"Il faut séparer les choses du bruit qu'elles font"
(Sénèque)
La Caisse de dépôt et placement du Québec est devenue une "victime consentante".
[1] Voici comment la Caisse de dépôt et placement du Québec (la CDPQ) a aidé activement une petite entreprise de Toronto (Coventree Capital inc.) à produire et déverser sur le Québec la majorité des 33 milliards $ de papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA) nous infligeant des pertes sèches qui dépasseront les 10 milliards !
[2] En effet, en attendant la divulgation des résultats désastreux de la Caisse à la fin du mois, il est urgent et impérieux de comprendre ce qui explique ce désastre avant que la déferlante médiatique nous noie dans leur bruit ambiant : surtout celle de l'État Desmarais et sa filiale Gesca-La Presse, déjà en mission pour "sauver le soldat Charest".
[3] Mentionnons au départ que la sous-performance de la Caisse est de l'ordre de 26% alors que l'indice de référence est à 18%, une différence de 8% (ou de 155 milliards$), ce qui équivaut à des pertes accrues de plus de 10 milliards$!
[4] Une partie importante de ces pertes est attribuable aux désormais "fameux" PCAA que l'on désigne souvent comme des "papiers commerciaux adossés à des actifs" mais qui - appelons les choses par leur nom - sont dans les faits des "papiers commerciaux adossés à des créances" dont 71% provenaient de produits dérivés dit "synthétiques" par comparaison avec ceux émis traditionnellement par les banques que l'on désigne comme des produits conventionnels.
[5] "Ils se sont fait «presque bernés » par l'achat des PCAA , a dit la ministre des Finances du gouvernement Charest, Mme Monique Jérôme-Forget. D'autre part, à l'émission "Tout le monde en parle", M. Yves Michaud, ancien président fondateur du MÉDAC a soulevé 2 questions « qui tuent »: quelle est l'entreprise de Toronto qui nous a vendu ces papiers commerciaux? et qui au Québec étaient en lien avec eux pour leur faciliter la tâche?
Voici quelques éléments de réponse.
La CDPQ est une victime consentante
[6] Voici les 4 conditions qui devaient être remplies pour qu'une petite entreprise de Toronto, Coventree Capital Group inc. devienne le plus gros fournisseur de PCAA non bancaire au Canada et que la CDPQ en soit l'acheteur le plus important.
7] Première condition : [La CDPQ a été un partenaire déterminant dans la structuration du capital-action de Coventree:
[8] En effet, si la CDPQ est aujourd'hui l'organisation qui détient le plus de PCAA au Canada, elle était également, en 2006, le plus important actionnaire de la firme de financement Coventree. Aujourd'hui moribonde, Coventree était le plus important promoteur indépendant de PCAA au pays.» (1). Sans cette participation de la CDPQ, il est douteux que cette petite entreprise eut produit 16 milliards$ de PCAA, pour ensuite les « dumper » sur le Québec, nous infligeant des pertes nettes qui atteindront au moins 10 milliards$ lesquels devront être absorbés par l'ensemble. Quant aux pertes du Mouvement Desjardins, elles pourraient atteindre un milliard$, somme qui évidemment ne sera pas distribuée comme ristournes aux 5 sociétaires du Mouvement. Alphonse Desjardins doit se retourner dans sa tombe.
[9] Il faut préciser au passage que Coventree est présentement sous enquête de la part de la Commission de valeurs mobilières de l'Ontario pour cette émission publique d'actions en 2006, à laquelle a participé la CDPQ. Les résultats de cette enquête serviront sans doute d'argumentaire pour la création d'une commission des valeurs mobilières unique au Canada, comme le souhaite le gouvernement Harper. Tout se tient. Il faut ajouter que la perte possible de "notre" Commission des valeurs mobilières serait évidemment un dommage "collatéral" qui s'ajouterait au bilan désastreux de la Caisse. Un malheur ne vient jamais seul.
[10] Deuxièmement, pour qualifier ce «produit toxique" comme un placement de haute qualité, il fallait dans ce cas la participation d'une agence de notation, car les fondateurs de Conventree (dont 2 avocats) savaient que la réglementation canadienne accordait une dispense de prospectus sur les PCAA - émis au tout début par les banques - à la condition qu'il soit coté par une agence de notation. Une agence de Toronto, Dominion Bond Rating Service s'est retrouvée dans une position privilégiée lorsque 2 autres agences sérieuses (Moody's et Standard and Poor's) se sont retirées de ce marché, le jugeant peu sûr.
