Pas aux écoles anglophones de décider des dates de réouverture, dit Québec

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Les Anglais croient former une république indépendante au cœur du Québec


Aux commissions scolaires anglophones qui veulent décider elles-mêmes de la date de réouverture de leurs écoles primaires, peu importe l’échéancier fixé par le gouvernement du Québec, ce dernier leur répond : nous avons ce pouvoir légal, pas vous.


Ces établissements ouvriront aux dates annoncées la semaine dernière, insiste Québec, soit le 19 mai pour ceux de la grande région de Montréal et le 11 mai pour tous les autres.


« Les commissions scolaires anglophones ne disposent pas du pouvoir légal de repousser l’ouverture des établissements scolaires. Il s’agit d’une compétence exclusive du gouvernement du Québec », a fait savoir par courriel dimanche le cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.


Vendredi, les commissions scolaires anglophones ont pris position : elles ont envoyé un avis au ministre Roberge pour lui signifier qu’elles rouvriront leurs écoles primaires « si et quand » elles jugeront la situation sécuritaire.


Mais Québec ne l’entend pas de cette oreille : « Il appartient aux experts de la Santé publique de juger si les conditions sanitaires pour effectuer un retour graduel en classe sont réunies, pas aux élus scolaires », juge le ministre.


« Notre décision a été approuvée par la Direction de la santé publique, qui a considéré toutes les dimensions de la santé de nos élèves. Rappelons que selon l’Association des pédiatres, un confinement prolongé pourrait avoir un effet néfaste sur leur développement et sur leur santé mentale. »


Québec souligne que ces éléments seront rappelés aux commissions scolaires et à leurs membres, qui « doivent poursuivre leurs efforts en vue d’une réouverture graduelle, prudente et non obligatoire aux dates précédemment énoncées ».


Les commissions scolaires anglophones ont déploré ne pas avoir été consultées par le ministre avant que celui-ci annonce son plan de réouverture graduelle des écoles primaires, malgré leur expertise dans ce domaine.


Dimanche, l’Association des commissions scolaires anglophones a fait savoir qu’elle n’avait pas de commentaires à formuler, étant donné qu’elle « n’a reçu aucune communication du gouvernement du Québec au sujet de notre avis de vendredi sur la réouverture de nos écoles ».


Le gouvernement québécois a toutefois rappelé qu’il n’hésiterait pas à faire marche arrière si la situation épidémiologique ne permettait pas une réouverture aux dates prévues.


Les écoles sont fermées depuis le 13 mars en raison de la pandémie de COVID-19.


Lundi dernier, le premier ministre François Legault a annoncé le calendrier de réouverture des écoles, assorti de conditions : par exemple, un maximum de 15 élèves par classe est prévu.


Ce retour à l’école est toutefois volontaire et aucun parent ne sera forcé d’envoyer ses enfants en classe, avait précisé le premier ministre.



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