Qui peut arrêter les bandits ?

L’Empire - mondialisation-colonisation

Les bandits! Gros mots? Je n'en trouve pas de plus adéquats. Je parle de ceux qui comme Golden Sachs conseillent d'un côté les entreprises et les gouvernements et de l'autre spéculent sur l'échec de leur application pour empocher des milliards. Je parle de Standard & Poors (son seul nom est une provocation et/ou une farce!), cette agence de cotation qui naguère valorisait les PCAA. Pas plus tard que vendredi dernier, précisément au moment où la Grèce tentait de conclure son emprunt de 110 milliards, cette agence la décotait, générant des coûts d'emprunt encore plus lourds. Je parle de tous ces gestionnaires qui, crise ou pas crise, directives gouvernementales ou pas directives gouvernementales, du secteur public mais surtout du secteur privé, s'envolent encore et toujours avec des bonis faramineux. Des cupides. Des voleurs. Des bandits. Qui peut bien les arrêter?
Ces gens font un tort considérable à des populations entières. Ils mettent à genoux des gouvenements. Ils détournent des richesses qu'ils soustraient sans vergogne à d'honnêtes petits épargnants. Ils spéculent sur le malheur des gens qu'ils planifient. Ils n'ont pas de patrie. Ils sont sans foi ni loi. Ils ne connaissent aucune limite.
Ce sont des capitalistes. Des purs et durs. Pendant un temps, devant l'échec aussi spectaculaire que retentissant de leur modèle, nous avons cru qu'ils allaient se rendre à l'impératif qu'il fallait à nouveau règlementer. Que non! Bussiness as usual!
Qui va les arrêter? Il n'y a que l'État. Mais quel État? L'État démocratique. Celui qui porte les intérêts généraux. Existe-t-il? En partie seulement. Nos démocraties sont plutôt formelles. Elles ne sont pas toujours réelles. Elles ne reflètent pas toujours toute la réalité. Elles sont plutôt le résultat d'un rapport déséquilibré entre les diverses forces dans la société. 1% de la population de l'Occident possédant 49% de toutes les richesses de la planète pèse dans les décisions d'un poids autrement plus important que les 49% de la population de la planète possédant 1% de la richesse mondiale.
L'immense majorité des populations est sans voix. Elle n'a pas de pouvoir. Le défi? Être partie prenante des décisions. Pour y arriver, s'organiser. Sur la base de ses intérêts divers. Se regrouper. Débattre. S'entendre. Proposer. S'engager.
Il n'y a pas trente six solutions. Il faut faire partie du débat public et s'imposer dans la joute démocratique pour que l'État règlemente et assume ses responsabilités dans la répartition équitable des richesses collectives. Pour qu'à terme les bandits soient empêchés de perpétrer leurs forfaits et soient arrêtés quand ils le font. C'est exigeant? Oui! Mais c'est le prix.


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