Partir le grand chantier du bon pied !

PPP sous surveillance

Avec l'annonce, hier, par le premier ministre Charest, du Plan québécois des infrastructures, on peut vraiment croire que les années qui viennent vont représenter le plus formidable effort de développement économique dans le secteur public québécois de tout le 21e siècle... et il faut en profiter pour faire prospérer le Québec.
Le Québec peut redevenir un immense chantier — créateur d'emploi, créateur de richesse — mais cette fois, contrairement à l'époque d'Expo 67, il faudra faire les choses autrement.
L'adoption par l'Assemblée nationale d'une loi sur la bonne gestion des infrastructures ainsi que d'un cadre strict de gestion sont déjà dans la mire de la ministre des Finances, ce qui est un pas dans la bonne direction, mais le leadership du projet ne doit pas s'arrêter là. Pour mieux faire les choses, il y a quatre résolutions à adopter :
D'abord, il faut bien planifier et organiser le travail pour que la réfection de nos infrastructures se fasse d'une manière efficiente. En concret, cela signifie notamment d'adopter un plan directeur de tous les chantiers; d'établir un ordre de priorité, de terminer les projets en cours que sont les autoroutes de contournement (la 30 et le pont de la 25) avant de songer à raser l'échangeur Turcot et le boulevard Métropolitain et surtout de bonifier l'offre du transport en commun.
Faire davantage appel aux PPP, parce que pour «financer les autoroutes il faut explorer de nouvelles avenues», tenir compte de la marge de manœuvre limitée des gouvernements en matière de nouvelle taxation et «favoriser les voies les plus économiques pour tous».
Assouplir les lois et règlements ainsi que le red tape pour faciliter la construction rapide, économique et efficace des ouvrages. Et cela peut vouloir dire de revoir le modèle d'attribution des contrats, le plus bas soumissionnaire n'est peut-être pas le meilleur…
Maximiser les retombées économiques directes pour le Québec et les Québécois en favorisant évidemment les firmes de génie conseil et les entrepreneurs ayant leur principale place d'affaires au Québec, en stimulant les partenariats et les consortiums d'entrepreneurs québécois, mais aussi en invitant des firmes étrangères dans la mesure où elles garantissent le maximum possible de retombées économiques directes et indirectes ici.
Le budget de 30 milliards de dollars annoncé hier par le premier ministre couvre le premier tiers d'un immense chantier qui prendra 15 ans à se réaliser. C'est donc près de 100 milliards de dollars qui seront investis d'ici à 2025. Aussi bien partir le grand chantier du bon pied!
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Richard Payette, CA
Président et chef de la direction, Raymond Chabot Grant Thornton
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