Réponse à Serge Charbonneau : le désespoir est notre pire ennemi

Québec, pays républicain, libre, français et démocratique

Nous sommes peut-être névrosés mais loin d'être cons

Tribune libre

Lendemain de veille ou abus de cervoise tiède ? On peut fort bien comprendre le raz-le-bol de Monsieur Charbonneau . Peut-être vaudrait-il mieux toutefois conserver une certaine gêne avant de traiter tout le monde de con et soi-même en même temps. Je propose ici de montrer qu'il y a des causes à la situation actuelle et qu'il est possible en reconnaissant certaines de ces causes de réagir.
Dans son article suivant l'élection du 2 mai, Victor Lévy Baulieu a bien décrit la névrose des Québécois dans un article intitulé CES NÉVROSÉS QUE NOUS SOMMES.

L'article de VLB est à mes yeux un brillant essai en vue d'exposer et d'interpréter au lieu que de juger le désarroi d'un peuple. En effet, il y a toute la différence du monde entre les deux attitudes qui mènent l'une à l'espoir et l'autre au découragement. J'avais alors commis un article sur Vigile.net en réponse à ceux qui avaient pourfendu l'auteur de RACE DE MONDE pour avoir osé remettre en question l'équilibre psychique des Québécois.

Car comment interpréter autrement le refus d'un peuple de venir au monde ?
Poursuivant ma démarche, j'ai publié dans l'urgence, au cours des mois suivants une bonne vingtaine d'articles sur Vigile.net en alimentant en parallèle des échanges fort intéressants avec certains des auteurs qui m'intéressaient le plus afin de tenter de les comprendre. Cela a contribué à l'évolution de ma pensée politique et je remercie de cela en premier lieu Vigile.net qui est un lieu de liberté de parole et d'échanges intellectuels - et parfois même littéraire - qui permet le maintien d'un niveau de débat comme il n'en existe dans aucune formation politique québécoise. Je dois aussi remercier les Richard LeHir, Pierre Cloutier, Robert Barberis, Henri Marineau, Jean-Pierre Belisle, René-Marcel Sauvé et combien d'autres que j'ai dérangés mais qui ont pris le temps s'arrêter de discuter en personne ou par internet avec le novice en politique que je suis. J'ai été étonné de me rendre compte à quel point ces auteurs bénévoles étaient des personnes cultivées et compétentes qui en général n'occupent pas la place qu'ils devraient sur la scène politique alors que la scène politique officielle est trop souvent occupée par des personnes dont, malgré le fait qu'ils soient élus par nous, nous ne connaissons que superficiellement sinon rien des idées personnelles sinon qu'ils sont forcés de véhiculer celles des partis politiques qu'ils représentent au lieu de nous représenter.
En parallèle, dans la foulée du 2 mai, j'ai ouvert sur Facebook une page de discussion QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE, un titre sans équivoque sur ses intentions.

