Précieuses garderies

17. Actualité archives 2007


Les garderies à 7 $ n'ont pas uniquement des bienfaits pour les enfants et pour le porte-monnaie des parents. Elles s'avèrent également un outil pour assurer l'autonomie financière des femmes et les éloigner de la pauvreté, constate l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Voilà une autre bonne raison de se féliciter de la politique familiale adoptée par le gouvernement du Québec.
Certes, les centres de la petite enfance (CPE) créés depuis 1997 ne sont pas parfaits. Le nombre de places est toujours insuffisant, la gestion des listes d'attente déficiente, l'horaire des garderies mal adapté à celui de certains parents et la qualité des services inégale d'un milieu à l'autre. Certains diront aussi qu'ils coûtent cher à l'État (environ 1,5 milliard $ par année). Il n'en demeure pas moins que les CPE constituent un bon investissement pour la société.
Selon l'OCDE, les services de garde à prix réduit expliquent notamment que la participation à temps plein des Québécoises au marché du travail, soit supérieure de 10 % à celle des mamans des autres provinces. L'écart grimpe même à 34 % chez les mères d'enfants de moins de trois ans.
Pour l'OCDE, c'est un point positif. L'organisme préconise les politiques de soutien à la famille qui favorisent l'employabilité des mères, plutôt que celles qui les maintiennent plusieurs années hors du marché du travail. L'OCDE estime qu'un retrait de plus de trois ans peut s'avérer coûteux pour les femmes. Celles-ci peuvent même tomber dans la pauvreté si survient un divorce ou une séparation.
Avec les garderies à 7 $ par jour, les Québécoises ont le choix de rester à la maison avec leurs enfants ou de retourner sur le marché du travail. La totalité de leur paye ne passera pas en frais de garde.
Les parents peuvent aussi compter sur des services de qualité. Cette possibilité de concilier travail et famille est précieuse.
Si elles quittent plusieurs années le marché du travail, les femmes freinent forcément leur carrière. C'est un coût qui bien sûr peut être assumé. Il faut cependant tenir compte de tous les éléments dans le calcul.
bbreton@lesoleil.com


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé