Souverainistes, grandir et se mériter un pays

Tribune libre

 
Sur cette tribune nous sommes nombreux à prendre la parole, en même temps, sur des sujets divers   .  Peu des idées exprimées sont lues par plus de 500 visiteurs.  Ce constat m'amène à questionner la contribution de l'exercice démocratique médiatique à la marche vers la cause "souverainiste", ou autre. 
Les questions sujascentes sont: 
- pourquoi un message sur vigile est lu 2 mille fois alors que 20 autres sont visités à peines 200 fois?
- les médias servent au fait quelle cause? Au service de qui sont-ils qui dirige nos inspirations? 
Nous écrivons, tous sans exception aucune, en réaction à une actualité volatile. Ainsi nous vivotons en pensée et virevoltons en esprit comme un roseau au milieu des eaux d'une rivière. 
Nous serions solidement branchés à la cause souverainiste, nous y concentrions nos regards et aurions un agenda clair et précis pour nos plumes et lectures. 
Au sein de la famille dite "souverainiste" et au Québec en général, il y a un déficit énorme de maturité indépendantiste, à telle enseigne que les canadiens fédéralistes sont morts de rires, depuis belle lurette! Les souverainistes débattent et débattront seuls même quand ne subsiste, ne subsistera un seul fédéraliste.  Comment ça? Oui, car tout le monde prend la plume, tout le monde s'exprime sur des sujets divers sans voir où ça nous emmène. 
La maturité nous manque lorsque nous lisons sur les visages des auteurs, et non le contenu de leurs messages. Il suffirait d'assigner à ce texte un nom "souverainiste" pour voir le nombre de clics décupler en 24 heures. 
Grandir et se mériter un pays, c'est s'affranchir de la fixation souverainiste. Bien des québécois sont sourds aux sons et aveugles aux couleurs autres que souverainistes. Un pays, ce n'est jamais un corpus pur. C'est un mélange de un peu de tout, des Vigneault, des Tony Accurso, des Lacroix, des Marois, des Charest, des Chrétien, des Legault, etc., et des Inconnus. Il n'y a pas que les chanteurs d'opéra dans la case, il y a aussi des joueurs de harpe et des chantres anarchistes. Grandir amène une écoute lucide de tous, une ouverture olympique à toutes éventualités. Une telle croissance se nourrit d'objectivité d'écriture et de lecture, laquelle s'avère plutôt rare ces temps ci. J'en veux pour preuve les interprétations sablonneuses de ce que certains appellent sans jeux de mots "printemps érables"!  Ici, le sable est dans l'air du temps, élus et lecteurs voient l'exercice de la démocratie dans les pouponnières! Un syndicat des élèves, et des grèves de jeunes !? Une société qui ne sait pas "éduquer" dans l'ordre et la discipline ses jeunes, manque manifestement de maturité.  Et ce n'est pas une affaire de parti. Avec tout le mal que nous avons à reconnaître et diagnostiquer nos maux de gouvernance et de société, qu'en serait-il si nous accédions au statut de pays? 

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François Munyabagisha79 articles

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Psycho-pédagogue et économiste, diplômé de l'UQTR
(1990). Au Rwanda en 94, témoin occulaire de la tragédie de «génocides»,

depuis consultant indépendant, observateur avisé et libre penseur.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    29 avril 2012

    Bonsoir M. Munyabagisha,
    Lorsque nous voudrons grandir ensemble, lorsque nous voudrons nous écouter et nous entendre pour comprendre vraiment ce qui ce cache derrière les non dits ou les actes qui manque de conscience . Lorsque nous comprendrons qu'il est de notre intérêt de nous unir pour parvenir a une solide construction , car c'est ce que nous devrions désirer. Construire demande de la patience, de l'écoute, du respect , de la sincérité, de la compassion ainsi que de l'ouverture .
    Laisser un peu l'ego pour faire place a la conscience plus lumineuse qui nous habite tous . Ce n'est pas un rapport de force dont nous avons besoin , c'est un élévation des mentalités et une nouvelle façon d'aborder les visions de l'avenir avec un regard nouveau.
    Merci François de nous accompagner sur des routes qui ne sont pas toujours facile pour le commun des mortels et même pour les spécialistes.
    Flo