À ce jour le site a rassemblé plus de 400 personnes différentes et a permis d'enrichir une vision de ce que pourrait être le programme d'un parti ou d'une coalition résolument indépendantiste. J'y ai fait la rencontre d'individus exceptionnels et passionnés qui m'ont parlé de leur vision politique mais aussi de leurs conditions de vie et de travail et m'ont sensibilisé à plusieurs situations qui m'étaient peu familières. Il y a des vraies personnes derrières les statistiques.
Je n'ai pu faire autrement en août que d'appuyer le manifeste et les actions volontaires et bénévoles du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) animé par Jocelyn Desjardins et une équipe formidable, parce qu'il entendait redonner une voix aux citoyens à titre individuel en dehors des partis politiques. Selon moi, les partis politiques en figeant trop vite la pensée et là je rejoins l'avis de Monsieur Charbonneau, s'enferment dans des chapelles devant les quelles les citoyens n'arrivent pas à se reconnaître et favorisent la création d'autres chapelles qui répètent la même erreur, trop pressées de mettre en vente leur produit alors que la démocratie devrait être l'art d'écouter et d'associer les citoyens au lieu de leur réserver le rôle d'appuyer, de contribuer et de voter puis ensuite de laisser faire les élus. Il est trop tôt pour juger de ce que deviendra le programme souverainiste de l'Option Nationale de Jean-Martin Aussant qui constitue présentement le seul espoir sur la scène électorale des indépendantistes déterminés et inconditionnels et le colloque qui se tiendra dans les prochaines semaines sera un moment déterminant.
De la première assemblée publique du NMQ tenue en août dernier est ressortie l'idée de la convocation des états généraux, idée immédiatement appropriée par la chef du parti Québécois qui en a confié la mise en oeuvre au Conseil de la souveraineté. Ce type d'intervention au plus haut niveau qui prive la base de toute forme d'initiative est à l'image des partis politiques traditionnels qui rejettent l'approche républicaine.
La proposition préparée par Gérald Larose, président du Conseil de la souveraineté pour l'organisation des états généraux repose largement sur l'implication des milieux associatifs, une formule qui contredit à mes yeux une approche républicaine qui préférerait que les états généraux soient pris en main, financés et structurés par des citoyens libres ou dégagés de toute attache partisane, associative ou corporative et ne soient ouverts qu'à des participants à titre de citoyens uniquement fussent-ils des élus, des membres du gouvernement ou autre à la condition qu'ils viennent en leur nom propre de citoyen. Tous devraient être égaux dans ce creuset de la démocratie.
À l'instar des états généraux qui furent convoqués en France dès la fin du 16e siècle, à la suite de la Saint-Barthélemy afin de remettre en question l'absolutisme du pouvoir royal, je considère que leur but doit être la recherche du «bien public» qui est présentement entravée par la répartition du pouvoir décisionnel entre les mains d'un petit groupe de personnes qui n'ont à rendre aucun compte durant leur mandat régalien et qui peuvent se mettre à l'écoute aussi bien des groupes de pression communautaires que des lobby corporatifs, des intérêts douteux, souvent au détriment du «bien public». Inutile ici de répéter la liste des exemples qui n'ont jamais été aussi nombreux qu'en 2011 tant au fédéral qu'au provincial.

Les états généraux devraient exclure la représentation des mouvements et groupes associatifs pour ne laisser la place qu'aux citoyens libres et être essentiellement consacrés à la remise en question de la répartition actuelle de la souveraineté nationale, c'est à dire du pouvoir politique, ce qui réunirait alors au lieu de les opposer les deux préoccupations les plus urgentes des Québécois : l'indépendance et la représentation démocratique qui toutes les deux posent la question de la souveraineté c'est à dire des mains dans lesquelles se trouvent le pouvoir fédéral et provincial. Tous ceux qui le veulent devraient pouvoir y participer comme les nouveaux moyens technologiques le permettent aussi et comme le propose Pierre Cloutier, il pourrait y avoir une proportion de citoyens choisis au hasard afin de s'assurer d'un échantillonnage atteignant tous les milieux de la société, y compris les villes et régions, les nations autochtones, la minorité historique anglophone.


LA CONFUSION DU SPECTACLE ENTRAÎNE LE SPECTACLE DE LA CONFUSION
Enfin, parmi les causes de la confusion qui règne dans l'esprit de la nation québécoise, se trouvent en première place les émissions de variété et “talkshow” qui font de la politique un divertissement où toutes les personnalités politiques invitées dans le but de se vendre ou de se racheter, qui font partie du paysage télévisuel québécois sont humiliées, nivelées et où leur discours est chronométré, contrôlé, rapiécé au montage. Ce prix payé, le “strip tease” accompli, ils ressortent avec une nouvelle virginité qui leur permet de remonter quelques semaines dans les sondages, voir de gagner une élection pour peu qu'ils ont touché le coeur ou la pitié des spectateurs. Rappelez-vous que la télévision est un médium à sens unique.
Le 6 mai 2011, j'écrivais dans Vigile que d'un auteur étant invité aujourd’hui dans une dizaine d’émissions de radio et de télévision et quelques téléjournaux, (...) on connaîtrait à la fin le moindre détail de sa vie personnelle et avec un peu de chance quelques éléments superficiels de sa pensée - si tant est qu’il en ait une, mais est-ce si important s’il est divertissant, provoquant ou attendrissant ?, donc alimentant la continuité du spectacle C'est ainsi que la télévision et la radio intoxiquent progressivement les cerveaux des citoyens-spectateurs (ceux qui ne participent pas mais absorbent).
Curieusement deux anciens étudiants de Pierre Bourgault, Marie-France Bazzo et Guy A. Lepage contribuent à ce nivellement en montrant par la structure de leurs émissions à succès que toutes les idées et toutes les personnalités se valent. Le résultat est que le spectacle connaît un grand succès inversement proportionnel à l'intérêt du public pour la politique. Dégoût, fatigue, besoin de changement comme on zappe une émission ennuyeuse. Comment alors se surprendre qu'en fin d'année, nulle autre que Ruth Elen Brosseau connaîtra son couronnement de vedette en alimentant pendant son quart d'heure de gloire la machine à spectacle de TOUT LE MONDE EN PARLE. Et cette fois, c'est nous qui seront une nouvelle fois les dindons de la farce ou la farce du dindon.


