l’impasse référendaire

Pour en finir

En effet, il y a quelque chose qui ne va pas et c’est le sentiment d’appartenance au Québec et l’impuissance que l’on ressent de ne pas pouvoir l’être.

Tribune libre 2011


À la fin du siècle dernier, une douzaine d’années, je me suis mis à réfléchir sérieusement à comment sortir de l’impasse référendaire. Le fruit de ma réflexion a été publié au début de millénaire. Il s’agit d’un projet de constituante apolitique où l’électoralisme serait exclu : Pour une constituante.
Il est évident que les derviches, qui ont finalement remplacé nos patineux de bottines en politique, tous partis confondus, veulent tout sauf que le peuple s’exprime. Et le peuple, lui, manifeste son ras-le-bol en les mettant tous dans le même panier : la poubelle.
Donc quel que soit le parti dont il est issu, tous des pourris. Ce ne sont pas les adéquistes, les libéraux, les péquistes et les solidaires qui finalement font problème. Disons tout le mal de leurs chefs ou de leurs députés, à la fin plus on en démonise un, plus il devient évident que la charge devient gauvresque, comme dans La Charge de l’orignal épormyable. Que l’on cherche tous à s’échapper de ce que nous sommes parce que d’autres nous ont dit que ce qu’était ce que nous étions.
Alors, il est impossible de dire que des propositions de M. Deltell sont sensées; que Jean Charest a fait de grandes choses au niveau international, ne serait-ce que dire qu’un Québec indépendant serait viable; que Pauline Marois est indépendantiste et que M. Khadir a la décence de vouloir que la règle de droit soit appliquée : tous des pourris.
Ne disons surtout pas que présentement, la majorité des députés de l’Assemblée ont voté OUI à l’un ou même les deux référendums! Cela est vrai de Péquistes, d’Adéquistes, du Solidaire et oui, même de Libéraux…
Il est aussi interdit de dire que les membres de ces partis soient autre chose que des marionnettes servant de chœur aux discours des précédents.
Or, nous avons tous des parents ou amis de toutes les tendances au Québec, de toutes origines; que vous disent-ils ces gens qui ne lisent pas Vigile? Quand ce n’est pas : « Tous des Pourris », c’est au mieux « Y’a quelque chose qui ne va pas. » En français, en anglais, dans les langues autochtones et dans celles des nouveaux arrivants.
En effet, il y a quelque chose qui ne va pas et c’est le sentiment d’appartenance au Québec et l’impuissance que l’on ressent de ne pas pouvoir l’être.
Il y a combien d’indépendantistes au Québec? Combien de Fédéralistes? Combien de Confédéralistes? Voilà la question jamais posée dans les . On en est toujours au "Si un référendum avait lieu aujourd’hui… " Ce n’est pas la bonne question, il ne faut pas s’étonner des résultats.
Admettons que demain matin, un sondeur, pose les questions suivantes :
"Vous considérez-vous comme étant" :
Indépendantiste, donc vous voulez que le Québec devienne un pays indépendant?
Confédéraliste, donc vous désirez que le Canada respecte entièrement les conditions et obligations du pacte constitutionnel qui a créé le Canada en ce qui a trait aux droits du Québec?
Fédéraliste, donc vous acceptez que le Canada décide comme pays de ce qui est bien et bon pour le Québec sans que celui-ci ait droit de regard?
Dans le cas d’un référendum, voteriez-vous OUI, si le parti politique qui proposait la question était :
L’Action Démocratique du Québec.
_ Le Parti Libéral du Québec
_ Le Parti Québécois
_ Québec Solidaire
_ Une coalition d’au moins 3 partis
_ Un autre parti
Ces questions, admettons-le, changeraient complètement la donne. LE PLUS HAUT TAUX D’APPUI AU OUI FUT QUAND LES QUÉBÉCOIS CRURENT QUE ROBERT BOURASSA POSERAIT LA QUESTION.
Il faut reconnaître que le PQ à lui seul ne peut porter la question nationale. On n’est pas tous de gauche au Québec. Mais on n’est pas tous de droite. Et loin d’être extrémiste, n’en déplaisent aux chantres de la gauche et de la droite unie dans la même chanson ennuyante.
Donc que faire? Appuyer tout parti politique qui s’engage formellement à une chose : Permettre les référendums d’initiatives populaires.
Donc permettre aux gens de partir des référendums sur les sujets qui les intéressent, pas seulement sur la question nationale.
C’est simple à comprendre. Ce n’est pas le PQ, les Libéraux, l’ADQ ou Québec Solidaire qui sont alors responsables d’un comité du OUI ou du NON. L’Assemblée Nationale se retire le droit de faire des référendums en passant. C’est une manœuvre citoyenne. Ironiquement on pourrait se trouver devant disons 3 référendums. L’un proposant l’Indépendance, l’autre de négocier avec le Canada et l’autre de devenir de vrais Canadiens et que les 3 soient gagnants! Dans les faits, il n’y en aura qu’un, mais la possibilité existe.
Personnellement, vous comprendrez que je préférerais que le référendum porte sur ma proposition de constituante, elle est encore plus d’actualité aujourd’hui, mais ce que je souhaite cependant, avant tout, c’est de dépolitiser le débat et de le remettre aux citoyens. De permettre aux élus de gouverner démocratiquement et, tous, de se débarrasser du fardeau ‘constitutionnel’.
***
Jean-Yves Durocher