[11] Inutile de mentionner que DBRS, qui ne s'embarrasse pas des conflits d'intérêts, a évidemment accordé la note la plus élevée au produit pour qu'il soit attirant pour les investisseurs. Sans cette cotation de DBRS obtenue par Coventree, les PCAA non bancaires auraient eu peu de chance de trouver des acheteurs institutionnels comme la Caisse:
« While U.S. rating agencies refused to endorse Canadian paper because of the OSFI-created bank loan flaw, DBRS jumped in and gave the notes its highest ratings. Without the DBRS rating, flawed Canadian ABCP would likely never have found a buyer. » (DAVID EBNER; The Globe and Mail).
[12] En clair et pour employer un vocabulaire "alimentaire", les "cuisiniers" de Toronto nous ont vendu du "baloney enveloppé sous vocable de filet mignon" avec la participation active de NOTRE Caisse. Comment cette institution a-t-elle pu placer plus de 8 % de tout son actif sur ce produit, ignorant la zone grise de l'évaluation de cette notation? Encore dernièrement une porte-parole de la Caisse est venue nous servir l'excuse que ces titres étaient coté AAA. [Comme Me Pierre Cloutier l'a demandé dans un article récent publié sur Vigile, il est évident qu'une enquête publique s'impose->18031].(2)
[13] Troisièmement : pour que les PCAA trouvent des acheteurs, il fallait une garantie à l'effet qu'il n'y aurait pas de rupture de marché, puisqu'il s'agit de titres à court terme, adossés à des dettes à moyens et à long termes. La garantie des banques d'assurer le maintien du marché (Market non disruptive clause) était donc indispensable pour la vente de ces PCAA. La crise américaine des "subprime" a créé cette rupture, mais les banques se sont défilées et n'ont pas honoré leurs engagements. La CDPQ, à son corps défendant, a dû reprendre en mains la restructuration de ce marché (Accord de Montréal et Plan Crawford), ce qui a entrainé des frais (juridiques) additionnels de 75 millions (3).
[14] Quatrièmement: Coventree Capital Group n'aurait pas réussi à utiliser la CDPQ comme levier dans son opération, sans avoir établi une relation structurée et privilégiée avec elle. Alter Moneta inc., une petite compagnie québécoise spécialisée dans la location et le financement d'équipements a joué ce rôle:
«Alter Moneta .... jouit d'une présence marquée au Québec, et elle fait partie intégrante de notre stratégie visant à mettre en marché et à livrer nos services dans cette province», a ajouté Dean Tai, administrateur de Coventree Capital Group. (...) Les principaux actionnaires de Alter Moneta sont Capital d'Amérique CDPQ et la Banque Nationale du Canada». (Source: Alter Moneta Corporation). (4)
[15] Ces liens structurés au niveau du capital-action entre la CDPQ, la Banque nationale, Alter Moneta et Coventree, supposent un réseau de relations privilégiés entre personnes influentes du Québec inc, agissant sous l'influence de ceux de Toronto. Qui a fait quoi à l'intérieur de ces organisations pour que le Québec soit inondé de ces produits toxiques? Seule une enquête publique pourrait nous éclairer.
[16] Le Québec inc. de Jacques Parizeau n'existe plus. Avec le PLQ-Charest au pouvoir, c'est plutôt le "Quebec sink" Comment s'étonner alors, dans un tel contexte, que le Mouvement Desjardins a participé activement à la prise de contrôle de la Bourse de Montréal par celle de Toronto (encore Toronto).
[17] Depuis la Révolution tranquille des années 60, le Québec inc. a pris de la consistance. Fédéralistes comme souverainistes (Lesage, Bourassa, Parizeau) ont été solidaires pour défendre et promouvoir les intérêts économiques du Québec. Toutefois, cet esprit de corps s'est dangereusement étiolé dernièrement avec la prise du pouvoir du « canadian first and foremost » Jean Charest. La culture néo-libérale du "Tout au marché" baigne maintenant tout notre État.
[18] Jean Charest a ouvert toutes grandes les portes à une bande d'affairistes qui "squattent" notre État, à tous les niveaux, systématiquement, à leurs profits et au détriment du bien commun. Son intervention politique à la Caisse pour la détourner de sa mission première et la transformer en instrument financier en quête de rendement à tout prix, a donné le signal aux "jeunes loups affairistes" et sans loyauté du « nouveau » Québec inc. de l' instrumentaliser au profit des officines de Toronto.
[19] N'en déplaise à Gesca-La Presse, en mission pour sauver le soldat Charest, celui-ci porte une responsabilité politique indéniable dans le pire scandale financier de notre histoire:
«La Caisse est allée trop loin et aujourd'hui on en paie le prix. Ce n'est pas très beau», a fait savoir hier au Soleil un membre du conseil d'administration du «bas de laine» des Québécois sous le couvert de l'anonymat. (...) «La gestion de rendement demandé par le gouvernement Charest a fait en sorte d'oublier le développement de l'économie québécoise. C'est une erreur. (...) «Nous pensons qu'il y a encore trop de politique à la Caisse. On nous a imposé Richard Guay alors que nous avions opté pour un autre candidat. La politique et l'économie, ça ne reste pas longtemps dans le même lit» (5)
[20] L'abandon de notre État à Jean Charest et ce Québec inc, devenu "Québec sink", indique que nous sommes dans un dangereux reflux de notre histoire: serions-nous passés de l'État Parizeau à l'État Desmarais? Il y aurait un prix à payer. Et il devient de plus en plus évident qu'il sera lourd, très lourd.
[21] D'où l'urgence de reprendre en main notre État pour arrêter son saccage programmé par Charest. Quel but poursuit-il sinon de fragiliser cet État, de réduire sa capacité et de mettre en péril nos choix politiques futurs? Il ne faut jamais oublier que cet État est le seul que nous n'aurons jamais et il est le seul sur les assises duquel nous fondons notre espoir d'exister dans la pérennité comme peuple et nation francophone en Amérique !
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1. http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2009/01/20090116-063246.html
2. http://www.vigile.net/Caisse-de-depot-et-placement-une
3. http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2009/01/20090112-152642.html
4. http://www.infrastructures.com/1000/bref.htm
5. http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/200901/25/01-694032-dissension-sur-les-placements-au-ca-de-la-caisse.php
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Dissension sur les placements au C.A. de la Caisse
Pierre Couture - Le Soleil 09 janvier 2009
Le climat est tendu au sein du conseil d'administration (C.A.) de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Certains administrateurs n'hésitent d'ailleurs plus à remettre en question la politique de rendement trop axée sur la performance.
«La Caisse est allée trop loin et aujourd'hui on en paie le prix. Ce n'est pas très beau», a fait savoir hier au Soleil un membre du conseil d'administration du «bas de laine» des Québécois sous le couvert de l'anonymat.
Avec la crise financière qui frappe les marchés boursiers et immobiliers, tout indique que le recul du rendement global de la Caisse sera significatif en 2008. On parle maintenant d'une perte potentielle d'environ 25% (40 milliards de dollars) sur les avoirs nets des déposants de 155 milliards.
Selon cette même source, la nouvelle politique de placements de la Caisse axée sur les rendements mis de l'avant par les libéraux devra être revue de fond en comble. «La gestion de rendement demandé par le gouvernement Charest a fait en sorte d'oublier le développement de l'économie québécoise. C'est une erreur.»
Un autre administrateur contacté par Le Soleil a fait savoir que plusieurs placements effectués par les gestionnaires de la Caisse à l'étranger ont été désastreux. On pense évidemment aux papiers commerciaux, où 15% des 12,6 milliards investis ont été radiés jusqu'à maintenant.
Placement dans les aéroports
«Mais il ne faudrait pas oublier le placement dans les aéroports en Angleterre, a ajouté cette même source. La Caisse n'avait pas d'affaire là. On y est allé et on s'est planté royalement. C'est un fiasco monumental.»
En juin 2006, la Caisse de dépôt avait mis la main sur 28% de la British Airport Authority (BAA) pour la somme de 2,4 milliards. Cette transaction, qui se voulait le plus gros placement de la Caisse à l'extérieur du Québec, avait alors été qualifiée par le président de l'époque, Henri-Paul Rousseau, d'«actif de qualité» qui procurerait «des rendements soutenus sur une longue durée».
