Sortir du paradigme péquiste, et comment !

Invitation à Éric Tremblay

Tribune libre

Monsieur Tremblay, je vous dirais à la suite de Lamothe de Cadillac, qu’il nous faut impérativement sortir du paradigme péquiste, qu’il soit radical ou non. Mais contrairement à ce que pense Bruno Deshaies, ce que cela signifie concrètement est de se défaire du nationalisme québécois. C’est se libérer de la peur qui en est à la base, de cette honte d’être Canadien-Français, et ainsi être en mesure de rebâtir une solidarité nationale véritablement enracinée. En clair, c’est refaire de l'identité canadienne-française le fondement de notre affirmation politique comme ce fut le cas pour les Pierre Bédard, les Lafontaine, les Cartier, les Mercier, les Duplessis, comme ce fut le cas pour Daniel Johnson père.
Monsieur Tremblay, cela fait 40 ans que péquistes et libéraux (les deux faces d’une même québécitude) font de nous des Québécois, peuple désincarné, sans saveur, sans odeur, sans cœur et sans défense : pensez-vous vraiment qu’un tel peuple puisse être capable d’une quelconque indépendance? Ne croyez-vous pas qu’il faille au contraire offrir autre chose, changer de paradigme? En appeler enfin à notre dignité canadienne-française, celle que nous ont léguée nos pères et nos mères?
Si nous sommes «tout croches» comme le dit Yvon Deschamps et aime à le rapporter Bruno Deshaies, c’est que depuis 40 ans, nos élites provinciales, et particulièrement nos intellectuels, nous font croire que nous, Canadiens-Français, n’avons pas droit à l’existence politique, n’avons pas droit à un État national. Après 100 ans d’utopie pan canadian qui nous demandait de nous sacrifier pour le Canada, une utopie québécoise a tout simplement pris la place, nous demandant de nous sacrifier pour le Québec. L’une comme l’autre n’a jamais eu d’autre but que notre dénationalisation, que gommer le plus possible notre être. N’est-il pas temps de revenir sur le plancher des vaches et de cesser de nous tirer dans le pied? N’est-il pas temps d’admettre avoir été bernés et pour les plus vieux, d'admettre leur erreur? J’aimerais bien vous rencontrer pour en discuter. Cette invitation s’adresse bien sûr à tous ceux que cela interpelle.
Cordiales salutations,


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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2009

    Monsieur Bousquet, c’est précisément le problème : Québec, comme vous dites, fait «plus neutre», il ne réfère plus à notre ethnicité canadienne-française, c’est-à-dire à notre identité historique et culturelle. Nous sommes devenus une majorité silencieuse qui peine de plus en plus à s’imposer, voire même à se faire respecter. Pourquoi ? Parce que nous ne nous respectons pas nous-mêmes, parce que ne voulant pas faire de chicanes, ne pas indisposer les Autres, nous voulons la souveraineté d’un État qui soit le plus neutre possible. Mais si le Québec ne réfère plus du tout aux Canadiens-Français, s'il nous devient étranger, quel intérêt pourra-t-il présenter à nos yeux ?
    Vous me parlez de référendum, mais le référendum procède du même complexe d’infériorité. Les Canadiens-Français n’en avaient pas besoin pour considérer le Québec comme leur État national, tous en convenaient, ici comme ailleurs. C’est du fait des Canadiens-Français que le Québec existe matériellement, qu’il possède une tradition de droit spécifique, qu’il est une société politique distincte de langue et de culture. Il ne restait qu’à le proclamer officiellement en le renommant le Canada-Français et faire en sorte d’agir peu à peu en État souverain au même titre que le “British” Canada, et pas besoin de référendum pour ça ! Les Canadiens-Français n’ont jamais eu besoin d’un référendum pour justifier leurs droits ou négocier l’extension de ceux-ci. Nous n’avions qu’à faire ce que nous avions toujours voulu faire : se mettre de facto en position de négocier de nation à nation.
    Pourquoi le référendum alors ? Et bien, simplement pour faire exister politiquement le peuple québécois, cette fameuse nation civique qui demeurait jusqu’alors une pure utopie d’intellectuels honteux de leur ethnie. Les Péquistes, comme les Libéraux, ne voulaient pas parler au nom des Canadiens-Français, mais bien au nom d'un peuple utopique unissant Anglais et Français et tous ceux qu'on voudra bien faire venir. Il fallait donc les faire tous voter sur un même objet en tant qu'entité politique cohérente. Mais utopique et incohérent, il le reste toujours autant ce peuple-là. La fracture entre anglophones et francophones reste la même. On ne veut pas l’admettre et c’est ce qui nous bloque collectivement. Et c’est aussi pourquoi Jacques Parizeau et le PQ tiennent mordicus à un 3e référendum.
    Merci de votre attention.
    RCdB

