Joseph Gallard est vice-Président du cercle de pensées la Droite de demain, il exhorte le pouvoir à prendre en compte les dérives totalitaires des GAFAM afin de créer des géants numériques européens.
Le 8 janvier dernier, le président de la première puissance mondiale, Donald Trump, est censuré par les géants du numérique. Ces derniers ont considéré que les propos du désormais ex-président ont entraîné les violences et attaques survenues au Capitole. Facebook a supprimé ainsi son compte sur sa plateforme mais également sur sa filière Instagram, très vite YouTube et finalement Twitter lui ont emboîté le pas. Il lui est reproché, alors, d’avoir enfreint les règles d’utilisation des plateformes numériques. Pourtant, aucun de ses propos n’est réellement en contradiction avec les règles d’utilisation. Il apparaît alors, qu’au-delà de simples règles, les GAFAM remplissent désormais une mission politique de promotion du progressisme.
La liberté d'expression en question
Les réseaux sociaux connaissent une ascension sans limites faisant de leurs propriétaires les principales fortunes mondiales avec un poids social considérable. Les citoyens se sont rués depuis des années dans ces nouveaux espaces de liberté. En effet, il est alors assez facile de s’exprimer sur des sujets et déballer ses opinions sans entrave, mais surtout dans l’anonymat le plus strict. Les choses ont évolué, les dérives se sont accentuées. Il a fallu alors régir et encadrer ces espaces de discussion. Les règles se sont durcies. Facebook, Twitter ou Instagram ont par exemple encadré l’utilisation des boots. Twitter s’est attaqué aux contenus haineux. Une impulsion souhaitée aussi dans la classe politique qui vit assez mal les multiples attaques et voix dissonantes. Quant à Google, l’utilisation de ses algorithmes afin de tomber en priorité sur une information « jugée » pertinente.
« Nous sommes infantilisés par ces géants du numérique »
En France, Emmanuelle Ménard députée de l’Hérault a été confronté à la censure de ses propos et à la nouvelle peine : l’exclusion numérique. Il est très embêtant d’être désormais exclu de ces réseaux sociaux quand on voit le poids qu’ils ont pris dans le débat politique actuel. Un politique avec beaucoup de followers a désormais plus de chance de se faire entendre, de se faire inviter dans les médias mainstream et d’être interviewé. Emmanuelle Ménard a ainsi fait un tweet sur Greta Thunberg, du second degré qui n’est pas passé et a été vite considéré comme un appel à la violence. Résultat : un modérateur lui a demandé de retirer le tweet en question mais plus étonnant de s’excuser ! Ainsi, en bons parents éduquant leurs enfants, les plateformes nous demandent de nous excuser si nous sortons de leur route idéologique, nous éduquent sur nos pratiques intellectuelles en conseillant des lectures, nous éduquent sur nos habitudes de vie en proposant des publicités adaptées… Bref, nous sommes infantilisés par ces géants du numérique. Boulevard Voltaire est supprimé ces jours-ci pour avoir utilisé en bannière le célèbre tableau d’Eugène Delacroix « La liberté guidant le peuple » car on aperçoit les seins de Marianne ; tout de même l’un des symboles de notre République. Rappelons que sur Twitter, nous pouvons y voir de la pornographie sans aucune restriction, des comptes appelant à des parties fines et faisant l’apologie du terrorisme. Ici, les GAFAM attaquent notre liberté d’informer. Surtout, avec l’état de monopole de ces plateformes, celles-ci peuvent imposer nos espaces de discussion. Ainsi, la plateforme Parler a été récemment boycottée par les géants du numérique le 11 janvier considérant qu’elle contenait des contenus haineux.
Réagir pour notre souveraineté
Notre souveraineté nationale dans un monde de plus en plus numérisé passera forcément par l’encadrement ou la création de plateformes en ligne françaises ou européennes. Nous devons, à terme, créer des entreprises compétitives : des géants numériques européens servant notre démocratie car rien n’exclut que dans une guerre économique, ces plateformes utilisent leurs moyens afin de nous faire plier. Un projet qui passera d’abord par la création d’un cloud permettant le stockage des données numériques exploitables vers des espaces de stockage européens. Le marché européen est l’un des plus avantageux actuellement et notre départ sera une vraie perte pour les géants du numérique, imposons enfin ce rapport de force. Nous pouvons nous tourner vers Qwant dont le respect des données est connu.
« Réagissons, il est encore temps, il ne faut pas perdre la bataille numérique ; ne perdons pas notre souveraineté ! »
Il est essentiel de sortir du carcan des GAFAM, des entreprises qui s’imposent de plus en plus dans la bataille culturelle. Si nous souhaitons sortir du joug de ces plateformes, il est quasiment essentiel de faire monter des géants numériques européens. La Chine l’a bien compris, elle a imposé son propre réseau social à ses habitants, il faut cependant que ces plateformes soient indépendantes du pouvoir politique afin de ne pas servir à la propagande, mais aussi régulées par notre pouvoir politique pour éviter qu’elles ne soient un Quatrième pouvoir. Réagissons, il est encore temps, il ne faut pas perdre la bataille numérique ; ne perdons pas notre souveraineté !
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