Un album de finissants de HEC Montréal en anglais seulement

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L'ennemi est dans la place et nous payons pour le former à nous exploiter et nous assimiler






Le directeur du programme de MBA à HEC Montréal a fait le saut lorsqu’il a reçu l’album de finissants 2016 et constaté que les textes publiés étaient en anglais.




Le programme de MBA est offert en anglais pour une cinquantaine d’étudiants. Au moins 150 autres suivent le programme à temps plein ou à temps partiel, en français.




«J’ai été passablement surpris, a expliqué le directeur du MBA, Louis Hébert, qui dit avoir été mis devant le fait accompli. Je trouve ça déplorable.»




Dans les premières pages, les mots du directeur de HEC Michel Patry et de M. Hébert sont uniquement en anglais. Ce dernier dit avoir écrit un mot en français puis l’a fait traduire en anglais. Il dit avoir soumis les deux versions à l’association étudiante du MBA qui est responsable de l’album.




Les mots «MBA class of 2016» se retrouvent un peu partout dans l’album. Les mots des étudiants ont été laissés dans la langue d’origine. Certains titres sont bilingues, le français suivant l’anglais.




Faute...




On trouve aussi les mots «association des étudiants», mais une faute s’est glissée et il est écrit «étudients».




Plusieurs finissants ont partagé leur déception et leur frustration sur le groupe Facebook de la cohorte.




M. Hébert a depuis rencontré le président de l’Association, Jean-Philippe Michaud. «J’ai envoyé un message clair et donné des consignes pour que cette situation soit évitée à l’avenir», dit le directeur.




Éric Bouchard, du Mouvement Québec français, croit que la direction a une part de responsabilité en attirant toujours plus d’étudiants étrangers pour «remplir des classes» au détriment de ses valeurs.




«C’est la responsabilité de la direction de donner des directives claires, affirme M. Bouchard. Mais ils ont tellement peur de perdre des étudiants qu’ils ne disent rien.» Il juge cette situation d’autant plus déplorable que HEC a été fondée afin de former une élite de francophones qui prendrait sa place sur le marché du travail occupé par les anglophones, dit-il.




Tous à McGill




«À quoi nous sert cette institution si c’est pour former des gestionnaires qui disent “c’est en anglais que ça se passe”. Rendu là, fermez HEC et envoyez tout le monde à McGill!»




M. Hébert assure que la direction fait beaucoup d’efforts pour s’assurer que l’environnement demeure francophone à HEC où un MBA en anglais est offert depuis une quinzaine d’années. La création, en 2012, d’une maîtrise en logistique uniquement en anglais à HEC avait d’ailleurs suscité la controverse.




M. Hébert souligne que toutes les communications de la direction aux étudiants du MBA sont dans les deux langues, le français d’abord.




Le président de l’association étudiante, M. Michaud, n’a pas rappelé Le Journal.




 



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