Indépendantiste ou souverainiste

Selon Diogène

Qui sort de son tonneau ne tombe pas toujours dans le panneau

Tribune libre

D’après moi, les forces indépendantistes ont été suffisamment mises de côté au sein du Parti Québécois. Il serait temps de mettre à l’avant scène les espoirs et les aspirations profondes de nos forces vives. Parce que, mettre de côté ce qui fait notre force réelle c’est s’affaiblir, s’écraser, s’échouer. Et pourquoi pas ?, après tout, les indépendantistes sont sans ambigüités. Ils savent ce qu’ils veulent un point c’est tout. Et si la différence est dans la méthode de parvenir au but, admettons que la méthode « souverainiste » est en train d’échouer misérablement. Ne pas le voir ou le reconnaître c’est ne pas passer l’étendard ou le témoin à ces forces vives. On a le droit de ne pas le voir, mais de ne pas passer l’étendard à ceux qui portent la flamme du pays dans leur coeur ça non ! La peur est mauvaise conseillère. Peur de quoi au juste ? Le désastre est à nos portes et les portes ne s’ouvrent pas... Tout le monde campe sur ses positions et rien ne change. Mais si désastre il y a, ce n’est pas aux forces indépendantistes qu’il incombera puisqu’ils ne sont pas aux commandes du parti. Au fait, l’ont-ils jamais été ?

Au fond, pour faire un mauvais jeu de mots les indépendantistes veulent être souverainement indépendant et les souverainistes indépendamment souverains. C’est ambigu mais comment être souverain si on n’est pas d’abord indépendant ? Cette question me chicotte et les réponses que mon esprit tricote me semblent dérisoires, banales, déconnectées d’une certaine réalité : celle du terrain. Et ce terrain sur lequel se bat le PQ/Marois c’est, au fond, celui que notre adversaire fédéraliste a choisi pour nous et on en veut pas de ce terrain. Par contre je me demande quel aurait été ce terrain si le PQ avait accordé plus d’importances à ce que lui propose sa base indépendantistes, cette base qui est et demeure, au fond, sa raison d’être, de briller et d’exister. Parce que, entre vous et moi, j’y reviens encore, on ne peut pas être souverain ou indépendant tant qu’on est assujettie à un pouvoir. Et delà à attendre et à espérer que ce pouvoir nous accorde un jour la bénédiction de notre liberté on peut facilement comprendre le désarroi, voire le « déMarois » de nos forces indépendantistes. Voila pourquoi mon cœur et ma tête penchent plus de leur côté mais je ne nourris pas la haine du souverainiste ou du souverainisme ; j’aimerais juste parfois qu’ils me le rendent en passant le témoin, l'étendard et la flamme à nos forces vives...


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2011

    Monsieur Camarda,
    Pardonnez mon retard, je n'ai pu faire d'ordinateur avant cet après-midi. En passant, Merci de vous être préoccupé de mon petit commentaire.
    Vous n'avez pas à vous excuser. Votre point de vu se défend tout autant que le mien, quel qu'il soit! Ma réaction est une erreur. J'aurais dû attendre les commentaires suivant, et surtout laisser mon calme revenir.
    Alors ce que j'ai écrit s'applique en bonne partie à moi même, mais pas à vous.
    Vous êtes indépendantiste, moi aussi, nous souhaitons tout deux ce qu'il y de mieux pour notre nation. Dès lors, notre but est le même. Nous traversons une crise qui nous mène parfois à de petits débordements qui ne sont pas bien méchants.
    Si le temps vient de s'unir à l'Assembée Nationale ou ailleurs pour notre but commun, nous le ferons j'en suis convaincu. Nous sommes dans le même camp.
    C'est à moi de m'excuser. Et oublions vite ce petit contretemps!
    [Réjean Pelletier]

  • Nicodème Camarda Répondre

    7 septembre 2011

    @ monsieur Réjean Pelletier
    Il y a méprise de ma part monsieur Pellettier veuillez m'en excusez mais croyez-moi jamais je n'oserai tourner au ridicule quelqu'un qui m'écrit avec gentillesse et de bonne foi et je suis sincère. Il y a méprise. Lorsque j'ai lu [« Ce qu’il faut c’est agir en fonction de déclarer l’indépendance de la Nation québécoise sur son territoire, le Québec, que celle-ci occupe depuis plus de 400 ans. ».] j'ai toute suite fait le lien avec «déclaration d'indépendance»..
    Sincèrement monsieur Pelletier je m'en excuse et cela me désole. Amitiés et grand respect pour vous !