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17 commentaires

  • Yann Jacques Répondre

    4 janvier 2012

    @M. Charbonneau
    "Une idée fracassante". J'aime bien le terme. Mais elle n'a pas trouvé beaucoup d'écho. Peu être est-elle trop fracassante :)
    La raison pour laquelle je mentionne la signature de constitution. Je considère que si une majorité de québécois votaient pour l'indépendance, alors tous les québécois devraient accepter de vivre dans un Québec indépendant. Donc inversement, j'admets que si une majorité de québécois votaient la signature de la constitution, alors je devrais bien admettre que je vis au Canada et accepter que les députés québécois siègent au parlement canadien. Par contre, j'admets difficilement que des députés québécois siègent dans le parlement d'un pays dont le Québec n'a pas signé la constitution. J'ai un problème avec ça. Ça ne passe pas.
    Y. Jacques

  • Serge Charbonneau Répondre

    29 décembre 2011


    Oui, une excellente idée encore plus audacieuse, M. Jacqaues:
    Élire des députés au fédéral qui auraient comme programme de ne pas siéger !
    J'oserais dire de ne pas siéger, point.
    Concernant la signature de la constitution «canadienne»…
    Je ne sais vraiment pas.
    Moi, vraiment, la constitution «canadienne» je crois que ça regarde le Canada et le Canada ce n'est pas vraiment nous, voyez-vous !
    Enfin, c'est ma vision des choses.
    Mais pour l'idée de députés audacieux qui oseraient avoir comme programme de ne pas siéger, je crois que ce serait assez fracassant.
    Pour M. McNichols,
    La source de M. Jacques pour « … on coche toutes les cases »
    Est mon premier commentaire sous votre article.
    Salutations indépendantistes,
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    29 décembre 2011

    @ Y. Jacques
    Cher Monsieur
    Je ne sais pas où vous avez pris cette citation concernant le vote au fédéral mais elle n'est certainement pas extraite de mon article. Pourriez-vous avoir la gentillesse d'en mentionner la source.

  • Yann Jacques Répondre

    29 décembre 2011

    "Le mieux que nous ayons à faire avec les élections FÉDÉRALES, c’est d’annuler notre vote (on coche toutes les cases)."
    Il y a d'autres choses à faire avec les élections fédérales. Par exemple, élire des députés qui refuseront de siéger au parlement tant que la constitution n'aura pas été ratifiée par le Québec.
    Y. Jacques

  • Antoine Dubé Répondre

    29 décembre 2011

    Messieurs Trétrault et Charbonneau, je tiens à vous féliciter d'avoir réussi à vous respecter même si vos points de vue divergent. Vous êtes un exemple à suivre.
    Bonne année à toutes et à tous.

