Notre pouette national

Tribune libre

Notre pouette national, Gilles Vigneault, déclarait hier soir à TMEP que nous étions habités par la peur, donc des peureux. Ferait-il de la projection ? Ou aurait-il raison ? Et qu'il fallait être métissés maintenant avec des immigrants afin de survivre en tant que peuple et qu'enfin nous extirpions la peur qui nous habiterait. On peut en conclure que c'est à cette seule condition que nous pourrons enfin nous libérer.
J'ai été estomaquée, insultée, choquée, humiliée d'entendre pareil propos. Ce pouette aurait-il vendu son âme lui aussi comme bien d'autres, afin de se justifier de certaines de ses bassesses connues ou inconnues de nous ? Combien a-t-il reçu pour faire une telle déclaration ? Maintenant, je peux imaginer les pires scénarios.
Est-ce à dire que nous sommes tous des « pissous » comme lui et que s'il n'y avait pas d'immigrants nous ne serions plus rien ? Je n'ose imaginer les troubles sociaux que ses propos bien compris et répétés pourraient engendrer.
Qui osera le dénoncer ou encore le réprimander ?
Pourquoi ne pas lui rappeler qu'il aurait pu faire un court retour sur notre Histoire. Cette Histoire qu'on cache, qu'on occulte, qu'on nie le plus souvent. Mais y a rien là. Lord Durham avait bien raison, nous sommes un peuple sans histoire et il n'est plus le seul à le dire. Même Gilles Vigneault, notre pouette national, le pense et le dit aussi.
Cet homme est très très décevant, encore un ! Mais il nous donne peut-être l'heure juste sur notre condition à venir et celle que nos maîtres véhiculent à tout venant. Un autre de barré sur ma liste.
Fin de l'Histoire d'un peuple chantée par notre pouette national.


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22 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    21 avril 2010

    @ George Paquet:
    Oui, je comprends. Nous devrions plutôt opter de prendre comme guide ou modèle, une personne sage, réaliste, éclairée, comme... un politicien fédéraliste?
    Vous ai-je bien compris?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Comme j'ai ouvert le débat, je le fermerai en vous invitant à écouter une entrevue radiophonique. Elle déplaira sans doute à quelques-uns, mais que « voulez-vous » comme disait l'autre chrétien, on ne peut plaire à tout le monde et à son père. C'est bien lui aussi ce chrétien qui a déjà dit que des langues et des peuples disparaissaient...
    Il s'agit d'une entrevue de 8 minutes qui rappellera à certains les belles années où il était permis de s'exprimer vigoureusement.
    http://www.985fm.ca/chmp/audio/audioplayer.php?url=http://mediacorus.corusquebec.com/webcorus/audio/content_Audio/243081.mp3

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Chère Marie-Mance,
    Il est rare que je sente le besoin de critiquer votre propos, mais je crois honnêtement que Gilles Vigneault ne mérite pas votre traitement qui déforme passablement le message de notre grand poète tel qu'on peut le réécouter à clic. Vous écrivez :
    Et qu’il fallait être métissés maintenant avec des immigrants afin de survivre en tant que peuple et qu’enfin nous extirpions la peur qui nous habiterait. On peut en conclure que c’est à cette seule condition que nous pourrons enfin nous libérer.
    Il a pourtant dit que ce qu'il aime moins des gens de son pays est leur peur de faire une croix au bon endroit. Et, ce qu'ils n'auraient pas dû changer : le courage de leurs ancêtres... N'est-ce pas une simple évidence ?
    Il a simplement dit que les nouveaux Québécois, du fait de leur expérience des épreuves, peuvent avoir une influence positive sur nos décisions.
    Non, décidément, je crois que votre traitement de Gilles Vigneault est injuste et j'ose dire méprisant... (pouette...).
    Désolé, chère Marie-Mance

