Antibilinguisme

Saint-Jean dit non à l'Anglo Society

Inversion des signes ou le travail des morons

Une autre ville du Nouveau-Brunswick refuse de faire flotter le drapeau de l'Anglo Society pour une journée. Après Bathurst, Miramichi et Fredericton, c'est au tour de Saint-Jean de dire non au groupe antibilinguisme.
L'Anglo Society souhaitait hisser son drapeau le 18 septembre, date de la défaite des Français aux mains des Anglais sur les plaines d'Abraham. Malgré la décision de la Ville, le groupe refuse de baisser les bras.
Pour Jim Webb, membre de l'Anglo Society, c'est une question d'équité. Selon lui, son groupe devrait pouvoir faire flotter son drapeau, comme le font les Acadiens.
« Nous avons le droit de faire flotter notre drapeau, tout comme les Acadiens, déplore-t-il. Ils le font 365 jours par année et nous ne pouvons pas le faire flotter pendant 12 h, pour une seule journée? Ils nous refusent ce droit. Ils nous qualifient de racistes. Je suis un Canadien et un vétéran de la Seconde guerre mondiale. Je ne suis pas raciste, mais je suis fier de mes origines. »
L'homme de 84 ans était le seul membre présent mardi soir lors de la réunion du conseil municipal de Saint-Jean.
Les conseillers et le maire ont pris la décision à huis clos. Ensuite, à la réunion publique, ils ont refusé à l'unanimité de hisser le drapeau.
Le maire Ivan Court indique que la Ville ne voulait pas appuyer un groupe antibilinguisme.
Jim Webb se dit déçu de la décision, mais surtout surpris qu'aucun Acadien n'ait été présent. Il s'attendait à ce que des francophones soient sur place pour faire valoir leur opinion contre l'Anglo Society.
M. Webb affirme que son groupe manifestera à Saint-Jean pour démontrer son mécontentement. Selon lui, ses droits linguistiques ont été brimés.
Il envisage d'intenter un recours collectif contre les municipalités du Nouveau-Brunswick qui ont refusé sa demande.
Le débat continue
Le groupe l'Anglo Society envisage de faire la demande à la Ville de Moncton, en septembre. Toutefois, la bataille risque d'être ardue puisque Moncton est une des rares municipalités officiellement bilingues au Canada.
Le débat se déplace sur Internet et le mouvement antifrancophone prend de l'ampleur sur le web. Des photos de tuniques du Ku Klux Klan aux couleurs des drapeaux acadien et québécois circulent sur la toile.


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