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 décembre 2009

    Faut quand même pas insulter M. Robert Chevalier de Beauchesne, un souverainiste. Il a droit à son idée et à son opinion qui a une certaine logique même si ça me semble difficile de réalisation.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 décembre 2009

    Vous ne lâchez pas prise facilement pauvre monsieur Robert Chevalier de Beauchesne (pseudo). Un peu plus tôt un intervenant, monsieur André Gignac, a dit de vous que vous étiez un «FUMISTE»...je suis en parfait accord avec ce dernier.
    Et tant qu'à fonctionner sous un pseudonyme je vais vous en suggérer un qui vous conviendrait à merveille: «LE FÉDÉRALITE MASQUÉ»...
    Vive l'indépendance du Québec!
    Jacques L. (Trois-Rivière)

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 décembre 2009

    M. Robert Chevalier de Beauchesne, qui aurait droit à voter pour la souveraineté du Canada-Français ? Les francophones de tout le Canada ? Et les bilingues, est-ce qu’ils auraient droit de vote aussi ? Et nos Indiens, juste les francophones ? Comment passer ça au monde, du point de vue démocratique ?

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 décembre 2009

    M. Robert Chevalier de Beauchesne, vous suggérez que, suite à la souveraineté du Québec, le nom de notre Province de Québec soit changé pour Canada-Français, ce qui fait plus de sens si nous voulons revenir au terme de Canadiens-français pour nous désigner, ce qui ferait certainement rager nos Anglos.
    Il me semble que ça serait plus facile de conserver le mot Québec comme nom de notre État nouveau et de continuer à nous prendre pour des Québécois, comme nous commençons à être habitués. C’est plus neutre et ça ne fait pas référence à la langue ni à la religion ni à rien d’autre que Québec qui me semble un mot aussi honorable que Canadiens-français qui a perdu de son lustre et sa spécificité, depuis que les Canadiens-anglais se disent Canadiens itou.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2009

    Monsieur Robert Chevalier de Beauchesne,
    Grand merci pour votre réponse. Je réfléchis.
    Hélèna.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2009

    À trop marquer le trait, monsieur, vous donnez raison à Robert Chevalier. Peut-être en effet fait-il bien de demeurer discret sur son nom de baptême. Il suffit d'un illuminé dans votre genre pour inquiéter toute une famille.
    Je ferai remarquer à ceux qu'un nom de plume dérange que non seulement c'est une tradition chez nous, comme en tout pays non libre, mais -- et ceci explique cela -- que c'est aussi un bon moyen pour ne pas causer de problèmes à nos proches. Nous ne sommes pas tous des asociaux, et il peut être prudent de procéder ainsi.
    Les dérives inquisitrices ne servent qu’à éluder le débat soulevé. Autrement dit, s'il s'agit de commenter une tribune libre pour son contenu, elles sont une nuisance, et rien d'autre.
    D'ailleurs, à moins que André Gignac veuille bien décliner ci-bas son numéro d'assurance sociale, rien ne prouve qu'il soit, qui il prétend être. Et c'est la même chose pour tout le monde, ici.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2009

    Pas fort en maths le comte de Beauchesne! Comment pensez-vous gagner un référendum pancanadien avec une représentation d'à peine 20% de la population canadienne? On voit bien, de votre part, le mépris que vous avez du Québec en le comparant à une réserve. Vous êtes un fumiste, un semeur de confusion payé par Ottawa pour entretenir de la bisbille au Québec. Fait curieux, vous demandez une entrevue ou rencontre avec le chef du PI (Parti Indépendantiste) au moment que ce parti commence à lever au Québec, c'est assez significatif n-c p? C'est bien calculé votre affaire! À part ça, si vous étiez si sûr de votre identité, vous commenceriez par vous identifier en tant qu'individu. Vous êtes un imposteur, un manipulateur! Parole! Parole!...comme la chanson.
    Sans pseudo! André Gignac le 13-12-09

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2009

    @Mme Hélèna
    Merci pour ces questions pertinentes.
    Pourquoi le «Québec aux Québécois» a-t-il eu autant d'attrait? Je dirais que c'est notre conditionnement de colonisé qui en est la cause. Depuis la Conquête, nos élites n'ont presque jamais présenté la volonté nationale des Canadiens-Français comme justifiable par elle-même. Elles l’ont toujours déguisée en l’enrobant dans des intentions jugées plus louables, plus élevées. Il fallait autre chose pour légitimer notre combat politique : ce fut d'abord la responsabilité parlementaire des Patriotes, le pan canadianisme de Laurier, l'anti-impérialisme d'Henri Bourassa, et jusqu'à l'assimilation au Canada de Cité Libre, microcosme idéalisé du monde à venir. On a finit par croire, qu'en soi, nous ne valions pas grand-chose.
    Bien sûr, il y eut des gens, surtout des gens ordinaires, qui ne se sont pas trop souciés de ces histoires : ils ont mené leur vie et développé, fait évoluer une société canadienne-française à leur image. Et un jour, il est apparut que cette société se résumait pour l'essentiel à la province de Québec. Des gens se sont rendu compte que l'utopie du Canada binational nous menait à la minorisation, qu'il fallait trouver une alternative. Elle est apparue d'abord bien marginale, dans les années '20 et '30, reprise du rêve de Jules-Paul Tardivel (†1905), un État canadien-français indépendant, la Laurentie.
    En 1957, l'Alliance laurentienne de Raymond Barbeau (†1992) actualisait le projet d'une République laurentienne en promouvant l'indépendance du Québec, mais sans succès. Du côté conservateur, on a pris trop de temps à réagir, et puis la mort de Daniel Johnson père a en quelque sorte scellé cet avenir. Du côté libéral (qui avait le vent en poupe), ce fut plus tranché : nos élites libérales et progressistes (les Lévesque, Parizeau et Michaud entre autres) ne voulaient pas d'une vulgaire «réserve» canadienne-française. Il leur fallait, pour endosser notre volonté d’affirmation, quelque chose de plus, une ouverture à l'autre, au monde, un nationalisme étatique, territorial, inclusif, égalitaire, démocratique, idéal, non ethnique, propre, totalement désincarné quoi.
    C'est précisément ce que le nationalisme québécois, le «Québec aux Québécois» permettait d'obtenir. Enfin, à l'intérieur même de la bonne vieille province, on allait se libérer de cette ethnicité catholique et française qui nous fermait soi-disant les portes de la modernité. Nous allions enfin cesser d'avoir honte de nous-mêmes, nous allions enfin être acceptables aux yeux des autres, et l'indépendance allait nous être servie sur un plateau d'argent, en guise de récompense. C'est sans doute ça qu'on laissât entrevoir à la jeunesse des années '60 et '70. Comment y résister alors même que l'Église et tout l'Occident se remettent en question?
    Le plus beau, c'est qu'on pouvait interpréter la chose comme on voulait. Au début le «Québec aux Québécois» peut vouloir dire le «Québec aux Canadiens-Français», et puis, ces derniers formant la majorité au Québec, que pouvait-il être d'autre? Mais le temps a passé, et le visage pluraliste du Québec moderne est apparu. Un Québec où, ces jours-ci, une jeunesse «québécoise francophone» sans mémoire et sans fierté chante candidement un hymne bien révélateur :
    Entre deux bouchés de pain moisi,
    J'me sens un peu moisi moéssi.
    extrait de Moisi Moéssi
    William Deslauriers
    On en est là... Et l'indépendance n'est pas au rendez-vous. Et nos propres institutions nous considèrent comme quantité négligeable. Il serait peut-être temps de changer son fusil d'épaule, de lâcher un peu l’utopie et de s’assumer pour ce que l’on est vraiment, qu'en pensez-vous? Qu’en pensent les autres?
    Pour le passeport, ce serait comme pour le reste : «Canadien-Français», c'est le seul vocable nous identifiant sans équivoque et qui couvre toutes les périodes de notre histoire. À ma connaissance, Mgr de Saint-Vallier (†1727) est l'un des premiers à l'utiliser sous la forme de «François Canadiens» dans les années 1680.
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2009