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    M. Charbonneau,
    À toutes les fois que j'ai abordé, même en correspondance privée, certains se reconnaîtront, la question identitaire par le biais d'événements plus ou moins fortuits ou d'opinions sollicitées , je me suis fait qualifier d'immonde, d'infecte, de raciste, de xénophobe et cette fois-ci d'indigne. Et j'en passe.
    Les artistes auraient-ils tous les droits ? Même celui de la désinformation ? Et celui de l'indignité ? Je ne crois pas. Mais cela serait un long débat qu'il n'a pas lieu de faire ici.
    Vous savez ce ne sera pas la première fois qu'on m'aura vilipendée à la suite d'un banissement et ce, pendant des semaines sur certains forums, justement au sujet de l'identité. J'en ai vu bien d'autres. Hélas ! comme les dés sont pipés depuis longtemps, ces algarades sont devenus inutiles. J'aurais dû le savoir puisque les Québécois sont toujours prêts à pardonner n'importe quoi au nom de je ne sais trop quoi qui selon certains serait en gestation. Ils ont une mémoire qui oublie. C'est devenu viscéral.
    Et ceux qui croient qu'occulter 400 ans d'histoire au nom d'une nouvelle nation auront peut-être des surprises. Il n'y a qu'à écouter les authentiques Québécois pour s'en rendre compte.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 avril 2010

    Historienne de la Nouvelle-France, marie-hélène morot-sir nous observe avec le recul de sa Provence natale. Arlésienne pure, dit-elle :-) Cette position la justifie de nous aiguillonner à chaque fois que nous perdons espoir. La situation désespérée actuelle peut même nous porter au cannibalisme. Elle prend souvent le parti de nous rappeler le mérite de nos ancêtres qui ont souvent foncé tête baissée, croyant parfois que c'était l'ultime effort. Nous nous voyons aujourd'hui déchiquetés par les assimilateurs méprisants. Elle nous voit toujours présents. Et elle connaît beaucoup de Québécois personnellement, par ses présences fréquentes sur le territoire. Elle nous sait parfois irrationnels parce qu'attaqués émotivement chaque jour. Elle porte grand espoir en nos efforts un peu disparates d'UNION des forces indépendantistes du Québec. Ne négligeons pas ses encouragements. Il y a par ailleurs un patriote qui travaille plus en retrait maintenant, qui faillit réussir le plus grand mouvement d'UNION, et qui ne baisse pas les bras, Luc Archambault, qui a l'habitude de dire: "Quand un militant trop fatigué perd sa rationalité, il doit prendre du repos, laisser le front à d'autres momentanément, le temps de se refaire des forces efficaces."

  • Serge Charbonneau Répondre

    20 avril 2010

    Dire la vérité tout haut.
    C'est la liberté des artistes.
    Michel Chartrand était un artiste et Gilles Vigneault l'est tout autant.
    De tels propos à l'égard d'un de nos plus grands poètes nationaux me fend le cœur.
    C'est INCROYABLE comment nous avons cette facilité pour nous auto-détruire mutuellement.
    Moi, je suis fier de tout ce qu'a dit Gilles Vigneault.
    Jamais personne ne pourra acheter son âme.
    Gilles Vigneault est un chêne. Il est fait de bois dur et noble.
    Qui donc peut interpréter un seul instant qu'il tienne des propos désobligeants pour son pays et son peuple?
    Gilles Vigneault nous a simplement dit la vérité comme il la voit.
    Nous sommes habités par la peur, nous sommes des peureux, voilà pourquoi nous sommes incapables d'affirmer notre Pays.
    Son peuple, nous les Québécois, a besoin d'un bon coup de pied au cul, parce que OUI, le peuple en est rendu à avoir peur d'aller mettre son petit X sur son petit bulletin de vote. Et lorsqu'il met son X il le met à l'endroit où le plus beau parleur l'endort.
    Le peuple québécois a peur du changement, il chie dans ses culottes à l'idée de perdre ses Rocheuses ou ses pensions.
    Mais le peuple québécois se réveille peut-être, il est temps, à cause de la peur de perdre sa langue, ses acquis sociaux ou ses précieuses valeurs issues de sa Révolution peut-être trop tranquille.
    Dommage que le peuple ne fonctionne que par la peur.
    Il aurait été plus agréable de le voir faire le Pays par sa fierté d'être québécois, parce qu'il était un peuple de chènes ne craignant pas les tempêtes et se tenant droit debout devant vents et marées.
    Mais si le peuple fait le pays par la peur de perdre sa langue, ça fera toujours ça, la fierté suivra peut-être un jour.
    Gilles Vigneault a très bien parlé.
    Gilles Vigneault espère dans la jeunesse.
    Gilles Vigneault dit que le peuple est peureux, comment peut-on le contredire ?
    Ne voit-on pas où nous en sommes et ce qu'on a fait depuis 50 ans ?
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Je m'attendais bien à cette levée de boucliers, puisque j'abordais indirectement la question identitaire qui est taboue au Québec depuis des décennies. Un long, persévérant et insidieux travail de sape s'est mis en place sous la gouverne des fédéraux et de nos mercenaires québécois. Et vous verrez, dans quelque temps, on nous dira la même chose au sujet de l'Histoire de la Nouvelle-France, si ce n'est déjà entré dans les mentalités. Quant à nos us et coutume, il y a aussi longtemps que nous les avons jetés à la poubelle de l'histoire. Pour vous en convaincre lire cet article que je joins à mon commentaire. Comme dit si bien Frulla tout est question de perception.
    http://lcn.canoe.ca/lcn/artsetspectacles/general/archives/2010/04/20100420-074949.html
    Il devient donc inutile d'argumenter davantage. Les jeux sont faits et nous ont été confirmés par notre poète national lui-même.
    Marie Mance Vallée
    qui connaît très bien l'ambivalence, parfois douloureuse, de l'âme métisse.
    Et elle ne vivra plus assez longtemps pour devoir enterrer encore une fois son âme
    dans une terre infestée de scories.
    Ainsi va l'Histoire des peuples qui refusent de vivre.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Bourgeault, Falardeau, Chartrand. Vigneault a 81 ans et sait qu'il ne lui en reste plus pour des années. Il sait qu'il ne connaîtra pas sans doute pas l'indépendance de son vivant. Mais il ne veut pas l'avouer. En public du moins. D'où sa reserve à répondre à la question. Pour ne pas mentir, il a préféré se taire. Mais on a tous senti son immense douleur dans son long silence. La nôtre aussi.
    Avant la dernière élection, j'ai dit que si les Libéraux étaient réélus majoritaires, c'était fini. Fini parce qu'en 5 ans, ils allaient faire rentrer 250,000 immigrants, plus de 4% au référendum, et qu'un 50% plus un devriendrait impossible. J'espère encore me tromper. J'espère encore vivre assez vieux pour connaitre l'indépendance. Mais rationnelement, je ne vois pas comment on pourrait vaincre les chiffres qui jouent contre nous

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Madame Marie-Mance,
    Je suis très surprise de l'opinion que vous portez sur les paroles qu'a prononcées Gilles Vigneault. Je n'ai pas entendu la même chose, on dirait. Je suis plutôt de l'avis de M.Tellier. Gilles Vigneault a parlé du courage de nos ancêtres...il a raison. Il souhaite que nous en ayons autant dans les décisions qui nous attendent. Il a parlé de notre abstention à notre devoir de voter.
    Il a parlé de métissage avec des immigrants...là, j'avoue, j'ai ressenti un certain malaise car je n'ai pas compris ce qu'il entendait par là. Qu'est-ce que les immigrants venaient faire là ? J'ai trouvé qu'il marchait sur quelque chose de mouvant. Mon avis, là-dessus, c'est que nous n'avons pas à nous métisser avec ceux-qui-arrivent pour avoir de la force ou de la race...nous serons "quelque chose comme un grand peuple" le jour où nous porterons, à bout de bras, tous ensemble, le drapeau du Québec enfin PAYS ! Enfin !
    Bon, j'aurais bien aimé qu'il dise quelque chose comme ça mais Vigneault n'est pas Bourgault, Falardeau ou Chartrand. Vigneault a une langue poétique qui coule comme l'eau et, comme elle, énigmatique.
    Lorsque Guy A.Lepage lui a demandé s'il verrait l'Indépendance de son vivant (quelque chose d'aussi plate que ça) j'ai bien vu son visage ému. Je n'ai pas entendu sa réplique. PEUT-ÊTRE s'émouvait-il sur lui-même.
    Je ne sais pas de quelle lâcheté vous l'accusez. Vous barrez son nom sur votre liste en oubliant sa parlure, ses paroles et ses poèmes semés tout au long de sa longue vie ? Tout ce qu'il a donné à notre littérature ? Eh, bien ! Vous en ferez tomber des têtes, car peu méritent!
    Vous savez à cet âge (vénérable) bien des grands-pères radotent. C'est vrai qu'ils ne se présentent pas tous à TLMP ! Je blague !
    Le poète Vigneault a tout mon respect. Et vous aussi.
    Hélèna

