Nouvelles nominations au Conseil supérieur de la langue française … ou anglaise ?

Le Mouvement Montréal français considère que certaines nominations sont pour le moins étonnantes

La langue - un état des lieux


Montréal, le lundi 4 février 2008 — Le 31 janvier dernier, à la fin d’un communiqué laconique sur diverses nominations du Conseil des ministres, qui est passé inaperçu, le gouvernement annonçait la nomination des nouveaux membres du Conseil supérieur de la langue française (CSLF).
Le Mouvement Montréal français considère que certaines nominations sont pour le moins étonnantes. Parmi ces nominations au CSLF, on retrouve celle de Mme Sylvia Martin-Laforge, directrice du Quebec Community Group Network (QCGN), qui regroupe, à travers le Québec, des associations dont l’objectif est de « promouvoir les intérêts des Québécois d’origine et de milieux anglophones. » Notamment, le QCGN revendique davantage de service en anglais à tous les paliers de gouvernement, y compris dans les services sociaux et de santé.
Selon Mme Martin-Laforge, même les services fédéraux de première ligne en anglais ne sont pas suffisants au Québec. QCGN entend mobiliser les communautés anglophones à travers le Québec par des événements tels que le récent forum du Greater Montreal Community Development Initiative qui donnait un portrait misérabiliste de la communauté anglophone.
Dans son dernier rapport annuel, QCGN déclare avoir reçu l’aide de Santé Canada pour placer des anglophones sur les conseils d’administration des hôpitaux au Québec. (« With support from Health Canada, the project’s volunteer committee was able to participate in making public sector health care better by placing English-speaking community volunteers on hospital boards, requiring all Quebec regions to present action plans for service delivery to the English-speaking community. ») C’est bien la première fois qu’une intervention du gouvernement fédéral dans des élections au Québec est reconnue ouvertement pas ceux qui en ont profité.
Le président du MMF, Mario Beaulieu, se demande « comment la directrice du plus puissant groupe de pression anglophone, consacré à la promotion du bilinguisme institutionnel et officiel, peut contribuer à l’application de la Charte de la langue française, dont l’objectif est de « faire du français la langue de l'État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires. »
Mario Beaulieu note que tout s’est déroulé de façon nébuleuse : « les membres sortants du CSLF n’ont même pas été avisés de la fin exacte de leur mandat et n’ont même pas une lettre de remerciement pour leurs cinq années de travail bénévole. Cela démontre bien que les organismes de la Loi 101 n’ont plus aucune indépendance vis-à-vis du politique. »
Une autre nomination douteuse est celle de Jocelyn Létourneau, un des principaux artisans du projet de réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec au secondaire, lequel évacuait les événements clés de l’histoire nationale du Québec.


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