Qui a tué le PQ ?

Tribune libre

Avec ses neuf aspirants chefs, la course à la succession de Bernard Landry annonçait l’éclatement et la disparition à venir du PQ.
Au lieu de s’entendre pour faire front commun contre Jean Charest et les valeurs canadiennes qu’il défend aussi ardemment que Stephen Harper, les péquistes s’en sont pris au PQ jugé trop ceci ou trop cela. Ayant abandonné le combat pour l’indépendance, il restait celui à la direction du parti ou mieux encore, la mise sur pied de nouveaux partis.
Départs à la retraite, retours, conversions idéologiques, les péquistes n’ont cessé de démontrer leur trivialité, leurs rivalités. Lorsque les intérêts personnels des uns et des autres priment sur ceux du peuple, c’est une forme de trahison. C’est ce qui a mené les électeurs à tourner le dos au Bloc au profit du NPD, à voter ADQ au détriment du PQ et à envisager de porter Legault au pouvoir alors que ce dernier a contribué à la débandade du parti qu’il a représenté pendant dix ans. Les Québécois aiment les traitres qui ont du panache. Le logo de la CAQ témoigne ainsi de l’ego de Legault : une crête colorée pour un petit coq de basse cour.
Il n’y a plus de sable dans le sablier. Le Québec est un Walmart : une compagnie étrangère portant l’étiquette fabriquée au Québec. Plus rien ne nous appartient. Pas même notre identité.
Le peuple québécois a été trahi par les indépendantistes. Le désir de briller dans le noir a été plus fort que celui de rayonner au-delà des frontières.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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14 commentaires

  • Patrick Diotte Répondre

    20 décembre 2011

    Annoncer ainsi la mort des forces péquistes avant même que le combat de la campagne électorale ne commence, c'est militer pour cette mort des forces péquistes. C'est ainsi qu'il faut procéder pour y arriver et la contribution de militants indépendantistes, soit ONistes ou « j'en-peux-plusISTE » est considérable.
    Dès la première phrase, vous nous annoncez sa mort. Est-ce votre manière d'être constructive?
    Vous ne répondez pas suffisamment à la question que vous posez dans votre titre, selon moi.
    Je ne m'y hasarderai pas vraiment, mais se pourrait-il, toutefois, que ça soit parce qu'il ne se passe rien, aucun engouement, chez les militants, la chicane le montrant de la manière la plus concrète au peuple, que le PQ traverse une crise de rupture avec une partie de son électorat ?
    En ce sens, tous les militants seraient un peu responsable.. péquistes bien sûr, comment déployer des stratégies quand on se fait rejeter fondamentalement, mais indépendantistes aussi.. à force de semer le doute un peu partout, sur toutes les tribunes, de convaincre à gauche et à droite que le PQ aurait trahi la population, la nation, ça ne laisse pas beaucoup de place à un engouement.
    Faut dire qu'on en aura vu plusieurs mémères qui chialent depuis 1995, sans arrêt, toujours plus méprisant et incohérent.. enfin, y'a énormément d'exagération, et là l'engouement ne nait pas du tout (bien sûr que le PQ n'est pas si beau à voir, mais il est moins laid que tout le reste, ça c'est indéniable) en fait.. c'est une allumette mouillée.. l'eau, ce sont les militants.
    Le PQ n'est pas encore mort madame, nous le constaterons, je crois, après janvier 2012. Ne l'achevons pas.. l'indépendance a trop besoin, plus que JAMAIS, de ce PQ !!

  • Yves Rancourt Répondre

    19 décembre 2011

    Madame Moreno,
    En tout respect pour vous, je ne comprends pas trop bien pourquoi vous parlez de la mort d'un parti qui a encore l'appui de 24% de l'électorat( 28% chez les francophones) selon le dernier Léger. À ce compte-là, le PLQ, Québec solidaire et les autres partis n'auraient pas davantage leur place sur l'échiquier politique.
    Mais si je devais répondre à votre question, je dirais simplement que les médias ont aujourd'hui la capacité de faire élire ou battre un parti ou un personnage politique comme ils le veulent, peu importe la qualité de son programme. On l'a très bien vu le 2 mai dernier et on le voit encore aujourd'hui avec Legault qu'on nous présente comme le messie tant attendu alors que son programme politique est d'une pauvreté déconcertante. Alors, pour tuer le PQ, il suffit simplement de faire comme on le fait si bien depuis un an, soit mettre en évidence ses erreurs et chicanes internes puis de taire ses bons coups, et le tour est joué. Voilà où nous en sommes. Je ne comprends pas personnellement que des gens instruits et bien informés tombent si aisément dans le panneau de cette propagande infâme.
    Mes salutations.

