Pourquoi sur Vigile personne ne parle du référendum qui à eu lieu en Crimée ? Serait-ce que de mettre en danger l'avenir de la nation ? Je pose la question qui me tue en ce moment: si on ne peut plus parler d’un futur référendum en sol québécois sans être perçu comme un traitre à la cause on peux-tu au moins parler de celui qui a eu lieu en Crimée ?
Je sais bien que la situation géopolitique dans cette région du monde n’est pas la même que celle qui prévaut au Québec et que de parler de démocratie en Ukraine ou en Russie s’apparenterait plus à de l’hérésie qu’à un quelconque discours logiquement sensé. Sauf que la visite inopinée (voir officielle) de Stéphen Haper en Ukraine ne me laisse pas indifférent. Cette visite dans mon esprit s’apparente plus au premier pas de l’homme sur la lune qu’à une simple visite de politesse..
Après l’écrasante victoire du "oui" en Crimée je m'attendais à des réactions et à des commentaires sur Vigile, hors, rien, même pas un soupir d'admiration ou un murmure d'indignation voir une simple analyse objective de la situation : le mur de Berlin-pinpin…
Un point de vue indépendantiste ou souverainiste à ce sujet aurait dû ou devrait normalement voir le jour sur un site tel que Vigile.net. À moins que la vigie ne se soit assoupie sur un rempart en rêvant au Disneyland à Régis ou au Colisée à PKP. À moins que ce ne soit le voile de Couillard et de sa mystérieuse remonté dans les intentions de vote qui nous hante, nous habite et nous « wahhabite » tellement qu’on n’y voit plus rien…
Je me demandais simplement pourquoi on en parle pas de ce référendum. C’est peut-être insignifiant comme question. À savoir "la Crimée est-elle plus russe qu’ukrainienne ou plus ukrainienne que russe ? Quelles sont les enjeux, les différences, les ressemblances sur le terrain ? Évidement ici ou en Crimée les liens sont tissés étroits et le sujet mériterait à mon humble avis une attention particulière.
D’où peut-être la crainte à Pauline. Il est vrai que la peur n’a jamais été bonne conseillère pourtant, lors du débat, le Couillard, lui, n’a pas eu peur d’exprimer ses craintes et c’est là, selon-moi qu’il a gagné des points...malheureusement...
Aussi s’il n’est plus possible au Québec de parler d’un éventuel référendum sans mettre l’avenir de la nation en danger, on peux-tu au moins parler de celui qui a eu lieu en Crimée et de se poser des questions comme : Qu’est-ce que Stephen Harper est allé faire là ? répandre la bonne nouvelle, parler de « Realpolitik » ?
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11 commentaires
Nicodème Camarda Répondre
26 mars 2014@ Sylvain Beausejour
Je m'excuse pour le retard. Je ne n'avais pas vu votre commentaire.
J'ai eu, à peu de chose près, la même réflexion que vous quand vous dites :
des francophobes, financés par des russes, renverser Harper dans un coup d’état. Imaginer le Québec qui ne reconnaîtrait pas ce gouvernement illégitime faire un référendum pour ce dissocier de ce pays dominé par putschistes francophobes...
Merci pour le lien !
Nicodème Camarda Répondre
26 mars 2014Merci monsieur pour ces précisions monsieur Lespérance. Je suis entièrement d'accord avec ce que vous écrivez. Sur les grandes lignes j'abonde dans le même sens que vous. D'un autre côté il y a fort longtemps que je ne me fie plus aux nouvelles de Radio-Cadenas, TVA et autres grands groupes de la désinformation, quoique je les observes attentivement. Comme on dit par chez nous: il faut commencer par entendre le mensonge si on veut le comprendre et le dénoncer.
En toute amitié je vous remercie cordialement.
Jean Lespérance Répondre
24 mars 2014Ouf! J'ai commis une faute grammaticale tellement épouvantable que j'ai peine à croire que je l'ai commise. Excusez-moi. Vous reconn.....
Est-ce que vous nous reconnaissez la légitimité de le faire?
Évidemment, cette phrase sous-entend, trouvez-vous qu'il était légitime pour nous d'intervenir, de foutre Ianoukovitch dehors?
Ainsi la question de la légitimité du gouvernement intérimaire serait résolue. Tant que le peuple ne s'est pas prononcé, on peut qualifier ce gouvernement intérimaire d'illégitime , mais advenant un référendum, ce gouvernement ne serait plus illégitime, n'en déplaise à tous nos supposés chefs d'états démocrates.
Jean Lespérance Répondre
24 mars 2014Pourquoi l'armée ukrainienne n'a-t-elle pas fait un référendum comme en Crimée avec la question suivante: Voulez-vous le retour au pouvoir de Ianoukovitch?
Autre question: Voulez-vous le retour de Ianoukovitch au pays?
Autre question: Mandatez-vous vos représentants actuels, (l'armée) à faire les démarches nécessaires auprès de l'ONU et de l'UE pour récupérer l'argent volé dans les coffres de l'État? Nous reconnaissez-vous la légitimité de le faire?
La démocratie, c'est la parole au peuple.
Selon ce que je comprends du peuple ukrainien, je crois qu'il répondrait non au retour de Ianoukovitch et oui aux autres questions.
N 'eut été du mépris des dirigeants russes lors du désastre de Tchernobyl, les relations entre les deux peuples auraient pu être bien meilleures.
Entre devenir esclaves des banquiers ou négocier avec les russes et protéger leur économie, le choix n'est pas facile, mais dans l'état actuel de nos démocraties, on leur demande de choisir entre deux maux.
Même si on considère que le peuple ukrainien se fait voler, nous, (tous les canadiens , québécois, ) on se fait voler autant que le peuple ukrainien.
Jean Lespérance Répondre
24 mars 2014Encore une fois, il ne faut pas se fier sur Radio-Canada pour être bien informé. La Crimée depuis fort longtemps a toujours été plus russe qu'ukrainienne. Mais même malgré cela, la Crimée a le droit de choisir son destin. Et elle a plus à gagner avec les russes qu'avec une Union de banksters Européenne. Le référendum était la meilleure solution et était légitime. Quand c'est le peuple qui décide, c'est toujours la bonne manière d'agir même si le peuple ne fait pas toujours le bon choix.
Le vrai problème, c'est que dans nos supposées démocraties, une fois qu'on a élu une personne, même si cette personne a menti pour se faire élire et a trahi la confiance du peuple, on doit attendre à la fin de son mandat ou au déclenchement d'une autre élection pour s'en débarrasser. Ianoukovitch, l'ancien président ukrainien a fait comme Morsi, l'ancien président de l'Égypte, il a trahi les siens et a viré son capot de bord et dans les deux cas, l'armée s'est vu dans l'obligation d'intervenir. Pourquoi l'armée intervient sans attendre la fin du mandat? Parce que l'intérêt national les y oblige, le président élu se comportant comme un dictateur, prend des décisions contraires à ses engagements et à l'intérêt national. Évidemment nos grands traîtres nationaux s' insurgent en disant que l'armée n'avait pas le droit d'agir ainsi, qu'elle se devait de laisser le traître au pouvoir. C'est parce qu'il n'y a pas de véritable démocratie que l'armée est forcée d'intervenir. Le même problème se pose partout, même ici avec notre dictateur.
Pourquoi les peuples sont-ils forcés d'utiliser la violence pour se défaire d'un traître?
Parce qu'on ne leur permet pas de faire un référendum pour se débarrasser du traître? Donc tous les peuples doivent avoir le choix de faire des référendums au lieu d'utiliser l'armée pour défaire les décisions des dictateurs et les emprisonner pour crimes contre l'État. De cette façon, on évite les conflits armés.
Nicodème Camarda Répondre
24 mars 2014Wow! Merci monsieur Verrier!
Une belle analyse. Je vous en remercie. Je n'en revient tout simplement pas; les médias occidentaux font dans la destruction des faits et les demies-vérités. Une industrie du mensonge tout simplement dégueulasse et révoltante! Décidément l'intégrité journalistique et l'étique professionnel ne font pas bon ménage par les temps qui courent. En tout cas ils ne sont pas à l'honneur. En ce qui me concerne je me demande même s'ils l'ont déjà été?
J'imagine que la deuxième option, celle sous haute surveillance celle d'une souveraineté culturelle avec aménagements économiques et politiques est la voie la plus raisonnable à suivre, en entendant mieux comme vous le dites si bien. Mais dans un sens ça ressemble pas mal (à exceptions près) à ce que nous vivons et subissons déjà non ?