Les modalités seraient simples.
Permettre des référendums uniquement lors des élections administratives, il apparaît évident que le bon sens va prévaloir et que les élections municipales (locales et de comtés) et scolaires seront fusionnées et espérons-le celle du secteur de la santé. Elles sont à date fixe et aux deux ans, les prochaines auront lieu en 2012.
Lors de ces élections, obliger la tenue d’un référendum sur tous sujets si une pétition d’au moins 10% des électeurs inscrits au 1er septembre précédant les élections administratives appuient la proposition référendaire, et qu’au moins 5% des électeurs par région administrative du Québec appuient la proposition référendaire.
Que les registres soient tenus dans les municipalités et aux bureaux de comtés du Directeur Général des Élections qui peut, à son gré, ouvrir des bureaux satellites en plus des bureaux des municipalités.
Que le DGE remette un dollar par électeur signant le registre d’appui aux municipalités.
Que les règles de financement s’appliquant aux élections provinciales et dans celles des municipalités de plus de 5,000 habitants s’appliquent.
Que les registres soient ouverts le 1 mars de l’année où se tient l’élection.
Que le dépôt des propositions de référendums soit soumis au DGE le plus tard le 15 janvier, qu’elles soient signées par au moins 1,000 électeurs inscrits sur la liste électorale en date de la présentation de la proposition référendaire et que le DGE statue sur la légitimité des signataires au plus tard le 15 février.
Qu’il soit interdit aux proposeurs d’une proposition référendaire de dépenser plus de $10,000 avant que la proposition soit déposée au DGE et que le nom de TOUS les donateurs soit rendu public au dépôt de la proposition.
Qu’il soit interdit de faire la moindre dépense administrative avant que le DGE statue sur la légitimité des signataires de la pétition de dépôt de la proposition référendaire.
Qu’aucune dépense administrative, publicitaire, de propagande ou autre ne soit engagée avant le 15 février.
Que tout groupe désirant opposer une question référendaire, avant de se constituer, doit déposer une pétition signée par au moins 5% des électeurs inscrits sur la liste électorale et au moins 2.5% dans chacune des régions administratives du Québec. Les mêmes règles s’appliquant.
Que les dépenses totales autorisées soient de $1.00 par électeurs.
Qu’aucun fonds public ne soit engagé pour faire la promotion d’un débat référendaire.
Que la règle italienne de deux-tiers de participation s’applique avec un résultat à la majorité des voix.


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