Prendre Couillard au sérieux

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Et d'autant plus qu'il est très dangereux !





On aime croire que certains hommes politiques ne cherchent qu’une chose: le pouvoir. Au fond d’eux-mêmes, ils se ficheraient du reste.


C’est peut-être vrai pour certains d’entre eux, mais c’est faux pour le premier ministre du Québec Philippe Couillard.


Philippe Couillard a l’air d’un modéré. Il a l’air d’un bon bourgeois un peu trop fier de lui, d’un médecin intelligent et cultivé, mais arrogant.


Surtout, il a une pensée structurée, animée par un idéal puissant.


Lequel? Éliminer une fois pour toutes le nationalisme québécois.


Intolérance ?


Revenons sur les derniers mois.


On s’en souvient, en mars 2015, Philippe Couillard a présenté la possibilité de l’indépendance comme une catastrophe.


Il ne préfère pas seulement le fédéralisme à la souveraineté. Pour lui, hors du Canada, point de salut. Laissé à lui-même, et abandonné par la prospérité canadienne, le Québec serait condamné à la pauvreté.


De la même manière, en mars 2016, quand la CAQ s’est inquiétée d’une éventuelle hausse des seuils d’immigration, il a accusé François Legault de «souffler sur les braises de l’intolérance».


Pour Philippe Couillard, en matière d’immigration, il n’y a qu’une seule réponse possible: toujours plus. Il faut dire qu’ici, ses convictions croisent les intérêts électoraux du Parti libéral.


Ces jours-ci, Philippe Couillard a récidivé. D’abord quand on lui a demandé s’il pensait que le Québec, même en tant que province canadienne, devrait disposer de sa propre équipe de hockey pour les compétitions internationales, un peu à la manière de l’Écosse, qui n’est pas non plus un pays souverain.


Sa réponse? Non. Le Canada est notre pays, jouer pour ses équipes devrait nous suffire.


On mesure la distance entre Philippe Couillard et le Parti libéral du temps de Robert Bourassa, qui était encore sympathique au nationalisme québécois.


À cette époque, le Parti libéral voulait que l’identité québécoise soit reconnue dans le Canada et que le Québec soit considéré comme une société distincte dans la Constitution. On imagine mal Robert Bourassa s’opposer à une équipe nationale du Québec.


Même ce petit symbole de reconnaissance identitaire, Philippe Couillard n’en veut pas. Est-ce qu’il y verrait un repli sur eux-mêmes des Québécois?


Racisme ?


Philippe Couillard en a aussi remis à la suite du carnage de Nice en nous livrant plus largement sa vision du multiculturalisme en Occident.


On lui a demandé ce que nos sociétés pouvaient faire pour éviter la reproduction de tels événements. Sa réponse: ce qu’il nous faut, c’est toujours davantage d’ouverture.


Philippe Couillard soutient-il que c’est parce que la France n’était pas assez ouverte qu’elle subit depuis deux ans une vague de terrorisme islamiste?


En un mot, les sociétés occidentales sont-elles coupables du mal qu’elles subissent?


Ces temps-ci, le lobby qui s’autoproclame inclusif milite pour que Québec organise une commission d’enquête sur le racisme systémique.


Ils veulent nous convaincre que notre société est raciste dans ses structures fondamentales.


Je crains que Philippe Couillard ne cède à leur demande et accrédite leur délire.




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