  • Serge Charbonneau Répondre

    29 décembre 2011


    Je considère que la confrontation est toujours déplacée.
    Je considère que de la discussion peut jaillir parfois de la lumière.
    Je considère aussi qu'il faut chercher à se comprendre avant de se lancer des gros mots.
    Trop de malentendus "nonos" conduisent trop souvent à "la chicane" et nous divisent.
    Je vous souhaite une très bonne année 2012
    et j'espère que nous saurons trouver le moyen de répandre dans notre beau Pays cette fierté d'être Québécois et ce goût irrépressible d'être les «maîtres chez nous».
    Salutations Indépendantistes.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    29 décembre 2011

    @ Serge Charbonneau
    Cher Monsieur,
    Je n'ai pas de leçons à vous donner mais j'avais deux choix entre ignorer votre propos ou vous faire part de ma réaction. Ma façon de faire a peut-être été indélicate. Il vaut mieux confronter même maladroitement qu'ignorer. Je prends acte de la nuance que vous formulez maintenant et qui me satisfait. Ce détail résolu, l'ensemble de votre propos fort considérable retrouve à mes yeux son intérêt. Je le trouve même très gaulois dans le sens le plus coloré et vivant du terme et ne trouve rien d'autre à en redire.
    Je vous souhaite une bonne année 2012.

  • Serge Charbonneau Répondre

    28 décembre 2011

    Vous avez sans doute raison, mon ami.
    Vous pouvez vous permettre de me donner des leçons.
    Est-ce que je vous donne des leçons, Gérald ?
    Puis-je simplement émettre mon opinion ?
    Me le permettez-vous ?
    Vous dites que j'ai traité tout un noble peuple de con.
    J'en fais parti.
    Je suis bien loin d'avoir traité les Québécois de cons.
    Je reproche aux Québécois des gestes cons, des chicanes connes et de vouloir s'inviter eux-mêmes à ces diners de cons.
    J'espère que vous connaissez au moins cette merveilleuse pièce de théâtre « Le diner de cons» qui fut mise à l'écran.
    Comme la majorité d'entre nous, vous avez l'épiderme très sensible, Gérald.
    Vous êtes incapable de subir la moindre critique.
    Je crois que nous devons nous critiquer sérieusement.
    Voyons simplement notre comportement risible.
    Voyons simplement notre «enlisement» dans ce Canada qui nous répugne et qui nous ressemble de moins en moins et je devrais dire plutôt: qui ne nous ressemble pas du tout.
    Les pleurs pour revenir à Ottawa vous semblent "productifs", Gérald ?
    Moi, pas du tout.
    Je crois que nous aurions tous dû nous réjouir (même Gilles Duceppe, que je respecte hautement) du résultat électoral du 2 mai.
    Jamais un résultat ne nous a démontré de façon si flagrante tant de points concernant notre situation.
    Ce résultat nous fait constater
    1- que même si on vote massivement pour un parti nous représentant à Ottawa, nous serons toujours une terrible minorité et nous serons toujours ridiculisés.
    Voyons ce que fait le NPD contre Harper !
    Rien, il ne peut rien faire.
    Le NPD est pourtant un parti qui a plus de députés en chambre que jamais le Québec n'en aura. Cela démontre notre totale impuissance contre ce gouvernement canadien (je ne dis pas que les politiques du NPD correspondent à celles du Québec, j'utilise le NPD pour démontrer hors de tout doute notre totale impuissance et notre totale inutilité à siéger dans ce parlement qui nous gouverne).
