Restructuration des PCAA - La Caisse de dépôt aurait «cautionné» Desjardins

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Dans le cadre du plan de restructuration des papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA), le Mouvement Desjardins aurait fait appel à la Caisse de dépôt pour le tiers de son engagement. Dans un même élan, le mouvement coopératif poursuit également sa sortie de l'univers des fonds de couverture, son désinvestissement depuis un an ayant fait passer son exposition aux hedge funds de six milliards à moins d'un milliard.
Au Mouvement Desjardins, le directeur Information et relations de presse, André Chapleau, a précisé que dans le cadre de cette restructuration des PCAA et de l'appel en garantie relancé en décembre dernier, l'institution a réassuré 400 millions auprès d'une tierce partie, moyennant un coût. Le porte-parole n'a cependant pas voulu donner le nom de cette tierce partie, ne commentant pas l'information voulant que ce soit la Caisse de dépôt.
Une entente séparée
Même mutisme à la Caisse de dépôt le directeur des communications, Maxime Chagnon, soulignant qu'«on ne commente pas ce genre de chose». Toutefois, dans ses états financiers remis la semaine dernière, l'institution souligne qu'«en vertu d'une entente séparée, la Caisse a convenu de prendre une participation de 400 millions dans les engagements de la facilité de financement de marge d'un des participants [...] en échange d'une commission d'engagement de 1,2 % par année».
La restructuration touchant 32 milliards de dollars de PCAA repose sur une marge totale de garantie de 17,8 milliards. La part de la Caisse dans cet engagement de crédit, qui échoit en juillet 2017, est de 5,77 milliards, hormis les 400 millions «d'un des participants». La part du Mouvement Desjardins de ces 18 milliards est d'environ 1,2 milliard, de 800 millions si l'on exclut le cautionnement présumé de la Caisse.
Hier, l'institution coopérative a déclaré avoir amputé ses résultats de 2008 d'une charge de 591 millions après impôts au quatrième trimestre, de 831 millions après impôts sur l'ensemble de l'exercice, relative à l'impact direct et indirect des PCAA et des produits structurés. Desjardins détenait l'équivalant de 2,5 milliards de dollars de PCAA à l'éclatement de la crise en août 2007. Cette somme est désormais dépréciée de 45 %, ayant été ramenée à 1,4 milliard.
Pour le quatrième trimestre, la radiation associée directement aux PCAA atteint 160 millions et celle concernant les fonds de couverture (qui comprend également des PCAA), 431 millions. Pour l'exercice, la radiation associée directement aux PCAA est de 400 millions et celle aux hedge funds (composés de PCAA), 431 millions.
Au total, le volet hedge funds renferme 785 millions sous forme de PCAA.
Desjardins se retire depuis un an de cet univers des fonds de couverture, qui représentent le coeur de ses produits d'épargne structurés à capital garanti. Ce désinvestissement a permis de ramener l'exposition du Mouvement Desjardins à ces fonds alternatifs de six milliards, à moins d'un milliard de dollars, a précisé André Chapleau.


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