Que le véritable Gérald Tremblay se lève!

Tribune libre 2009


Dans la saga époustouflante du contrat des compteurs d’eau accordé par la Ville de Montréal, on se demande toujours à quelle enseigne loge le maire Tremblay. Je ne reprendrai pas tous les détails de l’affaire mais la lecture de la Une du DEVOIR du vendredi 10 avril est particulièrement éclairante ( voir note ). On y apprend que la firme-conseil BPR a tiré des ficelles grosses comme des câbles pour amarrer un paquebot ( ou un yacht de luxe peut-être !!! ) dans tout ce qui entoure ce contrat.
Notre bon maire jovialiste qui n’en finit pas de se dire étonné à chaque scandale ou bavure de son administration depuis sa première élection en 2001 suscite régulièrement de grandes interrogations sur l’état réel de sa lucidité et de sa capacité à mener cette grosse barque qu’est Montréal. Avec cette dernière grosse affaire assez merdique merci et à quelques mois à peine des élections municipales, il est plus que temps de savoir qui est le véritable Gérald Tremblay.
Examinons deux hypothèses  : d’abord une première personnalité que la plupart des gens lui attribuent spontanément et qu’il cultive d’ailleurs avec bon entrain, en l’occurrence celle d’être une espèce d’élu pas tout à fait compétent et faisant preuve d’une bonne dose de naïveté au risque de passer pour un imbécile heureux ; l’autre personnalité possible, probablement plus proche de la vérité à force de voir ce maire à l’allure débonnaire surnager dans le chapelet des erreurs, scandales et autres merdes attribués à son administration est que ce type nous mène en bateau (!) sans discontinuer.
Je dois avouer qu’à force de voir la pluie d‘informations qui continue de tomber dans la saga de ce contrat controversé au coût faramineux, je crois que nous sommes plus à même de formuler un autre postulat à l’égard de la personnalité du Premier citoyen de Montréal. La poursuite de ma réflexion m’amène à penser que le comportement général de Gérald Tremblay pourrait très bien nous inciter à le considérer comme un fumiste. Finalement, un autre qualificatif m’a semblé plus plausible, je pencherais pour le terme "mystificateur".
R. Lachance 14-04-09
Note : Selon le DEVOIR, la firme-conseil BPR qui était au centre de l’étude et de la préparation de l’appel d’offres est en relations d’affaires depuis plus de 15 ans avec DESSAU qui a obtenu le contrat en question et qui a embauché Frank Zampino après son départ de l’exécutif de Montréal. De plus, sur le conseil de BPR, la conformité légale du contrat a été confiée à la firme d’avocats DUNTON-RAINVILLE au lieu d’être tout simplement remise au contentieux de Montréal. Or, DESSAU et DUNTON-RAINVILLE partagent la même loge au Centre Bell (!). Finalement l’analyse financière du contrat fut confiée, toujours sur recommandation de BRP, à une firme comptable extérieure au lieu de l’être au Service des finances de la Ville. Un dirigeant qui approuve tout cela sans réaliser qu’il y a peut-être anguille sous roche mérite à tout le moins que l’on s’interroge sur ses capacités d’administrateur.


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1 commentaire

  • Michel Guay Répondre

    15 avril 2009

    Tremblay le fédéraliste qui anglicise Montréal est à l'image de tous les fédéralistes honorabilisés et ceux des commandités et des videurs de la Caisse de Dépôts . Ils nous volent en pleine face sans aucune conséquence