Rare consensus québécois

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Encore une gaffe de Couillard !





Bombardier – l’entreprise, évidemment! – a réussi, à cause d’une arrogance inqualifiable, un exploit jamais réalisé au Québec. Sa décision d’augmenter de 48 % les salaires des dirigeants a soudé la gauche et la droite: 93 % des citoyens se sont opposés à ce que la haute direction de l’entreprise s’attribue une partie des milliards de dollars pris dans les poches des contribuables.


Cette union gauche-droite est donc historique. La gauche, plus que la droite économique, nous a habitués à ses dénonciations des riches exploiteurs capitalistes et de l’argent corrupteur. Or, un sentiment populaire et non populiste s’est imposé cette fois en termes d’indignation nourrie de morale. Les Québécois sont choqués, scandalisés et en colère, une sainte colère gauche et droite dans un seul combat vibrant à l’unisson. Quel exploit!


Jugement défaillant


Quant au premier ministre Couillard­­, on peut affirmer que cet épisode l’a révélé. Autrement dit, le roi est nu. Sa réaction première a été de renvoyer au conseil d’adminis­tration de Bombardier, déclarant que celui-ci savait ce qu’il faisait. Hélas, en ne réagissant pas comme 93 % des citoyens, toutes tendances confondues, Philippe Couillard semble coupé de son peuple. Depuis qu’il dirige­­ le Québec, l’homme rationnel et froid semble étranger à la sensibilité populaire. Devant son jugement politique souvent défaillant, on s’interroge sur sa capacité à comprendre les Québécois, voire à les aimer.


Philippe Couillard semble être fasciné­­ par les élites financières et sa fonction lui permet de les fréquenter à Davos ou ailleurs. Sans fortune personnelle, il semble les comprendre davan­tage.


Son premier réflexe, contraire à celui­­ de tous les Québécois, est plus qu’une bourde. Il faut entendre les réactions sidérées de nombre de ses ministres qui, sous couvert d’anonymat, s’inquiètent de cette insensibilité récurrente sur les questions identitaires, par exemple. Philippe Couillard devrait implorer Robert Bou­ras­sa, au Ciel, afin d’être éclairé sur son peuple.




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