Sites web peu fréquentés: on doit pouvoir retracer son homard, dit Pierre Paradis

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Pas d'austérité pour les homards

Même s'il n'attire pas les foules, le site web du gouvernement qui retrace la provenance des homards est là pour rester.
18 755$ ont été dépensés pour élaborer le site Sachez le repérer!. En ligne de la mi-mai au 1er août, le portail internet n'a eu que 7458 visiteurs l'an dernier.
La traçabilité des aliments est primordiale pour le gouvernement, plaide le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis. «Les Québécois, ils veulent manger du homard québécois, ils veulent savoir d'où il vient et quand on l'exporte sur les marchés, en Chine entre autres, ils veulent savoir d'où ça vient. S'ils ne le savent pas, vous n'en exportez pas», insiste-t-il.
Et il n'y a pas que les homards qui bénéficient d'un système web qui permet aux consommateurs de s'informer sur l'origine des produits. «Regardez votre douzaine d'oeufs, allez dans votre réfrigérateur, vous avez un numéro, vous pouvez retracer le producteur, on le fait avec la viande de boucherie, on le fait de plus en plus dans le porc», précise le ministre Paradis.
Il ajoute que le Québec est un leader nord-américain en matière de traçabilité des produits, ce qui ouvre la porte des marchés d'exportation. Le libéral reconnaît néanmoins que l'identification de la provenance des produits est un «processus dispendieux». «Quand vous débutez un système, et celui du homard est peut-être le plus petit, ça vous coûte un peu plus cher par tête de pipe, mais si vous me demandez si vous êtes prêts à abandonner ce système, c'est non».
Philippe Couillard a tout de même l'intention de décréter un moratoire sur le développement et la refonte des sites internet des ministères, qui a englouti plus de 50 millions $ de fonds publics depuis quatre ans. Le premier ministre compte centraliser la gestion des opérations internet à son propre ministère - le Secrétariat à la communication gouvernementale du Conseil exécutif.
Le député caquiste Éric Caire estime que ce geste est un désaveu à l'endroit du Centre des services partagés du Québec, qui devrait être en charge de ce dossier.
Le CPSQ a tenu à réagir aux propos du député de La Peltrie. «Nous, on ne s'occupe pas de la gestion des sites web, on offre uniquement le service d'hébergement», précise la porte-parole, Alexandra Reny. Elle ajoute que les ministères décident ce qu'ils veulent afficher sur leurs sites internet, le CSPQ n'offre que l'hébergement du portail.


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