On dirait que tous les journalistes du Québec se sont ligués pour démolir le Bloc, y compris les plus brillants du Devoir. C’est désespérant ! Même Michel David y ridiculise ce matin le Bloc : « Il veut faire payer les riches pour corriger le déséquilibre fiscal, rétablir les transferts en santé, rapatrier le pont Champlain avec pleine compensation financière, redevenir un modèle en matière d’aide internationale et j’en passe […]. » Nous voici donc rendus à ridiculiser la vertu, la justice sociale, la générosité. Toutes ces années où le Bloc siégeait en nombre à Ottawa, c’était LE parti qui faisait ressortir l’impact de tous les projets de loi sur le Québec. Les partis nationaux ont plutôt tendance à noyer le Québec dans le Canada et pour cause.
Qu’on tente par tous les moyens de minimiser l’importance du Bloc à Ottawa, c’est oublier tous nos rêves, tous nos choix de société, toutes nos priorités socioculturelles et nos batailles pour les réaliser. C’est se contenter d’être muselés par le parti au pouvoir et de devenir, pour nos élus, des faire-valoir du premier ministre. J’ai 70 ans et j’ai vu ça toute ma vie, dans tous les partis qui ont pris le pouvoir et même dans ceux qui essaient de l’obtenir ! Une fois le Bloc détruit, il ne reste alors que les journalistes pour sonner l’alarme quand un dossier va être voté et va nuire au Québec, comme on l’a vu ces dernières années. C’est donc nous priver d’un pouvoir politique et laisser à la presse toute la place et la seule place pour le faire. Est-ce pour détenir plus de pouvoir que les journalistes démolissent ainsi le Bloc ? Ou suis-je devenue parano ?
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