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    J'appuie les propos de M.Jean Paul Tellier.
    Décevante perception Madame Vallée !
    Gllles Vigneault (poète, c'est le bon terme français) n'est pas un raciste, il a tout simplement exprimé qu'avec les nouveaux arrivants, qu'on pourrait former un grand Peuple. On ne peut faire autrement, ils arrivent et ils sont là.

    On n'est pas sorti du bois :(

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Chère madame marie-mance vallée
    Comme j'ai beaucoup d'estime pour vous, j'interviens.
    Votre réaction aux propos de Gilles Vigneault est subjective, la mienne le sera aussi. Je prends la relève de l'article de Jean Paul Tellier qui donne une idée plus objective de ce qu'a dit Gilles Vigneault.
    Gilles Vigneault compte sur les immigrants (qui seront de plus en plus nombreux au Québec) pour nous accompagner dans notre lutte pour l'indépendance. Il a mathématiquement raison, on l'a assez expliqué. Avec 61% du vote francophone
    en 1995 on a frôlé la victoire. Avec le vote massif hostile des anglophones et des anglophiles (immigrants anglicisés), il faut obtenir 65% du vote francophone. Or, si les Québécois ont à se prononcer bientôt sur l'indépendance, tous les immigrants francophiles (francophones d'Afrique du nord et haïtiens par exemple) feront partie du vote francophone et pourront nous aider à gagner.
    Par exemple, ma fille France vient d'accoucher d'un beau gros garçon de 9 livres et deux onces. Le père est Marocain et est plus véhément que moi quand on discute de la langue à Montréal où il demeure et travaille. En entendant
    Vigneault, j'ai pensé à lui, mon gendre, qui est de notre bord à 100%.
    Sur la peur, je n'insiste pas. Elle est malheureusement réelle et je ne vois pas comment on peut blâmer un nationaliste comme G.V. de la déplorer.
    Votre façon méprisante de l'appeler comme vous l'avez fait en déformant le mot "poète" m'attriste au plus haut point.
    Gilles Vigneault comme Gaston Miron sont des poètes qui honorent le Québec. J'ai pour eux une totale admiration.
    L'article de madame marie-hélène morot-sir m'a touché.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 19 avril 2010

  • Raymond Poulin Répondre

    19 avril 2010

    Ces temps-ci, nous avons la couenne sensible. Chaque fois qu’un des nôtres avantageusement connu pour de bonnes raisons prononce une phrase, émet un sentiment ou une idée qui heurte notre émotion, nous lui attribuons une arrière-pensée attribuable à une trahison. Attitude compensatoire à notre impuissance ou notre attitude velléitaire douloureusement ressentie? À ce rythme-là, avant longtemps il ne nous restera personne d’autre à dénigrer que soi-même. C’est un peu gênant.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Monsieur Tellier,
    Grand bien vous fasse ! Quant à moi, je ne fais plus de quartier à qui que ce soit. Les trahisons, les restrictions mentales n'ont que trop duré. Et il n'est plus dans mon intention d'analyser les virgules et les points de suspension. Une chose dite demeure une chose dite.
    Monsieur Vigneault connaît très bien la portée et le sens des mots. N'est-il pas poète ? N'a-t-il pas l'habitude de jouer avec les mots ?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Que pensez-vous des québécois Michel Chartrand ? Patients, tolérants pis peureux!
    Entrevue avec Paul Arcand :
    http://www.youtube.com/watch?v=QmxsDCBq56g&feature=player_embedded
    http://www.youtube.com/watch?v=RDXnWqMlP5k&feature=player_embedded

