Éducation et économie

Tenir bon lorsque si près du but malgré les sophistes de la galerie...

Tribune libre

À Léo Bureau-Blouin (FECQ); Gabriel Nadeau-Dubois (ASSE); Martine Desjardins (FEUQ)
Chers étudiants de toutes les associations en grève,
Serrez-vous les coudes à l'intérieur de vos associations respectives et entre vos associations aujourd'hui plus que jamais. Il faut que votre front uni donne tord à Alain Dubuc, qui ce matin prétend avec démagogie que Jean Charest a gagné la bataille de l'opinion publique et que le mouvement étudiant se disloque. Il faut que vous fassiez mentir les sophistes de cette espèce qui tentent de manipuler l'opinion publique et de vous manipuler dans le but de vous diviser.
Vous avez établis ensemble une grande crédibilité de votre mouvement dans l’ensemble par une extraordinaire discipline et un sens de la créativité hors du commun, et aussi un record historique dans le mouvement étudiant québécois en terme du nombre de jours de grève : il serait absurde de lâcher prise aujourd'hui alors que vous êtes si près du but visé au départ de vos actions: faire reculer Charest pour votre propre bénéfice oui, mais pour les générations qui vont suivre vos traces. Pensez à eux, pensez à ceux de vos enfants futurs qui seront un jour assis sur vos bancs d’école!
Une note d'encouragement s'il le faut, j'ai lancé la semaine dernière sur les réseaux sociaux un mouvement de solidarité en appel aux grandes centrales syndicales afin qu'elles accentuent leur appui à votre mouvement étudiant présent et qu'elles élargissent à l'ensemble de la classe moyenne du Québec la défense de gens qui comme moi, ne sont représenté par aucune force que ce soit publiquement, et face également à l'oligarchie qui veut nous réduire à néant au plan économique par la main du Gouvernement de Jean Charest. Cette note d'encouragement est la suivante: de 34 signataires que ma lettre de collectif d'auteurs comportait initialement vendredi dernier (grâce aux réseaux sociaux surtout) et à Vigile, le nombre a maintenant dépassé la cinquantaine de signataires, et il se pourrait que ça augmente considérablement si la direction du journal Le Devoir décidait de la publier au cours de la semaine présente.
Il faut souhaiter que du mouvement étudiant le Printemps québécois puisse poursuivre sa croissance, et qu'une « insurrection des consciences » (-Jean Ziegler à TLMEP le 8 avril 2012) au Québec mette un terme au règne de l'oligarchie capitaliste néolibérale tout en restaurant les véritables valeurs de la démocratie et de la solidarité propre au peuple québécois.
Tenez bon et soyez solidaire!
De Soulanges,
Normand Perry.

Squared

Normand Perry126 articles

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2012

    Il se peut bien cependant que l'opinion publique soit en faveur de la position gouvernementale.
    Ce gouvernement a été élu trois fois, il ne faut pas l'oublier, et il pourrait bien être élu une quatrième fois.
    Chez les "satisfaits", les "repus" et les "heureux de leur sort", c'est à dire chez ceux qui ne négligent pas leur devoir de citoyen d'aller voter (car on sait que les humbles et les démunis ne vont pas voter), ce gouvernement est très populaire puisqu'il permet à ces "satisfaits" de continuer à protéger leur statut social tout en continuant à le refuser aux autres.
    Pour ce qui est des étudiants, il faudrait qu'ils élargissent leurs revendications pour y inclure le revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent vivre décemment et heureux au Québec et qu'ainsi les étudiants puissent s'instruire sans avoir à travailler de nuit en même temps qu'ils vont à l'école, dans des emplois ingrats avec des compagnons de travail qu'ils ne peuvent sentir, et sans avoir à s'endetter pour obtenir leur diplôme.

  • Jean Lespérance Répondre

    9 avril 2012

    L'État n'a pas le droit de refiler sa responsabilité aux banques et les banques n'ont pas le droit de se substituer à l'État.
    Bien obligé, dans des circonstances très exceptionnelles, l'État pourrait prêter, mais les banques, non.
    On n'a pas d'affaire à enrichir des banques pour combler nos besoins essentiels. Et cela vaut aussi en ce qui concerne les hypothèques, le logement qui est aussi un besoin essentiel.
    À la limite, la Banque du Québec qui devrait exister, pourrait prêter, mais enrichir sans raison des banques qui ne paient déjà pas leur juste part d'impôts et de taxes, c'est un non-sens, une injustice.
    Si nos charitables institutions financières payaient leur juste part d'impôts, le gouvernement aurait assez d'argent pour combler les besoins des universités et laisser les droits de scolarité au même niveau.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2012

    Excellent Normand, il ne faut pas que les étudiants reculent, si près du but... Des actions de blocages ou de nuisances économiques pourraient faire réfléchir encore plus Charest et ses acolytes. ex: bloquer l'accès aux casinos québécois simultanément durant toute une FDS. Mtl, Hull et Charlevoix bloqués du même coup..!
    Les messieurs réfléchiraient selon moi...
    Bonne réflexion !