travail avec les moyens limités qu'il possède. Une
    autre suggestion, cesser de s'identifier au club de hockey les Canadiens de la
    famille Molson, ce club de hockey qui est devenu anti-québécois à cause du peu de
    joueurs Québécois qui en font partie. Cessons de vivre par compensation; la vraie victoire ce sera celle de notre indépendance! Je ne donne que quelques exemples faciles à suivre pour se débobiner le cerveau de la propagande fédéraliste.
    J'y reviendrai. Merci pour votre article que j'ai bien apprécié.
    André Gignac le 23-11-09

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    23 novembre 2009

    @ Marius Morin:
    J'ai apprécié votre texte, et je crois que vous avez bien raison, dans l'ensemble. Mais il y a un passage qui m'a accroché, disons:
    «Dans la réalité, on venait de remettre la souveraineté dans les mains d’un deuxième parti politique et de surcroit fédéraliste...»
    Est-ce que vous parlez du Bloc? Vous dites que le Bloc serait fédéraliste?
    Il faut être prudent, car vous vous trouvez à reprendre une partie du discours fédéraliste, justement, en écrivant cela, pour présenter le Bloc comme une pure et simple aberration... C'est une idée qui a été inventée, à défaut de quelque chose de mieux, par le camp fédéraliste, encore une fois...
    Il m'est arrivé, peu avant les dernières élections fédérales (où j'ai voté Bloc!), de me faire dire par un jeune partisan des Conservateurs (du genre, un gars avec une casquette vissée sur la tête en permanence) qu'il trouvait incohérent de ma part, si j'étais souverainiste, que je vote pour le PQ à Québec, mais pour le Bloc, à Ottawa.
    Je lui ai dit que je trouvais que c'était sa logique à lui, qui me semblait déficiente: je vote du côté souverainiste au niveau provincial, mais je vote au niveau du palier fédéral pour un parti qui, à défaut de pouvoir nous donner la souveraineté, est néanmoins notre chien de garde, le défenseur des intérêts québécois, sur place à Ottawa! Le Bloc a toujours affiché clairement ses couleurs, il me semble.
    Ce n'est pas que le Bloc veuille perpétuer l'actuel système fédéraliste centralisateur canadien; il l'attaque en plein sur son propre territoire, à Ottawa! C'est notre arme offensive, contre le Rest of Canada!
    Certains me diront que le Bloc a besoin d'Ottawa pour exister... Eh bien, quand nous aurons eu un référendum gagnant, le Bloc pourra possiblement nous servir d'intermédiaire, pour un temps, pour des négociations devant mener à la réelle séparation du Québec d'avec le Canada. Et ensuite, le Bloc pourra se dire «mission accomplie», et être dissous, tout simplement.
    Quelqu'un y voit-il une véritable contradiction, un non-sens? Et qui est vraiment convaincu que le Bloc est devenu fédéraliste? Pas moi, en tout cas.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2009

    Pour ceux qui n’ont pas encore compris l’indispensable rôle politique du BQ à Ottawa
    Ce fragment extrait de l’article du journaliste Martin Croteau, est une autre preuve de l’instabilité politique créée à Ottawa, grâce à la présence du Bloc Québécois (BQ) qui empêche la formation de gouvernements majoritaires unicolores, provoquant ainsi la difficulté de l’alternance au pouvoir en raison de la destruction du système bipartite constitué entre les Conservateurs et les Libéraux depuis 1867, jusqu’à l’arrivée du BQ à Ottawa.
    [Le Parti libéral du Canada est «en pleine déconfiture», il «risque de finir dans les poubelles de l'histoire» et ceux qui ont placé Michael Ignatieff à sa tête «se sont contentés de son habileté à naviguer dans les cocktails» plutôt que de lire ses ouvrages. Cette sortie virulente ne vient pas des adversaires des libéraux, mais bien d'une des leurs: la femme de l'ancien chef Stéphane Dion, Janine Krieber.]
    ________________________________________
    Pour plus de détails concernant les affrontements entre les membres du PLC, consulter

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2009

    Je viens tout juste de terminer la lecture du dernier livre de Pierre Falardeau « RIEN N’EST PLUS PRÉCIEUX QUE LA LIBERTÉ ET L’INDÉPENDANCE ». J’ai compris que l’indépendance ne se négociait pas à moitié. On est indépendant ou on ne l’est pas. Comme le disait
    Shakespeare : « to be or not to be ». En lisant M. Morin je retrouve le même souffle et la même inspiration de celui qui ne désespère pas. J’aime particulièrement son approche qui vise, non pas à taper sur la tête des autres, mais à mettre en évidence ce que nous sommes, ce que nous avons, ce que nous pouvons être et faire comme peuple. Pour la première fois, je suis sérieusement interpellé sur la pertinence du Bloc Québécois à Ottawa comme force favorisant l’indépendance du Québec. Sur cette question, Pierre Falardeau est sans hésitation quant à la non-pertinence du Bloc Québécois à Ottawa. M. Morin va dans le même sens et l’argumentaire donne à réfléchir : c’est au Québec et au Peuple Québécois de décider de son indépendance. La présence du Bloc à Ottawa ne fait que prolonger l’idée d’accommodements raisonnables qui n’arriveront jamais à assurer l’indépendance du Québec. Je pense que M. Morin nous apporte, par ses réflexions, un courant d’air frais et un stimulant pour reprendre le flambeau de la marche vers l’indépendance du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2009

    C'est précisément parce que nous sommes un état-nation très riche que le Canada s'oppose à notre autonomie car tant que nous dépendons de lui, il peut exploiter nos richesses selon ses intérêts, ce qu'il ne pourrait évidemment pas faire si nous étions un pays indépendant. Alors, ceux qui pensent que le Canada veut nous garder par amour de ce que nous sommes, se trompent totalement. L'indépendance de notre pays de Québec n'est pas une question affective mais en est une qui relève de l'intelligence.