La Caisse de dépôt et placement du Québec dévoile ce matin ses résultats pour l'année financière 2013. On s'attend à un résultat positif, étant donné la bonne performance du marché des actions, l'année dernière, et la baisse du dollar canadien qui dope les rendements libellés en devises étrangères.
Au premier semestre de 2013, la Caisse a affiché un rendement de 4,5%, en parfaite harmonie avec la médiane des rendements obtenus par les grandes caisses de retraite canadiennes, tel que rapporté par RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.
Des surprises ne sont pas totalement à exclure. La caisse de retraite des employés municipaux de l'Ontario, OMERS, a dévoilé lundi un rendement annuel de 6,5% en 2013, bien en deçà de la médiane des caisses de retraite canadiennes d'envergure, qui se situe à 14,2%.
OMERS a mis en place une nouvelle stratégie de placement - appelée portefeuille de risque équilibré diversifié - qui s'est retournée contre elle en 2013. Ce portefeuille, considéré comme un portefeuille bêta, a perdu 407 millions de dollars en 2013 «en raison d'une flambée soudaine et inattendue des taux d'intérêt au deuxième trimestre», lit-on dans la version française du communiqué d'OMERS.
OMERS s'est éloignée du modèle traditionnel d'investir 60% de l'actif en actions et 40% en obligations afin de générer des rendements plus constants dans l'avenir.
«Un portefeuille bêta équilibré est conçu pour surpasser un portefeuille moins diversifié au fil du temps, mais les chocs du marché [comme la flambée soudaine des taux d'intérêt en 2013] entraîneront des rendements inférieurs jusqu'à ce que les marchés reviennent aux éléments fondamentaux économiques sous-jacents qui déterminent le rendement des placements», fait-on dire à Michael Nobrega, PDG d'OMERS, dans le communiqué.
Tout ne va pas mal pour autant chez OMERS. Les infrastructures obtiennent 12,4% pour l'année. Le portefeuille immobilier va chercher 14,3% et celui des placements privés, 23,6%.
La Caisse de dépôt, qui détient des participations significatives dans ces trois catégories d'actifs dits alternatifs, devrait connaître des rendements semblables, à moins d'une stratégie de couverture de risques de taux de change totalement différente.
Du côté des investissements plus traditionnels en actions et en obligations, à quoi faut-il s'attendre? RBC Services aux investisseurs et de trésorerie souligne que les catégories des actions étrangères ont rapporté un rendement mirobolant de 35,8% en 2013 aux gestionnaires canadiens de caisses de retraite, une fois les rendements convertis en dollars canadiens. Le S&P 500 a livré 41,3%, sur cette même base. La catégorie des actions canadiennes, après un début d'année décevant, s'est bien reprise avec un rallye de fin d'année inspiré.
Le rendement sur la partie obligataire de l'actif des caisses de retraite a toutefois été négatif en 2013, à la suite de la remontée des taux d'intérêt.
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