    On nous ridiculise depuis des lustres à Ottawa.
    Nous nous étions enlisés nous-mêmes à Ottawa.
    2- Le vote massif en faveur du NPD au Québec a démontré que nous pouvions voter massivement pour quelque chose. Dans le cas du 2 mai, ce fut contre Harper (et probablement un peu aussi pour signifier qu'être les cons au banquet d'Ottawa nous en avions soupé !)
    3- Le vote massif contre Harper nous a démontré, une fois de plus, que nous sommes «distincts». Nos valeurs sont à l'opposé des valeurs des red-necks de l'Ouest.
    Ces trois points auraient mérités d'être bien mis en lumière et auraient dus servir de carburant pour mettre en marche la locomotive de l'Indépendance, mais non, cons que nous sommes, nous avons pleuré et même nous pleurons encore !
    Mon cher ami, c'est maintenant mon tour d'essayer de vous expliquer, voyez-vous.
    Au Québec, on excelle pour donner des leçons !
    On excelle aussi pour s'invectiver !
    On est aussi superbement susceptible !
    Un rien nous blesse p r o f o n d é m e n t !
    Gérald, vous êtes satisfait de notre "évolution" ?
    Vous êtes satisfait de notre marche vers la reconnaissance de notre Pays ?
    Moi, je ne le suis pas tellement.
    J'avoue que je suis un brin pessimisme de nature.
    Je ne l'ai pas toujours été.
    Il y a 35 ans, je ne l'étais pas.
    Je pétais le feu et j'étais sûr que nous n'étions pas cons au point d'être encore dans le Canada 35 ans plus tard.
    J'apprécie que l'on remette en cause mes propos, mes idées et mes stratégies ridicules, mais je prends toujours difficilement les donneurs de leçons.
    Parlez plutôt des points que je soulève, Gérald et concernant les leçons, mettez-vous-les où vous savez.
    Salutations, mon confrère indépendantiste.
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: Simplement en reprenant vos formules:
    Le contenu de votre commentaire est compromis par votre invective à mon égard qui me démoralise au lieu de favoriser la discussion constructive qui servirait la cause mutuelle que nous défendons tous les deux.
    Vous avez tort et il est impossible de prétendre discuter avec moi en négligeant les points que je soulève.
    La discussion implique le respect même si on peut parfois «croire» avoir raison.
    Traiter de con un enfant ou qui que ce soit n'est pas nécessairement pour l'insulter, c'est souvent pour le forcer à réfléchir.
    «Je ne suis pas con et les Québécois que je connais ne le sont pas plus que moi. »
    Eh! Oui! Je sais bien. Je suis moi-même un Québécois figurez-vous !
    « Imaginez seulement si un Ontarien avait écrit ce texte la controverse et le scandale qui en aurait résulté.»
    Justement, je ne suis pas Ontarien. Et justement un Ontarien aurait voulu insulter et non fouetter «un peu» la réflexion et la stratégie.
    Le peuple Québécois est confus.
    Manipulation psychologique ?
    Nous le sommes tous quotidiennement, c'est évident, c'est ce que je répète dans pratiquement tous mes écrits (lorsque vous consommez une nouvelle ayez toujours votre balance à plateau, mettez d'un côté l'information que vous recevez et de l'autre l'émotion que vous ressentez. Si le plateau de l'émotion pèse plus lourd, RÉFLÉCHISSEZ ).