Dans mon cas ce qui m'inquiète et m'intrigue le plus c'est cette proximité entre le politique et l'économique puisque dans biens des cas l'un devient l'antithèse de l'autre. Je dis ça en pensant aux pipelines russe qui alimente en gaz naturel une partie de l'Europe. Une forme de dépendance et de boulet si on veut. Le rapport est peut-être erroné mais si on compare avec les pipeline canadien qui vont passer sur le sol québécois ce rapport devient du plus haut intérêt à mon sens.
La question que je me pose est la suivante: pourquoi avec ces pipelines de l'Alberta créer une dépendance économique énergétique canadienne sur le sol québécois alors que le discours politique du PQ lui nous parle dans un sens de souveraineté et d'indépendance ?
N'étant pas expert, vous comprendrez que toute cette question de glissage de pipelines dans la gorge des québécois trahit quelque chose. Ça me dépasse et ça m'inquiète monsieur Verrier. Le 7 avril je vais voter PQ mais avec des gants et une épingle à linge sur le nez.
Sincèrement, merci monsieur Verrier pour cette éloquente analyse. J'y vois un peux mieux. On aimerait même en lire plus !
Respects et amitiés !
Archives de Vigile Répondre
23 mars 2014Pour faire simple, la «communauté internationale» soit les USA et ses vassaux européens ont reconnu immédiatement un coup d'État à Kiev dans lequel ils instrumentalisaient des éléments d'extrême droite à tendance néo-nazis, anti-russes, antisémites et xénophobes. Est-ce parce qu'ils n'ont pas pu trouver d'islamistes radicaux pour faire le boulot ? Poser la question c'est quasiment y répondre. Ce coup d'État remplace à la tête de l'Ukraine un gouvernement discrédité mais élu et par conséquent légitime, par une minorité sans mandat et sans reconnaissance populaire mais soumise à la politique d'intégration américaine, à l'UE et à l'OTAN.
Inversement, dans un contexte révolutionnaire où le pouvoir ukrainien est renversé par la violence, la Crimée, à majorité russe et rattachée à l'Ukraine depuis seulement 1954, tient un référendum qui établit sans l'ombre d'un doute le désir de l'immense majorité de la population de la Crimée et de Sébastopol de rentrer au bercail. Cet exercice démocratique est accueilli par une campagne de désinformation en Occident et une fine pluie de sanctions sans effets contre la Russie. Ça n'ira pas plus loin pour le moment.
L'expansionnisme et l'agression se situe du coté occidental. Et cela est bien établi pour qui veut se donner la peine de vérifier les interventions militaires partout dans le monde depuis 50 ans. La Russie ne cherche pas à étendre son territoire. Le rétablissement de l'Union soviétique, une menace fabriquée et nourrie par la paranoïa de la classe dirigeante US, n'est pas vu d'un très bon oeil chez les Russes qui n'entendent pas payer de nouveau pour des pays plus pauvres qui se laissent entretenir, comme du temps de l'Union soviétique par devoir internationaliste.
Pendant que la Russie veut faire du commerce, les USA veulent dominer le monde. Mais ce ne sera pas aux dépens de la Russie qui va résister à l'agression, c'est clair et elle en a les moyens. L'imbécilité des chefs de file de l'Occident va provoquer un réalignement des axes économiques, l'Europe va perdre encore et la croissance économique de l'avenir va se faire entre la Chine, la Russie, l'Inde et de nombreux autres partenaires. On se passera de plus en plus des États-Unis et de l'Europe, dont les politiques hégémoniques pratiquées depuis trop longtemps les mettent sur la pente du recul dans tous les domaines, dont le domaine économique. Le dollar US comme monnaie de référence est en train d'être délaissé et la vitesse de cette transition vers un panier de monnaies nationales et de l'or va aller croissant.
Les positions prises par la dite «communauté internationale» sont inspirées par l'excès de confiance dans sa puissance qui n'a plus les moyens de sa prétention. Ces positions sont reconnaissables par le deux poids deux mesures, le mensonge systématique et une attitude agressive dans ses rapports bilatéraux et sur la scène internationale. L'arbitraire de la force s'impose à l'encontre de la négociation bien comprise et du droit international qui recule.
