Pour une charte de la laïcité

Si l’on veut réellement faire avancer et favoriser l’intégration des néo-québécois, dans le respect de nos valeurs, il est impératif que le gouvernement prenne ses responsabilités.

Laïcité — débat québécois



Après avoir défendu sur toutes les tribunes le projet de loi 16 sur la gestion de la diversité culturelle, voilà que la ministre Yolande James accepte de le modifier en tenant compte des suggestions du Conseil du statut de la femme, à savoir, inclure dans la loi les valeurs communes telles qu'elles sont énoncées dans un document du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles sur les valeurs communes du Québec.
Ce document fait référence à la séparation des pouvoirs politiques et religieux et au caractère laic des institutions, sans toutefois définir ce que cela pourrait signifier plus concrètement pour l'administration publique. Si un tel amendement est apporté, l'éventuelle Loi favorisant l'action de l'Administration à l'égard de la diversité culturelle sera le premier document législatif nommant la laïcité, ce qui est loin d'être banal.
Pour sa part, le Collectif citoyen pour l'égalité et la laïcité (Cciel) estime que sur cette question aussi fondamentale, le gouvernement doit amorcer une réflexion et consulter la population pour bâtir un consensus social autour de la laïcité et pour qu'enfin soit adoptée une charte de la laïcité plutôt qu'un simple amendement dans un projet de loi dont la teneur et les objectifs restent nébuleux. On ne pourra pas faire l'économie d'un vrai débat sur cette question tout aussi importante que celle de la place de la langue française. Si l'on veut réellement faire avancer et favoriser l'intégration des néo-québécois, dans le respect de nos valeurs, il est impératif que le gouvernement prenne ses responsabilités.
Djemila Benhabib et Diane Guilbault
Collectif citoyen pour l'égalité et la laïcité (Cciel)


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