Or, force est de constater que ce placement dans ce monopole privé gérant sept aéroports anglais (dont l'aéroport Heathrow) n'a pas donné les résultats souhaités. La Caisse a notamment dû réinjecter l'été dernier 213 millions dans BAA pour maintenir à flot les liquidités de l'entreprise.
Trop de politique
Toujours selon nos sources, le gouvernement Charest serait encore trop impliqué dans la gestion quotidienne des activités de la caisse de retraite. «Nous pensons qu'il y a encore trop de politique à la Caisse. On nous a imposé Richard Guay alors que nous avions opté pour un autre candidat. La politique et l'économie, ça ne reste pas longtemps dans le même lit», ont-ils résumé.
Pas de commentaires
Hier, à la Caisse de dépôt et placement du Québec, le président du conseil d'administration, Pierre Brunet, n'était pas disponible pour parler de la situation.
«Nous ne donnons pas d'entrevue sur le sujet», a indiqué le porte-parole, Maxime Chagnon.
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Restructuration de 32 G$
PCAA : la Caisse versera plus de 75 millions $ en honoraires
Par Sylvain Larocque LA PRESSE CANADIENNE 12 janvier 2009
MONTREAL -- La Caisse de dépôt et placement du Québec devra débourser plus de 75 millions $ en honoraires à des firmes de comptables, d'avocats et d'autres consultants dans le dossier du papier commercial adossé à des actifs (PCAA).
Comme la Caisse détient entre 30 et 40 pour cent de tout le PCAA non bancaire au Canada, l'institution devra assumer au moins le tiers de la somme de 200 millions $ que le comité chargé de la restructuration du PCAA a versée en honoraires divers depuis le début de ses travaux, à l'automne 2007, a indiqué Pierre Laporte, du cabinet Ernst & Young, au cours d'un entretien téléphonique.
Pour la Caisse, il s'agit là d'un montant d'environ 66 millions $, auquel il faut ajouter les honoraires que la Caisse a versés directement à des firmes d'avocats, de comptables et d'autres experts dans ce dossier, sans passer par le comité de restructuration.
Selon un document obtenu par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics, l'institution a déboursé 9,5 millions $ à cet effet pendant les 11 premiers mois de 2008.
Il faut préciser que le montant approximatif de 66 millions $ sera déduit des intérêts sur le PCAA que le comité versera à la Caisse lors de la clôture de la restructuration, prévue au cours des prochaines semaines.
Pierre Laporte calcule que la Caisse recevra entre 30 et 40 pour cent du premier versement d'intérêts global de 1 milliard $, attendu d'ici la fin du mois.
En vertu de la restructuration, approuvée lundi par la Cour supérieure de l'Ontario, le PCAA, un type de placement à court terme, sera converti en obligations d'une durée d'au moins sept ans.
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Restructuration de 32 G$
PCAA : la cour approuve le plan
ARGENT, avec The Canadian Press 12 janvier 2009
La Cour supérieure a approuvé aujourd'hui le plan de restructuration de 32 G$ du papier commercial adossé à des actfis (PCAA). Les investisseurs devraient ainsi recevoir leur premier paiement d'intérêts d'ici la fin du mois.
La clôture de la restructuration est prévue pour le 16 janvier, a indiqué le comité des investisseurs.
«Après un an de patience et de collaboration de la part de tous les investisseurs et de nombreux efforts et compromis de toutes les parties prenantes, nous sommes heureux d'amorcer cette dernière étape de la restructuration», a déclaré le président du comité, Purdy Crawford.
«Personne ne pouvait prédire l'étendue des défis auxquels nous avons dû faire face et nous continuons de croire aux bénéfices de cette restructuration. Nous sommes heureux d'en arriver à cette conclusion tant attendue», a-t-il ajouté.
Le papier commercial adossé à des actifs devait être un investissement à court terme représentant un faible risque.
Les efforts pour sauver la mise des tierces parties ont commencé peu de temps après le gel des PCAA en août 2007.
Le premier paiement d'intérêts pour les détenteurs de ces actifs toxiques doit être fait au plus tard trois jours après la clôture de la restructuration. Les investisseurs pourraient donc recommencer à percevoir leur dû dès le début de la semaine prochaine.
