CENSURE

Postes Canada: des facteurs mal à l’aise de distribuer un journal douteux

The Epoch Times a des tendances complotistes

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Des pressions pour censurer des opposants chinois à la Chine communiste

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AVIS DE VIGILE.QUÉBEC - Amnesty International milite pour mettre fin aux atteintes aux droits des pratiquants de Falun Gong.


« La persécution du Falun Gong se réfère à la campagne lancée depuis juillet 1999 par le Parti communiste chinois contre les pratiquants de Falun Gong, visant à éliminer cette pratique dans la République populaire de Chine. Selon Amnesty International, elle comprend une campagne de propagande à très grande échelle un programme de conversion idéologique et rééducation forcées, ainsi que toute une variété de mesures coercitives extrajudiciaires telles que des arrestations arbitraires, le travail forcé, la torture, entraînant parfois la mort des victimes, le prélèvement forcé d'organes.» 


« Depuis 2006 il y a aussi eu à plusieurs reprises des témoignages et rapports selon lesquelles les organes vitaux de pratiquants de Falun Gong non-consentants auraient été utilisés pour alimenter l'industrie du tourisme de transplantation d'organes en Chine. Le Comité des Nations unies sur la torture a appelé la Chine à effectuer une enquête indépendante concernant ces allégations. En décembre 2013, le Parlement européen a voté une résolution condamnant les prélèvements forcés et systématiques d'organes effectués par l'État chinois, une pratique qui touche les prisonniers de conscience, et en grande partie les pratiquants de Falun Gong. »


— https://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9cution_du_Falun_Gong


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Le syndicat des facteurs de Postes Canada s’oppose à la distribution par ses membres du journal The Epoch Times, connu pour son contenu pro-Trump, ses fausses nouvelles et ses tendances complotistes.


The Epoch Times est un média qui a été fondé aux États-Unis par un groupe de Sino-Américains dans les années 2000. La tête derrière ce journal est John Tang, membre du Falun Gong, un mouvement de pratique spirituelle interdit en Chine.


Depuis quelque temps, des citoyens, notamment de Québec et de Montréal, ont rapporté avoir reçu la publication dans leur boîte postale sans l’avoir sollicitée et sans y être abonnés.


Un représentant du média joint par Le Journal a indiqué qu’il s’agissait d’une façon de faire de la promotion dans le but d’aller chercher de nouveaux abonnés. Cette distribution survient à quelques reprises dans l’année. 


« C’est un échantillon gratuit. Si ces personnes lisent le journal et qu’ils l’aiment, ils peuvent s’abonner et nous avons différents plans », a indiqué un responsable du service à la clientèle de The Epoch Times, avant d’offrir un abonnement au représentant du Journal.


Propos « incendiaires »


En période de pandémie, alors que les différentes autorités gouvernementales luttent contre la désinformation et les théories complotistes, des travailleurs de Postes Canada – une société gérée par le gouvernement fédéral – se disent inconfortables avec la distribution de ce journal.


« Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) est au courant des préoccupations relatives à la distribution de la publication Epoch Times dans certaines régions du pays. Nous en avons fait part à la direction de Postes Canada, qui a demandé à son service juridique d’examiner la question. Celui-ci a déterminé que la publication n’encourage pas de préjudices contre un groupe en particulier et qu’elle est donc protégée par les dispositions de la Charte visant la liberté d’expression commerciale. Le STTP estime néanmoins que le contenu de la publication est incendiaire, et il s’oppose à ce que ses membres soient placés dans une position où ils sont tenus de distribuer une telle publication. Nous allons continuer de surveiller la situation », a indiqué Jan Simpson, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.


Le fédéral silencieux


De son côté, Postes Canada a indiqué qu’elle était tenue de livrer tout envoi que l’expéditeur a payé et bien préparé, à moins qu’il ne soit considéré comme un objet inadmissible.


« Les tribunaux ont indiqué que le rôle de Postes Canada n’est pas de censurer le courrier ou de fixer les balises de la liberté d’expression au pays. Il s’agit d’une différence notable entre Postes Canada et les entreprises de livraison du secteur privé », a indiqué un représentant des relations médiatiques de l’organisation.


Postes Canada est gérée par le ministère Services publics et Approvisionnement Canada. Bien que Le Journal l’ait questionné sur la situation à maintes reprises depuis le début du mois de décembre, il n’a toujours pas été possible d’obtenir une réponse.


Des citoyens s’interrogent


Des citoyens aux quatre coins du Québec ont manifesté plusieurs interrogations à la suite de la réception non sollicitée du média.


« Je l’ai jeté au recyclage tout de suite », indique André Langlois, résident de Saint-Augustin-de-Desmaures. À son avis, ça n’a aucun sens que ce genre de publication soit distribuée par Postes Canada.


Un peu plus loin, à Bromont, une citoyenne trouve très discutable la décision de Postes Canada de distribuer l’imprimé.


« J’ai été voir qu’est-ce que c’était et j’ai trouvé que ça n’avait aucun sens que ce soit distribué par une institution qui relève du fédéral », indique Virginie Galarneau.


Dominique Bernier, un citoyen de Montréal, a également reçu un exemplaire du média qu’il ne connaissait pas. « Ils paient leur distribution, c’est difficile d’empêcher Postes Canada de le distribuer, lance-t-il. C’est douteux un peu, ils auraient pu faire affaire avec une autre compagnie de courrier. »



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