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2011

    Message à Antoine Dubé
    [1] Moi je dis que le mot "souveraineté" est brûlé dans la population parce qu'il a été dilué à outrance par les "chouverainistes ronronnants et mollassons" du Bloc et du PQ. Le Bloc a payé le prix et le PQ s'apprête à le faire. Tirez vos conclusions.
    [2] Le jour où les souverainistes auront le courage minimal d'abandonner le mot "souveraineté" pour utiliser le mot "indépendance" il y aura un pas psychologique d'accompli et on passera aux choses sérieuses.
    [3] Actuellement, le mot prête à confusion car le Québec est souverain à l'intérieur de ses compétences prévues par la constitution canadienne. D'ailleurs c'est que le projet de loi no 96 présenté en 2007 par Daniel Turp affirme.
    [4] Il faut appeler un chat un chat. Pour que le Québec devienne un État souverain reconnu par la communauté internationale, il lui faut d'abord faire une déclaration d'indépendance face au Canada, qui représente le pouvoir suzerain.
    [5] Le 4 juillet de chaque année, aux USA, on ne fête pas la Fête de la souveraineté. On fête la Fête de l'indépendance. Independence Day. Il en est de même à travers le monde pour bon nombre de pays.
    [6] Au Québec, l'utilisation du mot "souveraineté" vient du MSA de René Lévesque (souveraineté-association) par oppossion au RIN (indépendance nationale). Au PQ, les souverainistes ont toujours été au pouvoir. Les indépendantistes jamais.
    [7] Même à l'intérieur du PQ, on se servait des indépendantistes comme épouvantail à moineaux. Du côté du Bloc, je n'ai jamais entendu Duceppe parler d'indépendance.
    Pierre Cloutier

  • Nicodème Camarda Répondre

    7 septembre 2011

    @ monsieur Antoine Dubé
    Je viens de lire monsieur Couturier avec intérêt. Merci pour la suggestion de lecture et je suis d'accord, c'est un article remarquablement éloquent, bien fait, bien écrit. Difficile de faire mieux.
    Monsieur Couturier dit que les deux mots sont synonymes et indivisibles... Pourquoi dites-vous qu'en parler comme je le fais est divisif ? Là n'est pas mon but. Je fais seulement un choix. Je choisis le mot «indépendance» puisque son petit frère «souveraineté» à pris le chemin le plus long.
    D'après moi, il ne s'agit pas de vendre mais d'acheter, de rendre populaire, de démystifier la (ou les) peur(s) qui gangrène et paralyse si vous voulez. Si vous lisez le fil des billets au bas de l'article de monsieur Couturier un certain monsieur Bousquet,(de façon très utile mais rabat-joie), énumères ces peurs; je crois qu'il ne serait pas inutile ou divisif de s'atteler à les démystifier.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2011

    Monsieur Camarda,
    Je vous reçois moi-même mieux maintenant. Je n'ai pas parlé de rédiger une déclaration d'indépendance, c'est vous qui le suggérez. J'ai bien écris: « Ce qu’il faut c’est agir en fonction de déclarer l’indépendance de la Nation québécoise sur son territoire, le Québec, que celle-ci occupe depuis plus de 400 ans.».
    Pour des réponses à vos questions, je vous suggère le site du PI : http://parti-independantiste.org/ sous l'onglet «programme».
    Voyez vous, le problème avec la polémique, les glisssades sémentiques, les jeux de mots et les sarcasmes, c'est qu'on ne s'en sort jamais, chacun reste sur ses positions. C'est ce qui tue le PQ mais pas les indépendantistes. Il faut savoir qu'à l'origine, dès septembre 1968, le PQ n'était qu'une coalition de souverainistes-associationistes et d'indépendantistes du RN et du RIN. Deux positions divergentes par la solution respective de chacun, donc deux buts différents.
    Vous savez très bien de quoi je parle monsieur Camarda, mais de toute évidence vous préférez prolonger les souffrances, jouer au fou du roi et me tourner en ridicule. Libre à vous de continuer à courir après la carotte au bout du bâton que tient le PQ pour vous faire tourner en rond.
    C'est votre choix, pas le mien.
    Bon courage!
    [Réjean Pelletier]