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Gestion du risque
La Caisse refuse de rendre public un rapport
Caisse de dépôt: Jarislowsky et Béland proposent un comité d’experts
Mathieu Boivin Le Journal de Montréal 16 janvier 2009 QUÉBEC -- Non seulement les dirigeants de la Caisse de dépôt ont investi dans les PCAA sans rien y comprendre, d'après Monique Jérôme-Forget, mais la Caisse refuse de rendre public un rapport indépendant sur le risque de ses investissements commandé dans la foulée de cette crise.
La ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, a déploré mercredi qu'en achetant quelque 12,7 G$ de papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA), les dirigeants de la Caisse de dépôt «se sont fait presque berner par des produits qu'ils ne comprenaient pas» et que «dans la vie, quand on ne comprend pas quelque chose, on est bien mieux d'essayer de le comprendre».
Or, en janvier 2008, la Caisse de dépôt avait confié à PricewaterhouseCoopers le mandat d'analyser sa politique de gestion du risque des placements, précisément en raison de la crise des PCAA. Mais hier, la Caisse n'a pas voulu divulguer le contenu de cette étude qu'elle a reçue début mai. «Ça contient de l'information stratégique sur les modèles d'affaires de la Caisse», a-t-on soutenu, précisant que ce document n'avait pas été communiqué au ministère des Finances.
Aberrant
Selon le député adéquiste François Bonnardel, il est essentiel de savoir ce que dit ce document parce que Richard Guay -l'ex-président-directeur général de la Caisse, nommé en septembre mais qui a récemment démissionné en raison d'un burnout -a été vice-président, Gestion du risque et des comptes des déposants (2002 à 2006) et chef de la direction du placement (2006 à 2008).
«Est-ce que la ministre (JérômeForget) et le premier ministre avaient ce rapport en main lors de la nomination de Richard Guay à la tête de la Caisse de dépôt ? a demandé M. Bonnardel. Pourquoi ça n'a pas été sorti? Est-ce que ça incriminait M. Guay? [...] C'est un peu aberrant de donner nos sous à des dirigeants qui ont peut-être été bernés.»
Commission parlementaire réclamée
Pour le péquiste François Legault, il faut une commission parlementaire pour faire toute la lumière sur la situation.
«Monique Jérôme-Forget est rendue à désavouer les dirigeants de la Caisse en disant qu'ils investissaient dans des véhicules de placements qu'ils ne comprenaient pas, a analysé M. Legault. Ça confirme qu'il y a un problème urgent à régler avec la politique du risque. Il faut agir tout de suite, pas dans trois mois, et ça ne doit pas se faire en cachette.»
Notons que si la Caisse est aujourd'hui l'organisation qui détient le plus de PCAA au Canada, elle était également, en 2006, le plus important actionnaire de la firme de financement Coventree. Aujourd'hui moribonde, Coventree était le plus important émetteur indépendant de PCAA au pays.
Sous le PLQ-Charest
"Québec sink"
N'en déplaise à Gesca-La Presse, en mission pour sauver le soldat Charest, celui-ci porte une responsabilité politique indéniable dans le pire scandale financier de notre histoire
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8 commentaires
Archives de Vigile Répondre
9 décembre 2009Le Devoir: Révélation à l'enquête (Ontario) sur Coventree. Non il n'y aura pas d'enquête au Québec sur cette petite compagnie de Toronto qui a floué la Caisse de plusieurs milliards. Qui a fait quoi pour que cela se produise. Pas un journaliste du Québec pour braquer un micro sous le nez de ces directeurs de Coventree !
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/278873/pcaa-negociations-en-vue-d-une-entente-a-l-amiable
La cause première, les agences de notation crédits de Toronto qui ont floué le Québec de dix milliards avec des notation AAA complaisantes alors qu'elles étaient en conflits d'intérêts !
Voir mon échange avec M Éric Duhaime (commentaire en bas de page inclus):
http://www.vigile.net/Le-federal-protecteur-des-petits
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
8 décembre 2009Coventree sous enquête:
http://www.vigile.net/PCAA-la-CVMO-fait-comparaitre
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
22 juin 2009Valeurs mobilières : Ottawa prépare un organisme fédéral
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/canada/archives/2009/06/20090622-144759.html
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2009La défaillance de la Caisse sert d'argumentaire dans un rapport qui demande a Ottawa de créer une commission canadienne des valeurs mobilières:
http://www.investoradvocates.ca/viewtopic.php?f=1&t=140
(...)
