Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, Michael Sabia.
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La Presse Canadienne - Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP), Michael Sabia, fait le point, ce lundi, dans une lettre ouverte publiée dans certains journaux, sur les principes et les priorités de la Caisse, affirmant, entre autres, ni plus ni moins, que son équipe s'est donnée comme priorité de changer la culture de l'entreprise.
M. Sabia est entré en fonction en mars 2009 dans la foulée d'une année très difficile pour la Caisse qui a perdu des milliards de dollars en raison de ses investissements massifs dans le papier commercial adossé à des actifs (PCAA), à la suite de l'effondrement de ce créneau financier. La Caisse a alors été très critiquée, de toutes parts et à plusieurs égards, notamment pour son manque de transparence et ses lacunes en matière de gestion des risques.
Depuis qu'il a été nommé, M. Sabia a procédé à plusieurs changements et s'apprête à continuer dans la même veine si on en croit ce qu'il écrit dans sa lettre ouverte.
Il explique que son équipe s'est donnée cinq priorités à réaliser d'ici les 18 prochains mois, dont d'agir avec un esprit fiduciaire authentique en procurant un rendement ajusté au risque et au passif des déposants, c'est-à-dire, principalement, des régimes de retraite et d'assurance publics et privés tel que le Régime des rentes du Québec.
La Caisse dit également vouloir établir un nouveau modèle de collaboration avec ses clients afin de faciliter sa compréhension de leurs besoins et leur compréhension de ses stratégies d'investissement.
Elle veut aussi jouer un rôle de leadership auprès de l'entreprise au Québec, poursuivre l'amélioration de sa gestion des risques déjà entamée et changer sa culture d'entreprise.
Plus concrètement, M. Sabia écrit que la Caisse entend investir dorénavant exclusivement dans des véhicules financiers transparents qu'elle maîtrise en profondeur. Il ajoute que la Caisse a aussi changé son approche de communication pour être plus transparente, en prenant notamment la décision de présenter dorénavant un aperçu de ses résultats à la mi-année, une première dans son histoire.
La Caisse a aussi décidé de se donner des fondations financières plus solides afin de résister aux turbulences périodiques des marchés, en doublant, pratiquement, ses liquidités disponibles et en réduisant son passif.
Michael Sabia ajoute que la réalisation des nouvelles priorités de la Caisse n'est qu'une première étape vers la production de rendements compétitifs et durables dont les Québécois ont besoin pour l'avenir et pour que la Caisse excelle et trouve sa place parmi les grands investisseurs mondiaux.
En 2008, alors que le marché du PCAA dans lequel elle avait beaucoup investi s'est effondré, la Caisse de dépôt et placement du Québec a réalisé un rendement négatif de moins 25 pour cent avec une perte de 39,8 milliards de dollars.
Sa contre-performance lui a valu maintes critiques et a mis le gouvernement de Québec dans l'embarras pendant plusieurs mois. Les priorités et changements mentionnés par Michael Sabia dans sa lettre répondent directement à plusieurs des critiques formulées à l'endroit de l'institution.
La Caisse est considérée comme le bas de laine des Québécois, puisqu'elle assure la gestion de leur caisse de retraite publique.
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