  • Nicodème Camarda Répondre

    6 septembre 2011

    @ monsieur Antoine Dubé
    Merci pour votre mot monsieur Dubé. Je vous reçois aussi. C'est apprécié. Je n'ai pas lu monsieur Fernand Couturier mais je me propose de le faire. Vous avez peut-être raison; faire la différence comme je le fais est peut-être divisif (là n'était mon but) mais la division elle-même ne découle pas, a mon humble avis, uniquement de cette façon de faire la différence. Ce serait trop simple. La division réelle, selon moi, vient du plus du fait qu'on refuse de passer le flambeau à quelque part. On m'a toujours dit que lorsqu'on veut on peut. Si le mot indépendance en fait bondirs plusieurs c'est peut-être parce qu'on l'a à quelque part trainé dans la boue et associé en haut lieu à «isolation», à «solitude», à «abandon», bref à «tout ce qui fait peur» et qui est relatif à «problèmes»... Mais il y a comme un manque de nuances; tout n'est pas rose mais tout n'est pas noir. Mais on peut aussi faire du mot indépendance quelque chose de bien et de beau parce que ça l'est,parce que c'est aussi supposé signifié, «autonomie», «liberté», «maturité», «épanouissement» etc..
    Amitiés !

  • Nicodème Camarda Répondre

    6 septembre 2011

    Je vous reçois bien monsieur Pelletier et c'est un plaisir. Pour sortir du bla bla il faut donc passer à l'action et rédiger une déclaration d'indépendance du Québec. Je me pose de tas de question à ce sujet: y en a-t-il une ? Ou se trouve elle ? Qui l'a rédigé ou qui la rédigera ? Qui doit la signer le peuple québécois ou ses élites ? Une version anglaise de cette déclaration d'indépendance du Québec est elle envisageable ? Bref, quand est-ce qu'on la signe ?
    Merci pour votre mot. :)

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2011

    Faire la différence entre la souveraineté et l'indépendance comme vous le faites est divisif alors que nous devrions tenter plutôt de faire l'union des forces. Pour moi les deux mots découlent de l'autre comme l'affirmait M. Fernand Couturier sur ce site le 7 mars 2008 avec force et détails. Un avis peu contesté à l'époque. Mais voilà que certains militants ont décidé de discréditer la souveraineté et même d'en rire pour nous convaincre d'utiliser le mot indépendance.Je pense qu'il faudrait en découdre jusqu'au bout afin de pouvoir passer à autre chose. Si on me démontrais que le mot indépendance était plus populaire ou plus vendeur que celui de la souveraineté, je serais prêt à l'utiliser demain matin car je veux un pays au plus vite.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2011

    Monsieur Camarda,
    Je vous dirai que pour faire du Québec un Pays de langue française, en parler c'est bien et c'est une exigeance. Mais ce n'est pas suffisant. Ce qu'il faut c'est agir en fonction de déclarer l'indépendance de la Nation québécoise sur son territoire, le Québec, que celle-ci occupe depuis plus de 400 ans.
    Les 43 ans de négociations, de bla bla, du PQ nous ont démontré qu'il n'y a aucun compromis, aucune entente et aucune association possible avec le canada anglais. La final de ces négociations nous démontre aussi que le PQ n'a pas l'intention de faire l'indépendance du Québec. On y a expulsé tous les indépendantistes québécois pour empêcher la déclaration d'indépendance du Québec.
    Le seul obstacle actuel que je vois, ce sont les faux souverainistes et d'autres qui se prétendent indépendantistes mais qui n'agissent que par intérêts bien personnel et cachent la réalité à la Nation dont ils sont pourtant issus.
    Les grandes théories servent l'égo des théoritiens et les détours qu'ils proposent servent le canada anglais. Nous en sommes rendu au Québec à l'heure du choix final. Ou on choisi le canada anglais ou on choisi le Québec français.
    Le Pq a choisi le canada anglais. Le PI a choisi le Québec français mais on l'occulte parce qu'il est indépendantiste.
    [Réjean Pelletier]