Rabaska, un PPP?

Rabaska




De mon point de vue d'opposant, le très contesté projet Rabaska s'apparente à un partenariat public-privé entre un gouvernement libéral qui, de toute évidence, supporte le projet depuis le début, et un consortium dont l'un des trois promoteurs, Gaz-Métro, par ses dirigeants et ses actionnaires variés, nous dévoile «une vision toute naturelle» de contacts privilégiés et influents au cabinet «bleu» du premier ministre Jean Charest.
Un genre subtil de PPP où les promoteurs investissent l'argent, choisissent le site et fournissent les experts. Quant aux autorités municipales et gouvernementales, elles facilitent l'aboutissement du projet désiré en assouplissant leurs lois, normes et réglementations en cours de route et ce, en toute légalité... mais non sans peine, car l'acceptation sociale du projet n'est pas là.
Couronnement de ce partenariat «Rabaska/Gouv. Charest/Ville de Lévis/FTQ/Caisse de dépôt/Power Corporation/Chambres de commerce/etc...»: l'imposition hâtive d'un décret courcircuitant le processus d'analyse de la CPTAQ, afin d'accorder aux promoteurs l'élan «légal» tant attendu pour accélérer leur course effrénée aux approvisionnments en GNL.
Le 14 novembre 2007, la Gazette officielle du Québec publiait le décret 918-2007 précisant les dispositions générales du certificat d'autorisation accordé à la société en commandite Rabaska.
Qu'à cela ne tienne, selon les nombreux groupes écologistes, cette décision hâtive d'accorder le feu vert à Rabaska n'est pas légitime. Les 280 hectares convoités par Rabaska, équivalent à 392 terrains de football, dont 266 en zone verte, en face de l'Île d'Orléans!
C'est inacceptable et c'est pourquoi de plus en plus de voix s'élèvent pour contester cette décision, manifester leur désaccord et soutenir des actions devant les tribunaux.
Les terres riches et durables en ressources naturelles doivent être protégées pour les générations futures.
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Pierre Cadorette

Beaumont
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