  • Patrick Lavallée Répondre

    19 décembre 2011

    Le Québec souverain sera de gauche ou il ne sera pas ?
    Alors qu'il ne soit pas s'il doit être coulé dans le ciment de la gauche.
    Je déteste sentir que l'on oppose les vertus de la gauche aux travers de la droite.
    Le centre-droit souverainiste existe et commande le même respect que celui que vous souhaitez obtenir pour vos idées de gauche.
    Pas de souveraineté sans un horizon ouvert et une coalition de tous les souverainistes.
    Ou alors... vous ai-je mal compris ?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Votre théorie sur les 9 aspirants est boiteuse. Le PQ sous Boisclair a perdu des plumes, vrai. Mais la suite des événements contredit votre argument. Pour succèder à Boisclair il n'y eut qu'une aspirante. Front commun pour Marois. Salutaire front commun? Que non. C'est en grande partie à cause de ce mauvais choix qu'à présent le PQ est branché aux soins intensifs.
    Un monstre (Marois) a été créé. À coup de victoires morales le monstre entraîne le PQ vers l'âbime. Et personne n'a le mode d'emploi pour s'en débarrasser.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    @ Caroline Moreno
    Le peuple québécois n'a pas été trahi par les indépendantistes mais par les dirigeants du PQ qui n'ont jamais eu la volonté et le courage politique de faire vraiment l'indépendance du Québec, sauf Jacques Parizeau, en 1995, qui a malheureusement démissionné, tout de suite, après les résultats du référendum perdu. Regardez aller Marois avec sa gouvernance souverainiste qui est l'équivalent d'un statu quo amélioré (?) toujours dans le système fédéraliste «canadian»; la maison est en feu avec toute cette assimilation et cette immigration débordante qui menacent notre cohésion ethnique et sociale et c'est le silence total de sa part. Appelez-vous ça un chef? Nos dirigeants politiques québécois, tous confondus, sont des peureux et des lâches face à la question de l'indépendance nationale. Ils ont tous peur des représailles du Canada anglais si nous osons nous prendre en mains, des vrais cailles! Entre abdiquer et aller jusqu'au bout; mon choix est fait depuis longtemps. «OVER MY DEAD BODY» pour les bilingues du Québec!
    André Gignac 19/12/11

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Message à M. Dubé
    En 2003, le gouvernement du Québec n'a pas mis le projet de pays sur la table, car Landry n'avait pas été élu comme premier ministre mais coopté. Il donc préféré tenir des élections sous le thème de la conciliation famille-travail.
    En 2004, cependant, il a lancé la Saison des idées et en 2005 les militants du Congrès ont intimé l'ordre à toutes les instances du Parti, avec tous les partenaires souverainistes, de préparer et de présenter un projet de pays, avec un budget d'un Québec souverain et d'en faire le thème de l'élection, suivi d'un référendum rapide.
    Les sondages à ce moment-là étaient extrêmement favorables et au PQ et à la souveraineté (48% pour le Parti et 52% pour la souveraineté.
    On connait la suite ; Landry démissionne, Boisclair met le projet de pays aux poubelles et pique du nez avec sa coke. Pauline arrive avec son plan d'affirmation nationale, partie II et le résultat global est : 10% pour Pauline et 18%-24% pour le PQ.
    Tirez vos conclusions.
    Pierre Cloutier

  • Antoine Dubé Répondre

    19 décembre 2011

    N'importe quel enquêteur vous le dira: avant de chercher le meurtrier, il faut trouver un cadavre. On peut souhaiter la mort du P.Q. mais il n'est pas encore mort.
    Puis, même si le P.Q. mourrait, il ne faudrait pas que les partisans du pays à faire détruisent les moyens encore démocratiquement reconnus pour l'obtenir à moins de croire aux vertus du vide et de la terre brulée. C'est peut-être bon pour les bluets mais pas pour construire une société.
    Félicitations tout de même Madame Moreno d'intervenir encore comme femme sur ce site.Vous écrivez très bien.
    Pour le bénéfice de M.Cloutier, je lui rappelle que le P.Q. sous Bernard Landry a obtenu 33.24 %. en 2003.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    La politique comme toute autre chose en ce 21e siècle n'est plus que du marketing.
    La politique est devenue commerciale et sur ce terrain du marketing, les souverainistes ne sont pas de taille.
    La marque "Legault" se vend bien et les Québécois sont acheteurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Autre commentaire. J'ai écrit un texte, il y a quelques mois, LE PQ A TUÉ LE PQ. Je pourrais le réécrire. Je n'en changerais pas un iota.
    Je vous suggère aussi de relire «LA CAGE À HAMSTER de PAULINE MAROIS».
    Je vous suggère aussi de relire: Pauline Marois, la maîtresse d'école...
    Je vous suggère aussi de relire: Et si le Parti québécois n'était pas indépendantistez?
    Enfin, depuis 1974,je répète la même chose: les indépendantistes se sont faits avoir par le PQ.
    Ce parti doit mourir. S'il y a encore quelques indépendantistes courageux et prêts à y mettre du temps, ils doivent continuer à se battre, mais autrement, avec un autre véhicule.
    J'ai fait mon long bout de chemin...J'avais pensé que mon p'tit député du coin honorerait mon travail. En le continuant. Je m'aperçois que non: il se cherche un comté pour se faire réélire, puisque la circonscription de Matane est disparue.
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    À quoi sert-il vraiment de chercher des coupables pour la mort du PQ?
    D'abord, est-il vraiment mort? Si Mme marois avait suffisamment de grandeur d'âme pour céder sa place à M. Duceppe, les sondages nous montrent que le PQ retrouverait assez de vigueur pour reprendre la première place. Ou encore, si elle possédait suffisamment de flair ou de sens de l'initiative, elle entreprendrait des démarches de coalition susceptibles de redonner du panache à sa formation. Mais non, elle semble incapable de prendre quelque bonne décision que ce soit.
    Je suis d'accord avec vous quand vous affirmez que «Lorsque les intérêts personnels des uns et des autres priment sur ceux du peuple, c’est une forme de trahison.» C'est ce que je pense de Mme marois et du PQ actuel.Ce matin, je me disais qu'elle devrait s'inventer une maladie grave qui l'obligerait à se retirer dans l'honneur. Ce n'est tout de même pas drôle d'en être rendus là. Pauvre de nous, peut-être est-il déjà trop tard?

  • Laurent Desbois Répondre

    19 décembre 2011

    La décanadianisation du Québec s’accélère
    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/la-decanadianisation-du-quebec-saccelere/7024/
    En 1980, moins de 40% des Québécois se disaient “Québécois d’abord” — ils furent 40% à voter Oui. En 1995, on comptait 50% de “Québécois d’abord”. Résultat référendaire: 50%.
    Or ce mouvement, dont je vous ai déjà parlé ici, s’accélère. Selon des données publiées dans la Gazette le… 28 décembre! — et passées complètement inaperçues dans les médias francophones, l’identité québécoise a atteint, en novembre 2010, un niveau historique de 60% !
    Alors, commente Jedwab, “ce qui m’inquiète est que la totalité des groupes de moins de 65 ans se sentent très détachés du Canada”. Jack est, comme chacun le sait, un fédéraliste convaincu. Il a de bonnes raisons d’être inquiet.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Ce qui a tué le PQ c'est le passage de Lucien Bouchard qui a imposé la rectitude politique comme mode de gouvernement.
    Quand tu affrontes des mercenaires du fédéral,tu ne te bats pas avec des coups de mouchoir et avec des scusez-moi...

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Ce ne sont pas les indépendantistes qui ont tué le PQ, Mme Moreno.
    Ce sont les souverainistes de droite à la Pauline Marois, à la André Boisclair et tous ces jeunes députés provincialeux de la nouvelle génération qui sentaient le petit pouvoir provincial de merde à leur portée et qui ont jetté par dessus bord le projet de pays voté lors du congrès de 2005.
    Avant le départ de Landry les intentions de vote pour le PQ étaient à près de 50% et la souveraineté encore un peu plus élevée.
    Boisclair et sa coke lui ont fait beaucoup de tort et Pauline a achevé le travail. Ne cherchez pas plus loin et laissez les indépendantistes tranquilles. Ils ont fait ce qu'ils ont pu.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Le peuple québécois n'a pas été trahi par les indépendantistes.
    Il a été trahi par ceux qui se disaient l'être et qui, dans les faits, ne l'étaient pas.
    NT