Quand est apparue l'éthique, Charest s'est caché!

JJC - chronique d'une chute annoncée

Je ne comprends pas! Traîner autant de casseroles attachées à ses pieds et persister. Peut-être, suis-je de nature démissionnaire? Contrairement à l'idée que je me fais de moi-même? Je vous assure qu'être dans la peau de Jean Charest, il y a longtemps que j'aurais quitté mon poste, à défaut d'avoir réussi à faire le ménage. Notamment dans mes conditions salariales (une double rémunération payée par le PLQ). Puis dans la gestion erratique des nouvelles places en garderies (données systématiquement à des contributeurs du PLQ). Et aussi dans le secteur de la construction (collusion, corruption, surfacturation, intimidation, ouf!, etc.). Stupéfiant. Loin d'avoir démissionné, il n'annonce même pas quand il passera un coup de balai. M'est avis que quand l'éthique est passée, Charest s'était caché!
Par contre, il ne s'est pas terré pour autant. Loin d'être inactif il a multiplié les stratégies. D'abord le déni (l'opposition fabule!). Puis la diversion (opération marteau). Et ensuite la banalisation (les autres font la même chose). À mon avis, c'est cette dernière stratégie qui produit les effets les plus dévastateurs. Elle ajoute au cynisme ambiant et au « tous des pourris » qui dans l'histoire et sur tous les continents ont été le principal terreau des régimes musclés ou dictatoriaux. De la part d'un premier ministre, la manœuvre porte à conséquence.
En réplique à Pauline Marois qui rappelait que Jean Charest reçoit une double rémunération, une publique de l'État et une privée du PLQ, ce dernier a évoqué la rémunération que le PQ a naguère donnée à André Boisclair et à Richard Legendre. Suggérant qu'il se prévalait d'une pratique généralisée dans tous les partis politiques. Rien de plus faux. Boisclair et Legendre n'avaient pas de mandats d'élus, ni de ministres et encore moins de Premier ministre. Leur cas de figure n'a rien à voir avec la situation de Jean Charest. Boisclair et Legendre n'étaient pas sous mandats publics et n'étaient redevables à personne d'autres qu'à leur seule formation politique.
Le pire, c'est que Charest le sait fort bien. Encore une fois, pour sauver sa peau et jouer strictement ses propres intérêts et, croit-il, ceux de son parti, il n'hésite pas à ajouter au cynisme si préjudiciable à la qualité de la vie de notre démocratie. Tout comme il l'avait fait en déclenchant les dernières élections du Québec dès le lendemain des élections du Canada, à la grande déception de la population qui en avait marre des élections à répétition et qui malheureusement s'est massivement abstenue de se rendre aux urnes. Un record historique.
Une démocratie présidée par un cynique carencé au plan éthique prendra combien de temps à recouvrer sa santé? Trop de temps.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé