(Québec) Le Directeur général des élections, Jacques Drouin, estime que les nouveaux pouvoirs qui lui a accordé l'Assemblée nationale lui permettront de mettre en lumière les contributions aux partis politiques qui, en dépit de la loi, ont été remboursées par l'employeur du donateur.
Mais toute cette enquête, réclamée depuis longtemps par Québec Solidaire, va prendre passablement de temps. «C'est quelque chose qui va être long», a prévenu M. Drouin, dans un entretien à La Presse.
«À la fin de l'année 2010, l'Assemblée nationale nous a donné de nouveaux pouvoirs, une passerelle qui nous permet d'aller chercher de l'information dans les déclarations de revenus des particuliers sans avoir leur autorisation, normalement on devrait pouvoir faire des liens», a expliqué M. Drouin. Son bureau avait annoncé, sans plus de détails, en fin d'après-midi vendredi qu'il entendait faire rembourser les partis qui avaient bénéficié de dons illégaux.
Le DGE compte indiquer, «au milieu de la semaine prochaine» comment il compte mener son enquête. Pour l'heure il avoue sans ambages n'avoir aucune évaluation des montants en cause.
Amir Khadir exige des remboursements à ses adversaires
Québec solidaire veut par ailleurs que ses adversaires à l'Assemblée nationale s'engagent à rembourser toute contribution illégale qu'ils auraient pu recevoir au cours des 15 dernières années.
Le parti souhaite ainsi que les péquistes, libéraux et caquistes ne se limitent pas aux cinq dernières années, comme l'a demandé récemment le DGE à la lumière des révélations qui sont faites au sujet de contributions illégales devant la commission Charbonneau.
Selon le député Amir Khadir, le remboursement des contributions illégales devrait s'aligner sur la période couverte par la commission, soit les 15 dernières années.
M. Khadir a annoncé son intention de déposer plus tard cette semaine une motion demandant aux partis de s'engager à rembourser toutes les sommes illégales perçues depuis 1997.