Pour le Québec, pris dans cet Occident, le respect d'Ottawa et de Washington à propos des choix qu'il fera et même face à la possibilité du Québec de pouvoir choisir son avenir avec un minimum de sérénité est mis en cause plus que jamais. Les forces indépendantistes sont prises dans un dilemme existentiel, se marginaliser pour assez longtemps en faisant le choix de la vérité qui seule peut assurer une vraie libération ou opter pour une libération sous condition et sous haute surveillance, une souveraineté très rangée à l'intérieur du Canada, des USA et encadrée par l'OTAN. Donc, ne nous voilons pas la face, une souveraineté d'abord culturelle avec possiblement des aménagements économiques et politiques. Ce qui ne serait pas si mal si cela nous permettait de durer en attendant mieux.
Archives de Vigile Répondre
23 mars 2014Pourquoi les journalistes occidentaux sont devenus des pros coup d’état et des anti référendum? Pourquoi attisent-ils la guerre nucléaire cette fois?
Le 7 mars 2014, la nouvelle présidente du Chili Michelle Bachelet a été on ne peut plus claire : “nous n’appuierons jamais un mouvement qui refuse le résultat des élections et cherche à renverser par la violence un gouvernement élu librement et démocratiquement”. La présidente argentine Cristina Fernandez rappelait le 1er mars qu’”indépendamment des idées, nous devons défendre la démocratie et condamner la tentative de coup d’état.
Imaginez des francophobes, financés par des russes, renverser Harper dans un coup d’état. Imaginer le Québec qui ne reconnaîtrait pas ce gouvernement illégitime faire un référendum pour ce dissocier de ce pays dominé par putschistes francophobes je le répète.
À lire http://www.mondialisation.ca
Nicodème Camarda Répondre
23 mars 2014Merci Gaston c'est intéressant, plus d'un million c'est quand même considérable comme communauté. En me relisant je me rend compte de mes fautes d'orthographe, je fais dure en ta... même dans le titre... Merci monsieur Carmichael !
Merci à vous aussi monsieur Haché. J'appuie dans le même sans que vous et ça me rassurer pas. Je me disais que parler référendum c'est simplement parler du véhicule, le vrai sujet c'est l'indépendance, la séparation, imaginez on a peur de parler du véhicule... Pas fort ! Me semble que quand on veut démystifier un sujet il faut commencer par en parler pour le rendre plus attrayant ou moins hermétique. La dessus je suis en accord avec monsieur Cloutier et en désaccord avec monsieur Pomerleau pour lequel j'ai beaucoup d'estime, son point de vu aussi est très intéressant. Enfin merci beaucoup monsieur Haché. Je vous lis régulièrement. Excusez les fautes j'en fais des tonnes !
Archives de Vigile Répondre
23 mars 2014"Qu’est-ce que Stephen Harper est allé faire là ? répandre la bonne nouvelle, parler de « Realpolitik » ?"
2015 sera une année électorale au Canada. Le PCC est particulièrement efficace à cibler et chouchouter sa clientèle.
Selon le recensement de 2001, il y aurait plus d'un million d'ukraino-canadiens, concentrés dans l'ouest du pays
Pour parler en termes Facebook, disons que M. Harper cherche à se faire des amis. Beaucoup d'amis!
Marcel Haché Répondre
23 mars 2014Harper est allé en Ukraine réaffirmé un vieux principe à l’encontre des « nationalités ». Selon cette école, que les fédéralistes canadians habitent encore et dont ils sont les plus grands disciples, ce ne sont pas les peuples qui déterminent les limites de leur vivre ensemble. C’est la responsabilité éclairée des Nations (et non des peuples) de préserver les frontières à l’intérieur desquelles il arrive fréquemment que des peuples se trouvent à l’étroit.
C’est avec ce principe de merde, anti-peuple, provenant pour beaucoup de l’anglophonie, que les guerres éclatent. Il n’y a absolument rien de répréhensible à ce que des russes veuillent vivre avec des russes.
Harper et Obama font du millage en Ukraine pour des raisons domestiques et de politique intérieure. Et tout particulièrement Harper…
Si les indépendantistes québécois ne parlent pas autant de la Crimée et de son référendum, cela montre assez la dénationalisation de l’indépendance du Québec et, partant, de sa difficulté d’advenir. Comme d’ailleurs on pourra le voir encore, et encore, et encore le 7 avril prochain.