    Monsieur Robert Chevalier de Beauchesne (pseudo),
    Encore la confusion identitaire! Ça fait des années que je prône l'indépendance du Québec pour nous sortir de cette confusion identitaire canadienne qui nous coûte très cher en plus puisque nous payons toujours en double pour tous les services gouvernementaux tant à Ottawa qu'à Québec:
    double taxation, ministères en double, double députation, deux drapeaux, deux langues etc...
    Notre minorité canadienne-française (expression désuète) est sur le point de s'éteindre à la grandeur du Canada. Il ne reste que le Québec où nous sommes majoritaires et où nous pouvons nous en sortir par l'indépendance; je ne comprends pas à quoi vous voulez en venir au juste. Je ne suis ni Canadien ni Français, je suis Québécois point à la lettre! Les Danois ne sont pas des Danois-Suédois, ils sont Danois!
    Vous me donnez l'impression d'être un semeur de confusion payé par le gouvernement fédéral pour mêler les cartes au Québec et en plus vous n'avez même pas le courage de signer votre vrai nom. Vous ne m'impressionnez pas du tout!
    Je signe de mon vrai nom sans pseudo: André Gignac le 12-12-09

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2009

    Pour fouiller la question du schisme national des Canadiens-français, il faut aller du coté des États généraux du Canada-français 1967-1969. Le noyau d'un petit peuple se sépare de sa diaspora sur la base d'un différend politique, est-ce trop simplifier ? Chicane de famille, ensuite entretenue par qui l'on sait. Les Québécois francophones sont plutôt gonflés à cette époque (la grenouille de la fable) : Une certaine élite nationaliste aux commandes, ils se décrivent désormais comme une majorité. Les anglos du Québec sont «notre minorité» bien de chez nous, les Canadiens-français hors Québec sont eux, classés au rang d'une minorité «Canadian», rien à voir avec NOUS. Du coup, la nation ethnique et ses dangers fascisants sont écartés avec un soupir de soulagement !
    La belle affaire ! Cinq millions d'inoffensifs «apatrides» face à des dizaines de millions d'anglos détenteurs du pouvoir et de l'argent... Wouarfff !!! Or, à la somme des comptes, la réalité ne se plie pas aux nouvelles appellations aussi optimistes soient-elles. Le volontarisme politique a fait couac, se butant à des faits têtus. Maintenant que la «majorité» est un peu dégonflée, faut-il toujours ranger fièrement ce schisme parmi les acquis de la Révolution tranquille ?
    Chose certaine et un peu pénible à dire, le seul séparatisme qui a réussi à ce jour au Canada c'est le séparatisme des Canadiens-français entre eux. GV

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2009

    Je suis très sensible à ce que vous proposez mais je suis loin d'avoir tous les éclaircissements requis à ma nette compréhension des choses. D'abord pourquoi avons-nous délaissé le nom de Canadien-français pour celui de Québécois ? Qui a cru à cette idée du QUÉBEC AUX QUÉBÉCOIS ? Quelle en était la raison sous-jacente ? Pour se démarquer du reste du Canada ? En perdant notre "appellation d'origine" ? Qu'avions-nous à gagner si ce n'était d'inclure les minorités - dont la plupart aujourd'hui, restent loyaux (à cause de leur promesse et de leur passeport) au Canada et à la Couronne et tournent le dos aux Québécois parlant français. Également, pour éviter l'affrontement avec les Anglais. Il devait y avoir un peu de ses deux raisons, non ?
    On nous a déjà piégés en s'emparant de notre nom de Canadiens. Alors ?
    Si un jour, le Québec devient indépendant, nous aurons notre passeport, non ?
    Ce sera un passeport du Québec ou Québec français ? Il faut pousser jusque là parce que étant déjà pas mal envahis par l'anglais, où sera donc notre affirmation claire et sans équivoque ?
    Si nous retournons au Canada-français, ce sera quoi ? Qu'est-ce qu'y aura d'écrit sur le passeport ? Canada-français ?
    Ma question est peut-être trop naïve, pourtant je ne suis pas niaise !
    Je dois dire que je regrette l'absence des femmes de ce "débat" -ci. Je suis extrêmement curieuse de votre réponse. Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2009

