Rencontre entre Charest et l'ONÉ: McKenna ne s'en mêle pas

6b6452166b3c178982565fa872bc976f

Le processus fédéral est subverti et la ministre responsable fait comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes

Les Canadiens sont en droit de s'attendre à des décisions «indépendantes» découlant des processus d'évaluation de projets énergétiques comme celui d'Énergie Est, dont l'intégrité a récemment été entachée, a insisté mardi la ministre fédérale de l'Environnement.
Catherine McKenna a refusé de réagir directement aux nouvelles révélations entourant l'Office national de l'énergie (ONÉ), l'organisme chargé de mener les consultations sur le projet de TransCanada.
«On doit avoir confiance en notre système, on doit avoir confiance en nos institutions, et nous devons nous assurer qu'on a des décisions qui sont indépendantes», s'est-elle contentée d'offrir en conférence de presse à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Le National Observer a révélé vendredi dernier que le président de l'ONÉ ainsi que deux de ses commissaires ont bel et bien rencontré en janvier 2015 l'ex-premier ministre Jean Charest, alors que ce dernier agissait comme consultant pour TransCanada.
L'ONÉ, qui avait d'abord nié que cette rencontre avait eu lieu, a présenté ses excuses au site de nouvelles en ligne, plaidant l'erreur de bonne foi. Le directeur des communications de l'organisme, Craig Loewen, a soutenu qu'il n'y avait aucune «mauvaise intention» derrière la réponse initiale.
C'est l'Office qui a sollicité «les conseils de dirigeants au Québec pour savoir comment faire participer la société québécoise efficacement», a expliqué mardi dans un courriel Marc-André Plouffe, directeur du bureau régional de Montréal pour l'ONÉ.
«Les dirigeants comprenaient des représentants d'associations municipales et de chambres de commerce, des maires et un ancien premier ministre», a-t-il justifié, précisant que «l'Office n'était pas au courant à ce moment-là de tout contrat par lequel M. Charest pouvait être lié».
La ministre McKenna n'a pas semblé vouloir s'étendre sur ce sujet, mardi, mais elle a rappelé que le gouvernement libéral s'est engagé à revoir de fond en comble le processus d'évaluation environnementale.
> Lire la suite de l'article sur La Presse


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé