Renaud Lachance nie avoir subi des pressions et se dit apolitique

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Défense faible et maladroite. Aurait mieux fait de se taire






Le commissaire Renaud Lachance a répondu à ses critiques hier, se disant «victime de sa rigueur» et niant avoir subi des pressions pour protéger les libéraux dans le rapport de la Commission Charbonneau.




«Quelle hérésie!», s’étonne Renaud Lachance à propos de ceux qui l’accusent d’être à la solde du gouvernement, dans une lettre envoyée lundi après-midi aux médias.




«J’entends et je lis des commentaires me concernant d’une grande agressivité, souvent plus grande que celle exprimée envers des témoins qui étaient venus avouer à la Commission avoir participé à la collusion [...]»




Chasse aux sorcières




M. Lachance est sur la sellette depuis que les partis de l’opposition à l'Assemblée nationale lui réclament des explications à propos de sa dissidence à l'égard de certains passages du rapport final de Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction (CEIC). Jeudi dernier, Radio-Canada révélait qu’il avait annoté de commentaires cinglants certaines pages d’une version préliminaire du chapitre sur le financement des partis politiques provinciaux, plus particulièrement lorsqu'il était question du Parti libéral du Québec (PLQ).




Se définissant comme «une personne apolitique, rigoureuse, intègre et surtout qui n’attend rien en retour», l'ancien Vérificateur général du Québec répond qu’il est la cible d’une «chasse aux sorcières».




«Ne serait-il pas plus utile de parler des choses plus sérieuses comme les stratagèmes frauduleux identifiés par la Commission?», s’impatiente-t-il.




De plus, il banalise l’échange de courriels obtenus par l’émission
Enquête, qui témoigne de sa relation houleuse avec la présidente de la commission, la juge France Charbonneau.


«Bien sûr que nous avons eu des débats internes parfois intenses. N’était-ce pas le but recherché en nommant plus d’un commissaire? [...] Tous mes commentaires ont toujours fait l’objet d’explications et de discussion», affirme-t-il sans aborder le fait qu’il ait voulu réduire au minimum leurs communications.




Pas de lien




Déjà au moment de la publication du rapport en novembre dernier, plusieurs analystes avaient critiqué Renaud Lachance, qui s’opposait au constat voulant qu’il y ait un lien indirect entre financement politique des partis provinciaux québécois et l’obtention de contrats du gouvernement du Québec.




«Aucun témoin n’a dit devant la commission qu’il avait reçu indirectement un tel contrat en retour d’une contribution politique», rappelle-t-il dans sa lettre.




M. Lachance n’aborde toutefois pas une erreur de fait commise dans une des ses annotations et qui en a fait sursauté plus d’un la semaine dernière. Il y affirmait qu’un seul témoin avait désigné Marc Bibeau comme responsable du financement politique du PLQ, alors qu'au moins six témoins l’avaient identifié comme tel lors des audiences.



 




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