Québec, droit devant!

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Le "NOUS" se décline davantage au pluriel,
mais demeure toujours QUÉBÉCOIS
Québec, droit devant!

Beaucoup de choses ont changé depuis le 15 novembre 1976. Le Québec est devenu pluraliste avec l'immigration, et le deviendra encore davantage dans les prochaines décennies. Certains s'en désolent et perdent espoir de voir se réaliser le projet d'indépendance. Au point de suggérer un "repli" sur la fédération canadian, rejoignant les inconditionnels du fédéralisme colonisateur. Retour du Canada français... Misère! Le "nationalisme ethnique" émet ses derniers feux crépusculaires, aussi bien dans "le Canada uni" de Harper que dans les naufragés québécois qui se raidissent, jusqu'à se briser, devant le changement.


D'autres ont compris que ce Nouveau Québec poursuit sa quête de liberté. L'histoire le commande, l'avenir l'exige. Le "NOUS" se décline davantage au pluriel, mais demeure toujours QUÉBÉCOIS. Cette société française, plurielle, démocratique et social-démocrate en Amérique du nord ne peut pas assurer son avenir sans d'abord affirmer son indépendance politique. Et cet avenir n'est pas dans le repli canadian, mais dans le GÉNIE PROPRE de ce peuple qui, le moment venu, saura bien dépasser son ambivalence, et se donner le monde comme horizon.


Le nationalisme ethnique est dépassé, bien sûr. L'indépendantisme, non! Plus que jamais la Nation a besoin de voir se construire une majorité solide et durable en faveur d'un projet qui signera l'accomplissement historique d'un destin unique par lequel ce peuple se révèlera à lui-même, et au monde, sa propre pérennité. - Vigile


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2007

    Je ne suis pas d'accord que l'idée de "nationalisme ethnique" soit dépassée. Pour moi, la nation est d'abord et avant tout un groupe humain partageant une même origine, une même langue, une même histoire, une même religion et une même culture. Pour moi, la nation québécoise est d'abord et avant tout formée des descendants des colons français établis au bord du Saint-Laurent. Bien sûr, d'autres gens venus d'ailleurs se sont installés ici, ont appris le français et tout mais je réfute l'argument selon lequel un Québécois, c'est quelqu'un qui vit au Québec. Un coup parti, deviendrais-je Russe si je mettais le pied sur le sol de la Russie? Pour ce faire, il faudrait que j'apprenne la langue, que je devienne citoyen, bref que je m'intègre. Or certains étrangers vivant au Québec ne parlent même pas le français; comment peut-on les considérer comme des Québécois au même titre que les Québécois implantés ici depuis 10-11 générations?
    Et je refuse de considérer comme Québécois des gens venus d'ailleurs et qui, dans certains cas, combattent le mouvement indépendantiste. Beaucoup ont voté NON au référendum de 1995, alors que 60% des Québécois ont voté OUI (une majorité claire qui aurait dû nous faire entrer dans le concert des nations libres), et sont aussi responsables du maintien au pouvoir d'un parti pro-canadian dont les Québécois voulaient se débarrasser le 26 mars dernier. Ça montre qu'ils ne se considèrent pas comme Québécois mais comme Canadiens.
    J'ai l'impression que nous sommes en train de récupérer la pensée de nos ennemis, mise en place pour nous marginaliser dans leur Canada multiculturel d'un océan à l'autre. Ne faisons pas cette erreur et ne jouons pas leur jeu en nous accusant et nous condamnant les uns les autres! Ce n'est qu'une tactique pour déstabiliser la cohésion nationale en nous auto-culpabilisant.