    J'ai omis de vous répondre jusqu'à présent, car j'espérais que, comme quelques autres, vous me contactiez privément. La réponse à vos questionnements est fort simple. Il s'agirait de nommer le Québec, le Canada-Français (Et oui, un Canada-Français aux côtés d'un Canada, tout comme la Russie-Blanche -la Biélorussie- borde la Russie).
    Ce faisant, tous et chacun, immigrés ou non, sauraient à quoi s'en tenir quant à la nature du patrimoine identitaire, (notre langue, notre culture, notre histoire, notre tradition de droit), sur lequel repose notre État national. Pas de faux-fuyant, pas d'équivoque.
    Il y a hors Québec des Canadiens-Français? Et puis? Toute nation possède sa diaspora.
    Il y a au Québec des non Canadiens-Français? Et alors? Qu'on me trouve un seul État-nation sans minorité culturelle? Qu'on me trouve un seul État-nation où il n'y a pas de citoyen d'origine étrangère. Tous ces États doivent d'une manière ou d'une autre accommoder leurs minorités et bien intégrer leurs étrangers. Croit-on vraiment les Canadiens-Français les seuls incapables de le faire? Croit-on vraiment, comme Trudeau, les Canadiens-Français indignes d'avoir un État bien à eux et reconnu comme tel aux yeux du monde?
    Reconnaître le Québec comme l'État national canadien-français, c'est tout ce qui nous restait à faire en 1967, après le passage du Général et les résolutions des États généraux du Canada français d'après lesquelles :
    1° Les Canadiens-Français constituent une nation.
    2° Le Québec constitue le territoire national et le milieu politique fondamental
    de cette nation.
    3° La nation canadienne-française a le droit de disposer d'elle-même et de choisir librement le régime politique sous lequel elle entend vivre.
    Tiré de L’Action nationale, février 1968
    Il ne restait plus qu'à faire du Québec, le Canada-Français. Il aurait certes fallu se battre, mais l'histoire et le droit eurent été pour nous. Et croyez-moi, si nous l'avions fait, si nous avions évité tous les déchirements, toutes les arguties, tous les tâtonnements péquistes, il y a fort à parier que nous serions «souverains» aujourd'hui.
    Mais nous ne l'avons pas fait. Pourquoi donc, Monsieur Bousquet? Peut-être pourriez-vous mieux m'éclairer? Peut-être que d'autres Vigiliens comme Jean-François-le-Québécois pourraient le faire?
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2009

    Pour qui veut mieux comprendre cette intervention, voir la Tribune libre d'Éric Tremblay ici : http://www.vigile.net/P-I-l-independance-du-NOUS-l et à la suite de l'article voir les messages à la fin.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    11 décembre 2009

    @ Robert Chevalier de Beauchesne:
    Mais si selon vous, nous ne devrions plus nous identifier ou nous définir comme Québécois; ni comme Canadiens-français, puisque vous dites qu'en tant que tels, on nous refuse carrément le droit à toute existence politique; comment voulez-vous que nous nous identifions?
    Pour ma part, j'ai déjà écrit sur Vigile que je serais partisan que si nous avions notre pays, nous pourrions rompre officiellement, avec les vocables amérindiens que sont «Québec» (rétrécissement du fleuve) et «Canada» (notre village), et nous appeller les Laurentiens, habitants du pays de la Laurentie.
    Mais il reste que nous avons besoin de racines; nous ne pouvons pas effacer presque 500 ans d'histoire. Donc, les éléments Québécois et Canadiens-français seront toujours la base de notre identité, je crois.

  • Gilles Bousquet Répondre

    11 décembre 2009

    Vous suggérez, M. Robert Chevalier de Beauchesne (pseudo), de nous désigner de nouveau Canadiens-français.
    Très bien mais, si nous désirons devenir souverains, est-ce que vous suggérez que ce soit au Québec où nous sommes majoritaires ? Ça ferait alors de nous des Canadiens-français dont le pays serait le Québec mais, nous ne serions pas des Québécois ? Nous ne porterions pas le nom de notre pays...incongru ça, me semble.
    S.v.p. m'expliquer votre idée clairement.