SAGUENAY

Québec autorise un projet minier sans évaluer le port qui sera construit

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À qui profite cette embrouille ?

Le gouvernement Couillard vient d’approuver le projet minier Arianne Phosphate sans tenir compte de l’avis du BAPE, qui jugeait que le projet ne devait pas être autorisé avant que le port qui sera construit pour exporter le minerai soit soumis à une évaluation environnementale québécoise. La future mine fera augmenter le trafic maritime dans le seul parc marin du Québec.

Par la voie d’un simple communiqué publié ce mardi 22 décembre, le gouvernement a annoncé la mise en place du « décret environnemental » qui ouvre la voie au projet de mine d’apatite du lac à Paul d’Arianne Phosphate.

« Le territoire québécois regorge de richesses et offre un potentiel immense en matière d’exploitation des ressources naturelles, et nous privilégions les projets qui s’engagent à respecter les milieux d’accueil et les principes de développement durable. Ce décret environnemental pour la mine est une première étape importante vers la concrétisation du projet d’Arianne Phosphate, qui présente un potentiel de retombées économiques important pour le Québec », a fait valoir le premier ministre, Philippe Couillard, dans le communiqué.

Selon les informations diffusées par le gouvernement, le projet de mine d’apatite du lac à Paul prévoit 375 emplois directs pendant la phase d’exploitation et 475 lors de la phase de construction. Québec a injecté des fonds publics dans le projet, par l’entremise d’Investissement Québec.

Silence sur le port

Le feu vert donné par Québec signifie que le gouvernement Couillard a décidé de faire fi du jugement du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant le port qui sera construit pour permettre d’exporter le concentré d’apatite.

Dans son rapport publié en octobre par le ministre de l’Environnement, le BAPE concluait en effet que l’autorisation du projet minier Arianne Phosphate « devrait être conditionnelle à un examen environnemental public du projet de terminal maritime à Sainte-Rose-du-Nord, à la satisfaction du gouvernement du Québec, qui aurait alors toutes les informations écologiques, sociales et économiques nécessaires à sa prise de décision ».

Les commissaires du BAPE qui ont étudié ce projet de mine à ciel ouvert estiment en effet que « les trois composantes du projet, soit le site minier, le tracé choisi pour le transport du concentré et le terminal maritime, forment un tout indissociable pour la prise de décision gouvernementale ».

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