Elle est pigiste au Devoir depuis trente ans ; il en est le directeur depuis trois mois. Mais tant Josée Blanchette que Brian Myles portaient tous deux leur chapeau de journaliste mercredi soir pour plaider la cause d’une liberté de presse mise à mal.
« Les tentatives de heurter la liberté de presse sont nombreuses. Mais que voudra dire cette liberté de presse le jour où nous n’aurons plus de médias nationaux dits indépendants ? » a demandé le directeur Myles devant un parterre réuni lors d’une soirée-conférence portant sur la liberté de la presse. « Faudra-t-il avoir un genou par terre pour que l’État se réveille et qu’il réalise qu’il a échappé le ballon de la qualité ? »
Sur fond de crise des médias, Brian Myles a de nouveau plaidé pour un soutien de l’État, expliquant qu’il allait s’affairer au cours des prochaines semaines à « rencontrer les décideurs publics pour les sensibiliser à l’importance de soutenir les médias », notamment pour permettre d’emprunter le virage numérique.
« On ne demande pas d’être sous perfusion étatique », a-t-il exposé, plaidant plutôt pour de l’« oxygène » équivalant à celui dont bénéficient déjà des acteurs de l’industrie culturelle (exemption de taxe, crédit d’impôt, fonds d’aide transitoire).
Sur la même tribune, la chroniqueuse Josée Blanchette a plus tard expliqué comment son expérience de journaliste abonnée à la liberté se heurtait désormais à de nouvelles tentatives d’étouffement. « Les chiens de garde de la démocratie trouvent que leur laisse est de plus en plus courte : on les étrangle. »
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Sans médias indépendants, la liberté de presse ne sera plus
Le directeur du «Devoir» réclame de nouveau un soutien de l’État
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