    Non seulement le peuple Québécois est confus, mais une grande partie de la planète l'est tout autant et personne n'est vraiment con. Même les "dictateurs" ne sont pas cons !
    Voir de l'insulte dans une opinion, c'est un signe de grande faiblesse, Gérald.
    Soyez un peu plus solide et argumentez sur les éléments soulevés.
    Serge

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2011

    M. McNichols Tétrault,
    Déjà sur « Facebook » nous avons entendu votre appel.
    Pour joindre la page FB « Pour les États généraux indépendantistes en 2012 »:
    http://www.facebook.com/EGIQ2012
    Danièle Fortin
    -

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    28 décembre 2011

    @ Serge Charbonneau
    Cher Monsieur,
    Ce que j'ai essayé de vous expliquer c'est qu'il est contre-productif, faux et déplaisant de traiter tout un peuple de con. Le contenu de votre texte est compromis par votre invective qui démoralise au lieu de favoriser l'espoir.
    Vous avez tort et il est impossible de prétendre discuter en insultant les gens. La discussion publique implique le respect même si on peut parfois avoir raison d'être vraiment déçu. Traiter de con un enfant ne fera que le persuader qu'il est con. Je ne suis pas con et les Québécois que je connais ne le sont pas plus que moi. Imaginez seulement si un Ontarien avait écrit ce texte la controverse et le scandale qui en aurait résulté.
    Le peuple Québécois comme Richard LeHir le montre dans son article d'aujourd'hui, http://www.vigile.net/Attention-Manipulateurs-a-la-barre est confus parce qu'il est soumis à la manipulation psychologique, il n'est pas con. Cogner sur lui avec des insultes n'est pas une solution. Ça me rappelle la rage au volant. N'en rajoutez plus, la cour est pleine.
    @ Antoine Dubé
    Cher Monsieur
    Je maintiens que les états généraux basé sur la consultation de la société civile composée des associations qui prétendent représenter les citoyens conduiront au beau gros compromis mou qui satisfera les associations, groupes de pression, mouvements, partis politiques et corporations qui les auront soutenus et appropriés, comme tous les sommets économiques régionaux arrangés et les consultations publiques manipulées en ont produit depuis des lustres.
    Seuls les citoyens libres de toute appartenance sont en mesure de penser et parler librement et de considérer la notion de "bien public" dans le cadre des États généraux préalable à la formation d'un pays.
    Je parle des États généraux d'une nation et non pas des états généraux d'un mouvement et c'est toute la différence au monde parce que les premiers rassembleront tous les Québécois à titre individuel et pris en tant que sujet et non en tant qu'objets et les seconds n'intéresseront qu'une poignée de souverainistes déjà convaincus qui ont déjà tout donné et qui n'arriveront à rien de plus si tant est qu'ils arrivent à s'entendre. Le projet de pays doit appartenir à tous les Québécois pris individuellement et non pas en exclusivité à ceux qui se le sont approprié sans succès depuis des lustres pour mieux se partager entre eux les privilèges de l'état. L'indépendance ne peut pas demeurer l'affaire d'un club privé à bout de souffle. C'est cette appropriation avec tout ce qu'elle véhicule de dénotations et de connotations idéologiques et historiques qui rend le projet souverainiste incompréhensible et indigeste à la majorité des Québécois sans laquelle nous demeurerons prisonniers du Canada. Même le mot souveraineté ne passera jamais dans la population. Tout est à refaire. L'échec du mouvement souverainiste est l'échec de la société civile composée des associations dans laquelle les citoyens ne se reconnaissent pas.
    Ce n'est pas avec des partis qu'on fait un pays démocratique, voire une république mais avec des citoyens qui deviennent des sujets et s'expriment par eux-mêmes.
    Passer à côté de cela va maintenir le mouvement indépendantiste dans le cercle vicieux ou il stagne depuis 40 ans dans une province vouée aux intérêts associatifs et corporatifs qui bénéficient de l'influence sur le pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2011

    États Généraux sur l'Indépendance du Québec?
    Tiens donc! Un revenant!
    Après que la chef ait dédaigneusement rejeté le NMQ pour cacher le ballon dans la barbe d'un Larose discrédité aux élections fédérales... qui a parlé des ÉGIQ? Les éditorialistes des grands médias les ont même enterrés!
    ÉGIQ encore vivants? Qui a le pouvoir de les faire revivre?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2011

    L'indépendance de notre pays appartient au peuple et non pas à des partis politiques, des lobbies ou des organisations quelconques. C'est cela une pure démarche républicaine et j'en suis.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2011

    Ces et non pas ses!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2011

    Vous avez raison monsieur, seuls les citoyens à titre personnel doivent partiper à ces états-généraux.
    Je n'ai aucune confiance dans le Conseil de la Souveraineté, une coterie du PQ.

  • Antoine Dubé Répondre

    28 décembre 2011

    Comme vous, j'ai signé le manifeste du NMQ et comme vous je partage une partie des propos de Victor Lévy-Beaulieu écrits dans Vigile, suite à la dégelée du Bloc le 2 mai dernier, mais je ne partage pas votre opinion quant à la mise à l'écart de simples citoyens des états généraux parce qu'ils ne s'adresseraient qu'aux groupes associatifs parce qu'ils ne sont pas entièrement définis et qu'ils ne sont pas encore officiellement annoncés. Alors, pourquoi les discréditer avant leur naissance?
    Quant à l'Option Nationale, je pense qu'il faut saluer le geste courageux de Jean-Martin Aussant pour avoir créé ce nouveau parti pour propager ce qu'il considère être la bonne approche pour accéder à la souveraineté et le féliciter pour la façon respectueuse de faire valoir ses idées.
    On sent chez-lui une ouverture à discuter et à collaborer avec une possible coalition souverainiste. Une attitude que devrait avoir les souverainistes ou indépendantistes qui seront invités à participer à ces éventuels états généraux.Cela devra être une condition pour y participer. Si tous les participants partent avec des idées pré-conçues, cela ne servirait à rien de les organiser.

  • Serge Charbonneau Répondre

    28 décembre 2011

    Mon premier message concernait le titre de l'article de votre texte Gérald.
    Vous dites répondre à mon texte.
    À part le titre, vous ne soulevez aucun des points sur lesquels je m'attarde.
    Vous avez été choqué par le terme «con».
    C'est bien sûr un terme choquant !
    Se faire traiter de cons !
    Pas facile de rire un peu de soi et de se critiquer sévèrement !
    Les points que je soulevais:
    1- notre présence à Ottawa
    2- nos chicanes
    3- notre immobilisme malgré qu'on se débat comme des diables dans l'eau bénite.
    4- nos divisions
    J'aimerais aussi attirer votre attention sur le cadre de ce texte.
    C'est un survol de notre année.
    Concernant tout ce que vous nous décrivez, je partage entièrement ce que vous dites.
    Salutations,
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Serge Charbonneau Répondre

    28 décembre 2011

    Le 15 novembre 1976.
    C'est ce jour mémorable que, pour plusieurs d'entre nous, nous venions de dire «Nous sommes un Pays ! » et que rien ne pourrait arrêter cette marche.
    Monsieur McNichols-Tétreault me trouve un peu dur lorsque je nous traite un peu de cons !
    Il a peut-être raison.
    Je n'ai peut-être pas totalement tort.
    Regardons-nous un peu, juste un peu.
    Nous pleurons comme des Madeleines notre départ d’Ottawa !
    Pour moi, c'est un peu con !
    Mais bon, après tout les Indépendantistes sont peut-être tous fédéralistes !
    Ils tiennent à siéger à Ottawa.
    Je crois que voter pour un parti nous représentant à Ottawa c'est s'inviter nous-mêmes à un diner de con.
    Regardons la triste caricature de Gilles Duceppe pour qui j'ai le plus grand respect. On en fait un ridicule (à Laflaque)… et en fait dans la réalité, lui à Ottawa, la caricature est, si l'on peut dire, pas mal conforme à la réalité.
    C'est malheureux, mais malgré toute la bonne volonté de dizaines de Gilles Duceppe (et ils en ont), il n'y a ABSOLUMENT rien à tirer d'Ottawa.
    Le mieux que nous ayons à faire avec les élections FÉDÉRALES, c'est d'annuler notre vote (on coche toutes les cases).
    Suis-je trop dur de nous traiter de cons ?
    Peut-être.
    Mais c'est en 1976 que nous étions sûrs d'être Indépendant le lendemain ou disons dans dix ans tout au plus !
    Alors, que s'est-il passé ?
    Lévesque, que j'admire plus que tout autre politicien au Québec a été con.
    Il a été con de ne pas s'associer à Bourgault que j'admire tout autant.
    Lévesque-Bourgault est le meilleur exemple pour démontrer que nous sommes cons.
    Nous nous divisons.
    Ne trouvez-vous pas que nous sommes un peu (pour ne pas dire plus) cons ?
    Moi, je trouve que nos chicanes et nos divisions, sont connes, stupides et suicidaires.
    On s'engueule vertement entre-nous qui partageons pourtant le même objectif (bon je suis bien sûr un sale gauchiste, mais bon, j'aimerais aussi un Pays, tout comme vous!).
    Il est normal qu'il y ait des chicanes de partis et des chicanes dans les partis, mais je crois qu'il est anormal qu'il y ait des chicanes concernant la marche vers l'Indépendance.
    Je nous trouve cons de nous chicaner autant.
    Je nous trouve cons de vouloir participer à ce diner de cons à Ottawa.
    Le 15 novembre 1976 a eu lieu il y a 35 ans.
    Vous rendez-vous compte, 35 ans.
    Comment se fait-il que nous en soyons encore là ?
    Si nous ne sommes pas un peu cons, nous ne sommes pas vraiment doués !
    Serge Charbonneau
    Québec