Projet de loi 14 - Les anglophones se disent déçus de la CAQ

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Les anglos ne sont pas les seuls à être déçus...

Rassemblement en appui
Le début des travaux parlementaires sur le projet de loi 14, qui vise à renforcer la loi 101, mettra à rude épreuve la paix linguistique entre francophones et anglophones. Déjà, de nombreux regroupements anglophones ont dénoncé haut et fort sur la place publique les nouvelles dispositions prévues dans le projet de loi qui vise à renforcer la place du français au Québec. Lundi, ce sera au tour des partisans du projet de loi de manifester leur soutien. Le SPQ Libre et la Société Saint-Jean-Baptiste invitent la population à se rassembler en soirée au Théâtre Plaza à Montréal.
Le Quebec Community Groups Network se dit déçu de la décision prise par la Coalition avenir Québec (CAQ) de ne pas rejeter dans son ensemble le projet de loi 14, qui modifiera la loi 101.
« On croit que toutes les parties du projet de loi 14 menacent la vitalité de la communauté d’expression anglaise et la pérennité de ses institutions », soutient la directrice générale de l’organisme, Sylvia Martin-Laforge.
Le président du Quebec Community Groups Network - qui regroupe 41 organismes -, Dan Lamoureux, craint que la CAQ n’appuie les modifications proposées à la Charte des droits et libertés de la personne. Selon lui, elles affaibliraient les protections établies contre la discrimination linguistique, en influençant la façon dont les tribunaux interprètent le reste de la Charte.
Pour Mme Martin-Laforge, la communauté anglophone a appris à composer avec la loi 101, mais ses membres voient d’un très mauvais oeil le resserrement des contraintes législatives. Elle réclame plutôt la mise en place de programmes de soutien pour aider les anglophones à accroître leurs connaissances du français. « Ce serait plus intéressant pour tous les Québécois de travailler dans un environnement de mesures incitatives plutôt qu’avec des lois et des sentinelles de la langue », fait-elle valoir.
Elle demande l’adoption de mesures d’intégration à l’image de ce qui se fait pour les immigrants. Elle évoque notamment la possibilité d’offrir des cours de français au sein des entreprises et la mise en place de programmes pour augmenter le taux de participation des travailleurs anglophones au marché du travail.

Travailleurs et étudiants
Mme Martin-Laforge déplore que les travailleurs anglophones représentent moins de 1 % des fonctionnaires québécois.
Le projet de loi 14 prévoit l’imposition d’un nouvel examen de français que les étudiants de cégeps anglophones et des élèves du secondaire devront réussir pour obtenir leurs diplômes. Mme Martin-Laforge soutient que la communauté réclame plus de cours de français pour ses travailleurs, mais uniquement sur une base incitative et non contraignante. « C’est inquiétant de voir qu’on resserre la vis sur ceux qui parlent moins bien le français », déplore-t-elle.
Le chef de la CAQ, François Legault, a annoncé vendredi que sa formation s’opposerait à certains changements proposés, dont la francisation obligatoire des entreprises de 25 à 49 employés, et à la révision du statut bilingue des municipalités lorsqu’elles ne comptent pas au moins 50 % de citoyens anglophones.
De son côté, le Parti libéral a déjà indiqué qu’il s’opposerait au projet de loi.


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