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Entrevue de Gilles Vigneault à « Tout le monde en parle »
    Un tableau de son extraordinaire et gigantesque production artistique.
    «Je suis la relève d’henry Salvador.»
    Hommage à Michel Chartrand;
    «Un exemple de liberté dans la justice.»
    « C’est la définition d’un homme libre »
    Suite de l'entrevue
    « J’aime des gens de mon pays leur ténacité.»
    « J’aime moins des gens de mon pays leurs peurs. »
    « Les jeunes sont l’espoir.»
    « Les gens de mon pays n’ont pas souvent les dirigeants qu’ils méritent.»
    « Les gens de mon pays n’auraient pas du abandonner le courage de leurs ancêtres….et aujourd’hui avoir peur de mettre une petite croix sur un bulletin de vote [l’abstention]. »
    Il a refusé de vendre sa chanson «gens de mon pays » aux jeux de Vancouver.
    « La langue c’est l’ADN de la Culture.»
    Notre poête national,M.Vigneault ne mérite pas d'être dénigré.
    Les québécois sont champions pour dénigrer.Une mentalité de perdant,du refus de croire le succès possible «des gens de mon pays ».
    Regardez et écoutez attentivement ses mots sur le rôle positif de l'immigration au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Ce commentaire écrit sous le coup du dépit et d'une nuit de ressentiment envers une icône, je dirais, un symbole de notre identité aura eu le mérite d'intéresser plusieurs personnes. Sept ou huit téléphones tôt ce matin et autant de courriels m'ont convaincue que je ne errais pas, que je n'avais pas fait un cauchemar. C'était nous amoindrir, nous rabaisser, nous ratatiner, nous humilier, nous mépriser et j'en passe.
    Je ne démords pas : comment M. Vigneault, un homme réfléchi comme lui a-t-il pu faire cette déclaration qui signifie que sans les immigrants, nous ne serons rien. Que nous ne serons jamais un grand peuple...
    @ Madame Morot-Cyr
    Merci de votre réaction aussi chaleureuse. Ça fait du bien et ça remonte le moral. Ne vous inquiétez pas, ce n'est qu'un coup de poignard parmi tant d'autres de la part de nos ennemis héréditaires et de nos pôvres mercenaires. C'est l'Histoire de notre peuple qui se poursuit. Je m'en remettrai encore une fois. N'en doutez point.
    @ M. Pomerleau
    Monsieur Vigneault aurait dû donner quelques explications sur les motifs de notre peur. Comme me dit souvent un ami, « les Acadiens et les Canadiens de l'époque en ont mangé une m.....à partir de 1755 et ça n'a jamais cessé depuis ».
    Je suis toujours avec intérêt vos recherches et votre point de vue, bien que je ne m'y connaisse pas trop en ce domaine. Mais je fais des efforts. Et poursuivez votre travail dans votre secteur d'activités. Comme j'ai appris à l'École normale : « Rien ne se perd, rien ne se crée ».
    @ Monsieur O
    Je ne respecte que les personnes qui me respectent. Et ce ne sont pas ses explications sur les JO de Vancouver qui y changera quelque chose. M. Vigenault n'a fait que de la politique lors de cette entrevue. On aurait cru qu'il était le messager des fédéralistes. Qu'il était devenu bilingue ou ambivalent face à notre destin.
    @ M. Paquet
    En effet, la plupart des gens de notre peuple ne sont pas des peureux, et comment en serions-nous venus là, je vous le demande bien. Il appartient à notre élite de les rassurer et non de les entretenir dans la peur. Il est tout à fait normal d'être prudents dans de pareilles circonstances. Qui a envi de finir sa vie dans la rue ? Ou de devenir un Québécois errant comme dans la chanson un Canadien errant. Et il n'appartient pas à un poète quel qu'il soit de porter un jugement aussi sévère sur les siens. Il doit savoir s'élever et nous élever au-dessus de la mêlée.
    @ M. Gignac
    J'ai souvent observé dans vos commentaires votre compréhension du génocide culturel, tel un rouleau compresseur, auquel nous assistons depuis des décennies et particulièrement depuis quelques années. Merci! Je me sens moins seule.
    @ M. Boivin
    On finira par faire croire aux Québécois qu'ils sont des peureux et des lâches. Qui sait si la chose ne circule pas dans certains milieux puisque M. Vigneault la verbalise. La méconnaissance de notre Histoire si glorieuse fait déjà des ravages. Et comment un poète peut-il se permettre d'émettre pareille réflexion.
    Je vous remercie tous !