The House of Commons Finance Committee must hold hearings on the lessons
learned from the Third Party ABCP fiasco and the general malfunctioning of
Canada's securities regulation and white collar crime enforcement system. The
hoped for outcome of this hearing would be a new Federal Government securities law
and a national securities commission. The existing investment industry SRO's and
provincial securities commissions have failed to protect Canadians once again. Average
Canadians can no longer afford to take more billions of dollar damages from Made-In-
Canada defective investment products and white collar securities crime.
Canada's top priority, however, is to develop a properly functioning independent RCMP
white collar crime police unit, that has the confidence of international police forces and
collaborates with municipal and provincial police forces throughout Canada. The RCMP
must discontinue its reliance on referrals for criminal investigations from the investment
industry SRO's and the provincial securities commissions.
Diane Urquhart
Independent Analyst
Mississauga, Ontario
.................................................
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
16 mars 2009ZOOM sur CONVENTREE: Le journaliste s'intéresse aux primes perçues par les dirigeant s de cette petite entreprises de Toronto. Cet article confirme l'essentiel de mon texte portant sur la relation entre la Caisse et Conventree:
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/200903/13/01-836083-des-millions-en-primes-pour-les-promoteurs-du-pcaa.php
Je doute cependant que le journaliste continue a creuser pour savoir qui a fait quoi quand pour que cette petite entreprise de Toronto inflige autant de dommage au Québec avec ces produits toxiques.
JCPomerleau
Raymond Poulin Répondre
21 février 2009Là, madame Vallée, vous charriez beaucoup. Ce qu'on a nommé la révolution tranquille constitue la première étape de notre libération, sans laquelle le reste n'eût jamais été possible. Plutôt que de vous laisser emporter par l'émotivité, allez voir un peu ce qui y a été réalisé, davantage à cause de Lévesque, Kierans (mais oui!, malgré ce qui est venu après de sa part, et il faut cesser d'être cheap), Parizeau, Morin, Bélanger, Gérin-Lajoie, Georges Lapalme, un tas d'autres et, surprise, l'épouse de Lesage, beaucoup plus nationaliste que lui, et qui influait sur sa politique. Le passé n'est pas aboli parce que vous êtes en maudit aujourd'hui...
Archives de Vigile Répondre
21 février 2009Faut-il se surprendre de la complicité de Jean Charest? Nous savons tous qu'il a été envoyé au Québec par les fédéralistes à la solde de Toronto, afin d'affaiblir le Québec. Combien a-t-il été payé pour sa mission?
Lorsqu'il a changé la mission de la CDPQ, c'était évident.
C'est le même scénario que celui de la fameuse révolution tranquille téléguidée d'Ottawa, où Jean Lesage avait été payé pour dénationaliser et déstructurer le Québec. Et il y en a encore pour croire que cette révolution est notre fait. Nous n'avons rien contrôlé ou si peu.
Pas besoin d'armée pour nous mettre au pas « canadian », mais s'il le fallait ils le feraient. Le machiavélique Plan B ( la Bourse, la CDPQ, Toronto, capitale culturelle et maintenant métropole, le 400e, le 250e, et j'en passe) suffit pour le moment. Sheila Copps ne disait-elle pas, il y a quelques années, que c'était facile au Québec, qu'il n'y avait qu'à parler d'argein et de subventions.
Le temps file, hélas! pour nous.
Marie Mance V
Pierre Schneider Répondre
20 février 2009Du temps de la monarchie, on guillotinait pour bien moins que cela ! Les Québécois ayant élu Charest sous de fausses représentations, je pense qu'il importe que toutes les forces progressistes du Québec exigent la démission de ce pantin. Si les partis d'opposition et tous les mouvements populaires s'y mettent, la pression sur l'imposteur
pourrait être décisive. On peut tout de même pas se faire avoir comme ça sans ruer dans les brancards. Boycottons ce gouvernement pourri jusqu'à la moelle.
Québécois et Québécoises, vous êtes pas tannés de vous faire fourrer ?