Pierre-Hugues Boisvenu en colère contre les sentences « bonbons »

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Le laxisme judiciaire doit cesser

Deux sentences prononcées récemment au pays ont fait réagir le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu.


La première implique un triple meurtre survenu en 2012, alors que Shakti Ramsurrun avait tué son ex-femme et ses beaux-parents. Le 20 décembre au palais de justice de Gatineau, Ramsurrun a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Or, M. Boisvenu trouve inacceptable que l'accusé ne reçoive qu'une seule peine pour trois personnes assassinées. « La justice québécoise considère donc qu'assassiner trois personnes n'est pas plus grave que d'en avoir tuée (sic) une seule », déplore-t-il sur sa page Facebook. Un internaute a renchéri : « Il aurait dû écoper de 75 ans ».


Mais c'est surtout le deuxième cas qui a fait réagir le sénateur. Justin Carte a été condamné le 28 décembre par la Cour suprême de la Colombie-Britannique à une peine de 6 ans de prison pour avoir tué un jeune Québécois, Raphaël Bussières, à Victoria. M. Boisvenu a décrit cette sentence avec une pointe de sarcasme : « La juge Joyce DeWitt-Van Oosten, dans sa grande ''sagesse'' et sans doute avec une grande sympathie pour l’assassin, a refusé de croire que Justin Carte, 28 ans, un criminel ''d’habitude'', avait commis ce meurtre de manière volontaire », a-t-il écrit sur sa page Facebook.


Cette dernière sentence peut paraître d'autant plus surprenante que Justin Carte possédait déjà un dossier criminel comptant au-delà de 32 arrestations, la majorité pour des crimes violents, et qu'il était en libération conditionnelle au moment des faits. « Que la juge n’ait retenu aucun de ces facteurs aggravants est une atteinte à l’intégrité qu’elle doit avoir en tant que juge pour faire valoir les droits des victimes et ceux des criminels, ce qui entache sa capacité de siéger dans une Cour pour juger des dossiers criminels de cette nature », a commenté M. Boisvenu. Il a ajouté qu'il comptait interpeller la ministre de la Justice du Canada, Mme Jody Wilson-Raybould, ainsi que le conseil de la magistrature, car, écrit-il, « il est inconcevable que notre système de justice soit aussi laxiste dans pareilles situations. »