  • Gaston Boivin Répondre

    19 avril 2010

    Nous ne sommes pas un peuple de peureux, mais un peuple manipulé depuis la conquête par le conquérant et une certaine élite qui, au prix de sa lâche servilité, s'abreuve à même l'autorité et le pouvoir que s'est attribués, des forces de la conquête, l'intrus anglais,... un peuple qui se meurt à petit feu d'être ainsi manipulé.
    Nous sommes aussi un peuple bon, très bon, bon à la mesure de la chrétienté qui a été la nôtre, celle de la fraternité, de la soldarité, de l'amour, du partage et du pardon, du bien et de l'amour de notre prochain. Beaucoup d'entre nous ont abandonné, pour diverses raisons, la religon catholique ou/et la foi, mais tous nous sommes demeurés en nous-mêmes, très
    chrétien dans notre façon de penser, dans nos attitudes et dans nos actions. Cette bonté, qui nous habite, elle est, par sa nature même, désintéressée et tout ce qui est désintéressé, de par sa grandeur d'âme et de par sa pureté, peut facilement devenir empreint d'une grande naiveté et, pour cette raison, sans défense en face de tout ce qui respire l'ntérêt, fut-ce même un intérêt contraire à ses propres intérêts, pour souvent ainsi devenir facilement très manipulable.
    Si l'on veut gagner la bataille, il nous faudra, aux moments cruciaux, faire fi de notre bonté naturelle pour combattre la méchanté dont l'on fait parfois montre à l'égard de notre peuple et le peu de cas de son existence que l'intrus peut en faire.
    C'est pourquoi je partage l'opinion émise par ougho ainsi que le malaise qui a motivé l'intervention de madame Vallée, ce malaise devant notre trop grande bonté, qui, manipulée par des intérêts contraires aux nôtres, devient à la longue empreinte d'une grande naiveté, à laquelle nous tous avons parfois inconsciemment tendance à succomber.
    À mon avis, ce qui précède explique pourquoi nous n'avons pas encore fait l'indépendance de notre pays!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Marie Mance Vallée
    Plus rien ne me surprend au Québec, ces temps-ci. Ce que vous venez de raconter est encore la preuve que le pire ennemi du Québécois, c'est le Québécois lui-même. Il y quelques années, après avoir vu Gilles Vigneault, dans les médias, accepter un prix du gouverneur général à Ottawa pour son oeuvre; mon estime envers lui a baissé de plusieurs coches. Je serais incapable de ramper ou de m'agenouiller devant le gouverneur général, le représentant officiel de Bébette II au Canada, pour recevoir quoi que ce soit de sa part lorsqu'on sait ce que représente ce symbole de notre colonialisme, de notre oppression et de notre aliénation collective. Nous assistons, présentement au Québec, à un génocide en douce bien planifié qui, à moins d'un réveil collectif rapide, nous mènera à notre disparition collective comme le disait si bien Lord Durham dans son rapport transmis à Londres. Voyez ce que ça donne le fait de ne plus enseigner notre histoire aux élèves et étudiants du Québec, l'enseignement de l'anglais aux enfants durant leur première année d'école et l'arrivée d'une immigration disproportionnée qui ira enrichir les rangs de la minorité anglo du West Island. Désolant! Il m'a fait plaisir!
    André Gignac le 19/4/10