  • Raymond Poulin Répondre

    15 novembre 2007

    Ai-je bien lu? Selon monsieur Julien, «l'idéal serait que cette initiative soit portée par madame Marois elle-même». En principe, voilà la meilleure proposition entendue depuis longtemps. Quoi qu'on prétende et malgré le maugréement des "outsiders", le Parti québécois regroupe au moins, en membres et en voteurs, les trois-quarts des indépendantistes. C'est à la fois un avantage et un obstacle: un avantage puisque c'est le seul parti véritablement structuré et enraciné sur le plan territorial de même que le seul comptant des députés et ayant déjà gouverné; un obstacle parce que, indépendamment de l'altruisme attendu de Mme Marois, il serait plus qu'étonnant que ses notables, ses cadres, ses membres et ses députés acceptent de saborder le seul véhicule concret — quoi qu'on pense de son "orthodoxie" — de l'indépendance depuis 40 ans. Lorsqu'il a pris la décision de se saborder, le RIN, en termes de membres et d'appareil politique, ne faisait pas le poids: l'altruisme faisait ainsi bon ménage avec le réalisme, ce qui n'enlève rien au mérite de Pierre Bourgault. Ces États généraux des mouvements et partis indépendantistes s'imposent probablement, mais, en fin de compte, la décision la plus raisonnable et la plus rationnelle serait sans doute — à la condition que le Parti québécois accepte de modifier son programme et son mode de fonctionnement en conséquence — le ralliement de tous les indépendantistes à un parti ainsi rénové. Cela suppose que les autres mouvements et partis examinent également, lors de ces États généraux, leurs diverses prétentions à des stratégies parfois suicidaires et acceptent ensuite sans arrières-pensées la ligne et la discipline du parti ainsi rénové.
    Évidemment, cela suppose que le Parti québécois actuel se livre le premier à un examen honnête de lui-même et cesse de croire qu'il a toujours raison, exercice difficile de modestie; serait-ce trop lui demander?
    Tant que la mouvance indépendantiste se livrera à une guérilla intestine truffée de dénigrements, d'embuscades et de prétentions à la pureté doctrinale, l'objectif final s'éloignera, jusqu'à ce qu'il s'étiole et enfin devienne un rêve avorté. Il ne restera aux irréductibles que la nostalgie souffreteuse de ce qui aurait pu advenir. On ne ralliera jamais une majorité stable de Québécois à une hydre, surtout lorsque ses têtes regardent dans des directions différentes et tiennent des discours contradictoires.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2007

    Enfin!
    Voilà un texte motivateur, mobilisateur et hautement rassembleur. Tous les lecteurs de VIGILE seront d'accord avec moi ce matin. On l'attendait depuis un certain temps!
    Il faut maintenant se donner un véhicule pour porter ce message chez nos concitoyens. Il faut faire en sorte de créer cette convergence de toutes les personnes, de tous les groupes qui croient que le Québec doit atteindre sa pleine émancipation nationale.
    L'heure est venue de convoquer les états généraux sur l'indépendance du Québec.Nous devons tous et toutes nous réunir, PQ, SPQ-Libre, RIQ, SSJB, MNQ, QS, Vert et tous les autres dans un congrès extraordinaire de trois jours afin de faire le point sur ces 40 années de militance souverainiste. Nous devons élaborer un programme commun et une stratégie commune afin de moderniser et de réactualiser notre message.
    J'insiste sur l'urgence de la création de ce nouveau véhicule. Il est impérieux qu'il porte un autre nom que celui du Parti Québécois trop identifié dans la population à ses chicanes intestines interminables et surtout à la démarche référendaire qui nous a conduit à deux défaites cuisantes et tellement démobilisantes pour les militants.
    Le PQ doit suivre l'exemple du RIN. Il doit par générosité se sacrifier pour la cause nationale. Il doit se saborder afin de rendre possible la création de cette nouvelle coalition.L'idéal serait que cette initiative soit portée par madame Marois elle-même. Le PQ pourrait être la locomotive de cette grande alliance indépendantiste qui naîtrait de ces états généraux.
    Nous ne pouvons plus continuer à nous diviser comme nous le faisons depuis une décennie. Il faut nous regrouper et pour cela, nous devons faire des concessions.