Tout comme M. Jacques Parizeau, je pense que le PQ est dans une très mauvaise posture mais a la chance de se réinventer.
Je viens de lire le livre de Martin Lemay, ancien député du PQ la semaine passée. Je suis entièrement d'accord avec lui que l'union entre le PQ et la gauche progressiste est une union fatale.
J'ai écris un texte sur Vigile dans les derniers mois pour une gauche efficace et certains commentateurs m'avaient sur le coup mal compris. Je ne suis pas de gauche mais bien de centre avec le cœur à gauche sur certaines questions et à droite sur d'autres mais je pense qu'il faut atteindre certains des idéaux de la gauche par d'autres moyens.
Le PQ doit cesser d'être un parti de gauche et devenir une coalition large de toutes tendances. Le tronc commun du PQ est le nationalisme et l'indépendance, point final.
Je pense qu'un homme comme Péladeau peut recentrer le Parti ou un autre candidat qui irait dans le même sens. La gauche qui ne veut pas collaborer doit être laissée à Québec Solidaire, un parti marginal, afin de servir de repoussoir.
Le PQ perd plus de vote au centre et au centre-droite au profit de la CAQ que de vote qu'il perd à gauche.
À quelques heures des résultats du référendum en Écosse, le non mène par quelques points mais nous saurons bientôt ce qu'il en est vraiment. Un oui pourra aider à relancer le débat au Québec sur la question nationale. Cependant, le choix de l'Écosse est un débat entre Écossais. Je respecterai leur choix. Chaque nation est libre de son destin. Bonne chance à ce peuple fier!
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4 commentaires
Philippe Cloutier Répondre
21 septembre 2014@ Jean-Claude,
Je vois mal comment on pourrait convaincre les Québécois de réaliser l'indépendance si on leur dit que nous avons les moyens de nos ambitions en tant que province. Nous avons les moyens d'être un pays.
Plus important encore, cependant, c'est que nous n'avons pas les moyens d'être une province.
Quant à vos idées sur l'affirmation identitaire, je partage votre fierté de parler français et d'être Québécois. Il y a quand même quelque chose que je voudrais vous dire. La raison d'être de la loi 101, au Québec, ne vient pas de nulle part. C'est parce que le régime canadian s'est directement attaqué à la langue française, depuis la Conquête, que nous avons dû nous résigner à la protéger par des lois. Nul besoin ici de revenir sur les détails: interdiction des écoles françaises dans l'Ouest, immigration massive visant à assimiler les Québécois, surfinancement des institutions d'enseignement et de santé anglophones au Québec...
Je crois que nous faisons erreur lorsque nous cherchons à défendre notre langue dans le cadre provincialiste, puisque justement, c'est ce cadre qui nous rend vulnérables aux attaques du fédéral. Il y a beaucoup de petits pays dans le monde, qui parlent une langue encore moins importante que le français (Danemark, Norvège, Finlande), et qui n'ont besoin d'aucune loi linguistique. Tout simplement parce que l'indépendance nationale protège d'elle-même la langue et la culture.
Le véritable objectif selon moi, c'est cela et rien d'autre.
Jean-Claude Michaud Répondre
20 septembre 2014@Philippe,
Merci pour votre commentaire! Après réflexion et les résultats en Écosse, je réalise comment il est difficile de convaincre une population de voter en faveur de l'indépendance dans des pays déjà largement développée comme le Québec et l'Écosse.
La situation des finances publiques amène des difficultés supplémentaires. J'aurais aimé qu'on discute plus vite de régler cette question d'indépendance mais la population est majoritairement réfractaire. Je pense que le PQ ne doit pas laisser le pouvoir trop longtemps aux Libéraux.
Je me rallie aux idées de Drainville et Lisée qu'il ne faut pas tenir de référendum dans un prochain mandat. Je propose par contre, un programme d'affirmation nationale vigoureuse et positive, par une réforme des politiques d'immigration, une ferme application de la loi 101, contester le multi-culturalisme, mieux exercer nos pouvoirs souverains actuels comme État-Province, réduire notre dette nationale, instaurer une culture de la responsabilité individuelle et envers la société, rayonnement du Québec dans le monde.
Pourquoi pas donner la chance à un jeune chef comme Cloutier ou Drainville. M. Péladeau pourrait être plus utile en retournant dans les affaires comme chef d'une grande entreprise nationaliste. Je sais pas, je réfléchis mais je pense que M. Péladeau en bon homme d'affaire, aime que les choses bougent vite et dans la situation actuelle du Québec, il va s'impatienter. A moins, qu'il veut faire ce grand ménage des finances publiques.
Philippe Cloutier Répondre
19 septembre 2014Quand on parle d'un « recentrage » du PQ, on assume qu'il gouvernera une province. Le programme du PQ devrait simplement porter sur un processus d'accession à l'indépendance, à l'intérieur duquel une constitution qui jettera les bases du futur état québécois sera rédigée avec la plus grande participation publique possible.
Que les gens choisissent un pays, et un régime politique qui leur convient. Après ça, les différents partis se disputeront le pouvoir selon les nouvelles règles.
Jean-Claude Michaud Répondre
19 septembre 2014Dernière nouvelle l'Écosse a voté finalement non mais le oui a fait un très bon pourcentage avec 45% de oui avec une question claire et chez une nation qui a perdu sa langue nationale originale le gaélique et parle majoritairement anglais. L'Écosse devrait recevoir de nouveaux pouvoirs de Londres comme consolation. Bravo l'Écosse pour cette consultation démocratique direct et pour le haut taux de participation.
Maintenant au Québec, on revient sur les vraies enjeux, les finances publiques et l'avenir du Parti Québécois.