Dérive des tribunaux

Pourquoi une institution devrait-elle payer pour le crime d'un individu?

Prêtres, Gilbert Rozon, Éric Salvail, Jean Charest, les Boy Scouts of America

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Tribune libre

Ce n'est pas à une institution, à un employeur, à une organisation de payer pour les actes commis par un individu, contrairement à ce que certains voudraient faire croire pour s'enrichir sur leur dos.



1- L'ancien premier ministre du Québec Jean Charest poursuit en diffamation le Gouvernement du Québec pour 1 million de dollars. Et il voudrait se faire payer avec l'argent du contribuable, mon argent, le vôtre. Ridicule!


Au nom de quoi nous les contribuables devrions lui payer une telle somme parce qu'il s'est senti insulté ou diffamé? Ça ne nous concerne pas. On ne lui doit rien de rien, pas un traître sou. Si quelqu'un au gouvernement a dit des paroles que M. Charest estime condamnables à son égard, ce qui reste encore à prouver, ce n'est pas à l'ensemble des Québécois d'en faire les frais et de lui payer une retraite dorée.



2- Exemple fictif: si l'un des 10 000 employés d'Hydro-Québec commet un délit quelconque dans sa vie personnelle, c'est à lui d'en payer les conséquences, pas à Hydro-Québec.



3- Si un prêtre ou un frère d'une congrégration commet des actes répréhensibles, ce n'est pas au Clergé ou à l'institution de rembourser l'amende, c'est à chaque individu reconnu coupable et condamné.


Autrement, cela signifie que les plaignants tentent de s'approprier des sommes d'argent données par les fidèles à l'Église qui étaient destinées à soulager les pauvres et démunis de la planète, un geste à la moralité plus que douteuse.


4- Le groupe de femmes qui poursuivent Gilbert Rozon poursuivent la personne. Ce n'est pas l'entreprise indépendante du Festival Juste pour rire qui a à les dédommager.



5- Ce n'est pas Télé-Métropole qui doit payer les pots cassés de Jacques Salvail qui fait l'objet d'une poursuite, sur la base que ce dernier était à leur emploi.


6- Si le chanteur Éric Lapointe est poursuivi pour aggression, ce n'est pas à sa compagnie de disques de payer pour ses frasques.



7- Autre exemple, si un médecin commet une erreur médicale, c'est contre lui qu'on revient, pas contre l'hôpital, par contre l'Ordre des médecins. Il a ses propres assurances qui servent à cela.



8- Au Canada, le sénateur de race noire Don Meredith vient d'être jugé coupable de plusieurs chefs d'accusation, notamment du harcèlement et des aggressions sexuelles envers 9 personnes, sous le couvert de l'autorité que lui confère ses fonctions de pasteur religieux auto-proclamé, une pratique d'escroquerie très populaire chez les gens de couleur comme on le sait. Le hic, c'est que bien qu'il ait été condamné à 500 000$ de dédommagements, il s'est arrangé pour que ce le tout soit payé par le gouvernement fédéral, c'est-à-dire nous les contribuables en bout de ligne!


On a également découvert qu'il a aussi manigancé pour ne pas perdre sa grasse pension à vie, ce qui aurait dû aller de pair avec la sentence, pension que nous devrons continuer à lui payer jusqu'à la fin de ses jours. Double injustice, double incohérence du système. Même le commentateur télé Mario Dumont a dénoncé le scandale. Comme il disait, pourquoi devrions-nous payer pour ses frasques? C'est à l'individu qu'il revient de payer pour ses crimes, pas à nous.



9- Aux États-Unis, on vient d'entreprendre une action collective représentant des milliers d'individus intentée contre l'organisation des Boy Scouts of America. Le Mouvement Scout n'est qu'une organisation, ce sont les membres fautifs individuels qui doivent être jugés et punis. Autrement, ce serait considérer que tous ceux qui en faisaient partie étaient tous aussi coupables et complices les uns que les autres.


La culpabilité est reliée à l'individu, pas à ses patrons ou à l'autorité en place.


Autrement dit, ce n'est pas au patron de payer les pots cassés par un de ses employés.


La responsabilité des actes que l'on commet est strictement personnelle.



En psychologie, c'est le premier principe qui est expliqué aux patients en thérapie: tu es responsable de ta vie et de ce que tu en fais, de l'orientation que tu lui donnes, tu es responsable de tes actes et de leurs conséquences. Tu ne peux pas toujours remettre la faute sur le dos des autres.


Autrement, cela reviendrait à pouvoir rejeter le blâme sur la société pour tous les crimes et méfaits accomplis et de se faire payer des millions en jouant à "la pauvre victime impuissante et exploitée", en s'en prenant aux autorités et au gouvernement pour s'enrichir sur leur dos.


"Ce n'est pas ma faute, c'est la faute à la société, à mon milieu défavorisé, à mon éducation trop rigide, à mes parents trop sévères, à tous les mauvais traitements et humiliations subis depuis mon enfance. Qu'ils paient tous pour ce que j'ai commis. Je n'ai rien à y voir".


En conclusion, c'est un individu qu'on doit poursuivre, pas son organisation, pas son patron.


Ou alors, serait-ce un moyen détourné, digne de la pire avocasserie, qui consisterait à essayer de soutirer toujours plus d'argent à d'autres que les vrais coupables?




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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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