RAPPORT DE LA VG

Pierre Arcand veut une plus grande transparence de la part d’Hydro-Québec

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Le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, appelle à une plus grande transparence de la part Hydro-Québec. À ses yeux, la société d’État doit ouvrir une nouvelle « ère » au moyen de différents « changements » dans ses « façons de faire ».

« Nous allons travailler pour faire en sorte que les choses soient mieux faites », a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale jeudi, au lendemain du dépôt du rapport de vérification sur la valorisation des actifs de la centrale nucléaire Gentilly-2.

Le prochain président-directeur général d’Hydro-Québec — dont l’identité sera vraisemblablement connue d’ici au 1er juillet prochain — s’attellera à la tâche de mettre en oeuvre un nouveau plan stratégique pour « faire en sorte qu’Hydro-Québec soit plus performante à l’avenir » tout en « protége[ant] le consommateur québécois », a fait valoir M. Arcand.

La vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a déposé mercredi un rapport « dévastateur » pour la société d’État, a fait valoir le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault. « J’espère que quelqu’un va payer pour avoir mal géré l’appel d’offres », a-t-il lancé, ne digérant pas la vente d’équipements tout neufs destinés à la centrale nucléaire Gentilly-2 à un montant de 75 000 dollars, alors qu’ils avaient été achetés quelques années auparavant au coût de 79 millions de dollars.

M. Arcand n’était pas d’humeur, lui, à admonester Hydro-Québec pour avoir écoulé diverses pièces conçues sur mesure pour la turbine de la centrale nucléaire — rotors, diaphragmes, supports et autres outillages — à 0,1 % de leur coût d’achat. « Le prix qui a été payé pour la turbine de Gentilly-2 reflétait, à ce moment-là, les conditions du marché. Il y a eu sept groupes qui ont fait des offres pour cette turbine-là. Il y a un groupe qui […] demandait à Hydro-Québec de payer 460 000 $ pour la débarrasser de la turbine. Dans les circonstances, Hydro-Québec en est arrivée à accepter la meilleure offre [soit] 74 000 $ », a-t-il répété jeudi.

À ce prix, Hydro-Québec a « minimalement sous-estimé la valeur des lots d’environ 44 000 $», a spécifié Mme Leclerc dans son rapport de vérification déposé à l’Assemblée nationale mercredi. « Après des mois d’étude sur cette question-là [elle a] dit : “ Ça devrait être 118 000 dollars. ” Alors, moi, j’ai demandé à Hydro-Québec, et j’insiste fortement : qu’ils améliorent leurs façons de faire. Et, c’est ce qu’ils vont faire », a poursuivi M. Arcand.

La vente au rabais des équipements de la centrale nucléaire Gentilly-2 aura sans doute une incidence sur les « primes » à verser aux gestionnaires d’Hydro-Québec à l’origine de la vente, a suggéré M. Arcand. « Les dirigeants d’Hydro-Québec, lorsqu’ils reçoivent des primes, c’est quand ils ont une bonne performance financière, d’une part. Et donc, s’ils n’ont pas vendu comme ils devaient vendre, les montants, bien, ils auront ça de moins en primes. »

D’autres pièces ?

Le député péquiste Alain Therrien a interpellé M. Arcand en Chambre afin de savoir « si d’autres pièces ont été liquidées de cette façon ». Il n’a pas obtenu de réponse.

« Contrairement aux dirigeants d’Hydro-Québec », le ferrailleur Robert Fer et Métaux « connaît ça, la “ business ” », a fait valoir le député caquiste Éric Caire. « On se souvient du triste épisode des roulottes vendues 34 000 $ à Robert Fer et Métaux qu’il a revendues deux jours plus tard 375 000 $. 1000 % de profit ! »


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