Où est la diversité à Radio-Canada?

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«La radio officielle de Québec Solidaire»





Radio-Canada est ouverte à la diversité – ethnique, culturelle, sexuelle –, et c’est tant mieux.


Mais pour ce qui est de la diversité idéologique, on repassera.


Du matin au soir et du soir au matin, les animateurs et les chroniqueurs cognent tous sur le même clou.


C’est comme s’ils se passaient le marteau entre eux.


Toujours les mêmes cibles, toujours le même point de vue, toujours le même discours, toujours la même lecture.


À gauche, à gauche, et encore à gauche.


UN CLUB PRIVÉ


Si Radio-Canada était une entreprise privée, ça ne me ferait pas un pli sur la bedaine.


Un journal, une radio ou une station de télé privés ont parfaitement le droit d’avoir un ton, une «couleur», et de vouloir viser telle portion de la population plutôt que telle autre.


Travaillant à la «méchante, méchante» radio de Québec, je sais de quoi je parle. CHOI Radio X est résolument à droite, ne s’en excuse pas, et c’est bien correct comme ça.


On aime ou on n’aime pas.


Mais Radio-Canada (c’est écrit noir sur blanc dans son mandat) est un organisme public qui est censé refléter la diversité et la «globalité» canadiennes. C’est pour ça qu’on lui donne plus d’un milliard de dollars par année.


Pour que les Canadiens – tous les Canadiens, et pas seulement ceux qui demeurent sur le Plateau et votent Québec solidaire – s’y reconnaissent.


Or, plus ça va, plus on a l’impression que Radio-Canada est un club privé qui ne parle et ne s’adresse qu’à ses membres.


France Culture, une des chaînes publiques françaises, penche aussi à gauche. Mais on peut y entendre des voix «discordantes»: Alain Finkielkraut, Michel Onfray, Caroline Fourest, Natacha Polony, etc.


Mais à Radio-Canada, c’est toujours la même cloche qui sonne.


LE BANC DE POISSONS


En mai 2009, quelques mois après les élections provinciales qui ont failli être remportées par l’ADQ de Mario Dumont, Julie Miville-Dechêne, alors ombudsman à Radio-Canada, signait dans le magazine Le 30 un texte sur la diversité des voix dans les grands médias.


En voici un extrait...


«Il n’y a pas assez de diversité d’opinions et de diversité culturelle dans les grands médias québécois.


«Les journalistes les plus influents appartiennent à la même génération et la majorité d’entre eux partagent la même idéologie. Leur vision du monde comporte les éléments suivants: préjugés favorables envers les syndicats, antiaméricanisme, etc.


«Il est difficile pour eux de voir venir des phénomènes comme la montée de l’ADQ ou le malaise qui sous-tend le code de conduite pour les immigrants de Hérouxville.


«Ce sont toujours les mêmes experts qui reviennent. Steven Guilbeault, ex-directeur de Greenpeace, a été entendu 120 fois à la radio et à la télé de Radio-Canada en 2007!»


C’EST PIRE


Dix ans plus tard, c’est la même chose.


En fait, on pourrait même dire que c’est pire.


On dirait la radio officielle de Québec solidaire.


Si on invite une féministe, vous pouvez être sûr que ça sera une féministe tendance «Françoise David» plutôt qu’une féministe tendance «Sheryl Sandberg», l’une des femmes d’affaires les plus influentes dans le monde.


À quand un peu plus d’ouverture?




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