La Conférence internationale sur la radicalisation des jeunes s’est ouverte dimanche soir et des mesures de sécurité élevées, dignes des aéroports, retenaient particulièrement l’attention au Musée national des beaux-arts de Québec.
Détecteurs de métal, vérification des sacs, présence de nombreux policiers et même d’un maître-chien: les organisateurs de l’événement, le gouvernement du Québec et l’UNESCO n’ont rien laissé au hasard pour la sécurité des participants.
La conférence «Internet et la radicalisation des jeunes: prévenir, agir et vivre ensemble», qui se tient jusqu’à demain, rassemble plus 400 personnes, provenant de près de 75 pays.
L’objectif est de trouver collectivement des pistes de solution pour lutter contre la radicalisation menant à la violence.
Sur « le terrain » des djihadistes
L’internet, principal outil d’endoctrinement et de propagation d’idéologie violente des groupes radicaux, sera au cœur des discussions.
Il doit devenir également le principal outil de l’expertise en matière de lutte contre la radicalisation, estime la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre. À cet effet, de nouvelles mesures pour prévenir la radicalisation seront annoncées dès ce matin.
«L’accès à l’internet et à l’information est tellement facile, il faut être capable de s’ajuster le plus rapidement possible», lance la ministre St-Pierre, rappelant que la toile est le «canal» principal par lequel passe la «grande majorité» des jeunes qui se radicalisent.
Une des stratégies envisagées consiste à envoyer des contre-messages aux jeunes exposés aux sites conçus par des groupes extrémistes, avance la ministre de la Condition féminine, Lise Thériault.
«Il faut être capable d’utiliser internet sur le même terrain que le djihad, pour envoyer des contre-messages», explique-t-elle.
Le Québec perçu comme un leader
Selon la ministre St-Pierre, le Québec est perçu comme un leader en matière de lutte contre la radicalisation. Elle indique qu’une dizaine de cas de radicalisation a été répertoriée au Québec. Toutefois, il pourrait y en avoir beaucoup plus. «J’ai déjà entendu 100, 200, mais ce n’est pas exact», lance-t-elle.
Présent sur place, le maire de Québec, Régis Labeaume, indique que le rôle des Villes en matière de radicalisation est important puisque «c’est nous qui sommes sur le terrain», fait-il valoir.
«Les services de police locaux sont ceux qui connaissent le plus leurs “clients”. Les Villes, du fait de notre proximité, on a souvent de l’information que d’autres n’ont pas», observe le maire.
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