Sarkozy fait sa déclaration d'amour au Canada

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Les sarkozades ou l'emprise des vieux clichés ou faire voter les morts...

(Photo Reuters) Beny-Reviers, France - S'agit-il du début de la fin pour la «non-ingérence, non-indifférence»? En tout cas, le président Nicolas Sarkozy a fait savoir jeudi qu'il n'entendait plus opposer les amitiés de la France envers le Québec et le Canada. Au contraire, il veut les «rassembler», a-t-il annoncé jeudi, en livrant une vibrante déclaration d'amour au Canada.

«Il faut que vous le sachiez, la France aime beaucoup le Canada», a dit le président à la gouverneure générale Michaëlle Jean, aux côtés de qui il rendait hommage, en Normandie, aux soldats canadiens tombés pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant français témoigne de reconnaissance de la France envers le Canada. Cette fois-ci on assiste toutefois à un changement de ton important, Nicolas Sarkozy disant assez clairement que la France ne veut plus avoir à choisir entre le Québec et le Canada.
«Vous savez que nous, on est très proches du Québec, mais je vais vous le dire, on aime beaucoup le Canada aussi. On n'oppose pas nos deux amitiés et nos deux fidélités. On les rassemble pour que chacun comprenne que ce que nous avons en commun, on va le tourner vers l'avenir pour que l'avenir du Canada et de la France soit l'avenir de deux pays pas simplement alliés, mais deux pays amis», a déclaré Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait sans notes.
Cette déclaration confirme les propos tenus en mars par l'ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
«Le président est contre le ni-ni (non-ingérence, non-indifférence). Il veut s'impliquer. Il veut participer», avait analysé M. Raffarin.
Le président a fait cette sortie au cimetière canadien de Beny-Reviers en Normandie, où il s'est rendu - ce qui constituait aussi un signal fort à l'intention du Canada - en compagnie du premier ministre François Fillon, du président du Sénat et du président de l'Assemblée nationale, soit les personnages les plus importants de l'État en vertu de la constitution de la 5e République. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, était également présent.
Sortant de son texte, M. Sarkozy a assuré que tous les citoyens français savent ce qu'ils doivent au Canada et à ses soldats qui ont fait le «sacrifice suprême».
«On aime le Québec, mais on aime le Canada. On aime les deux, a martelé Nicolas Sarkozy. Et ceux qui sont morts ici, on ne leur a pas demandé de quelle région ils venaient. On savait de quel pays ils venaient. On ne leur a même pas demandé quelle langue ils parlaient. Ceux qui sont sous terre, même s'ils ne pratiquaient pas notre langue, ils nous ont sauvés et nous ont aidés.»


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