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 avril 2010

    Madame,
    Il arrive parfois qu'on soit distrait en écoutant quelqu'un dans un show de chaise. Et Vigneault a besoin de temps pour formuler sa pensée. Se pourrait-il que vous ayez la prudence de réécouter son passage chez le pape? Trop facile de dénigrer l'homme en un coup de cuiller à pot. Son courage, réfléchi, de ne pas livrer "Son Pays" en pâture à Vancoucer est qd même magistral. S'il a eu l'habileté de ne pas se mettre à dos une majorité manipulée en insistant sur la francisation des immigrés, insistant plutôt sur les positifs individuels des nouveaux arrivants, il n'avait pas le temps de toucher à toutes les sensibilités de la question. Déjà, il pointe les abstentionnistes manquant de courage pour aller répudier le grand démolisseur, c'était déjà remarquable. Que notre peur soit explicable par le terrorisme économique qu'exercent sur nous Ottawa et Toronto, c'est à chacun de nous de le réaliser, à y réfléchir et à nous engager dans les actes de courage nécessaires. Quant à l'artiste, ne mérite-t-il par plus d'égards après son parcours classique chez nous? Petit prof, poète, parolier, chanteur par défaut, méconnu ici, déraciné de sa basse Côte Nord pour suivre les pas de Félix et se faire reconnaître par un peuple où la culture avait déjà subi l'épreuve du temps... Faire le porte-drapeau un temps, se faire humilier après le premier référendum que nous n'avons pas eu la force de défendre, se tenir à l'écart sans abandonner de créer... ça mérite mieux que cette mesquine épithète de pouette!
    Écoutons plutôt son hommage: Persévérance. Donc Résistance! En contredisant le Ottawa Citizen dans ses pages mêmes: Bill Johnson le raciste. Là sont nos vrais ennemis.

  • Georges Paquet Répondre

    19 avril 2010

    Il semble bien que les poêtes, les artistes et autres écrivains qui ont fait fortune sans se soucier des notions d'économie politique, de politique économique ou de contraintes financières, trouvent facilement que ceux qui ont des revenus modestes et fixes, ou qui ont des obligations à long terme, sont des peureux alors que ces personnes ne sont que normalement prudentes face à tout changement rapide, forcément à un changement de pays.
    Comment qualifier de peureux, le citoyen prudent qui demande avec raison à ceux qui lui proposent l'aventure du référendum gagnant si la devise qu'adoptera le nouveau pays sera le dollar canadien ou un monnaie toute québécoise. Et si ce devait être le dollar canadien, n'aurait-il pas raison de demander, sans avoir nécessairement peur de se faire traiter de peureux, si tout ce branle-bas en vaut vraiment la peine pour en revenir à une gestion économique, financière et budgétaire en commun et en harmonie avec les autorités canadiennes, à peu près comme on le fait aujourd'hui.
    Qu'un poête ne soit pas tout le temps réaliste, ça se comprend. On n'est pas obligé de le prendre comme guide et comme modèle.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    19 avril 2010

    Ah, non chère madame Mance Vallée, gardez le moral ! Non ce Lord Durham de sinistre mémoire, n'avait pas raison, son rapport a été une ignominie, d'un racisme épouvantable, et malgré les conseils fort judicieux qu'il avait donnés pour éradiquer cette race canadienne française, si exécrable à ses yeux, et aux yeux de ses maîtres de Londres, ils n'y sont pas encore arrivés vous êtes, tous, toujours là !.
    Ce n'est pas le moment de baisser les bras, alors que vos pères et les pères de vos pères sont toujours restés debouts, contre ce rouleau compresseur qu'ils ont sans cesse roulé sur vous tous, vous ce peuple admirable, courageux, vaillant, s'il a plié par moment, comme le roseau de la fable, il n'a jamais rompu, et plier n'est pas s'agenouiller .. plier c'est reprendre des forces pour mieux se redresser, et faire face.. Ne laissez pas s'enfouir votre Histoire, comme tant de personnes le souhaiteraient, gardez-en toute la mémoire au contraire, pour ne jamais oublier, combien vos ancêtres n'étaient pas ce que vos adversaires veulent à tout prix vous faire croire, pour vous affaiblir, vos ancêtres étaient des hommes au courage extraordinaire, de véritables héros, - le terme est faible lorsqu'on sait tout ce qu'ils ont fait et dans quelles conditions - ce sont eux qui ont bâti votre pays à la force de leur courage, et vous vous êtes les descendants de ces gens-là ! Quelle immense fierté ! c'est pourquoi vos adversaires voudraient tellement vous l'occulter !

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2010

    Madame,
    La crainte du peuple est réelle. Plutôt que de la nier vaut mieux en connaitre la nature. L'erreur de M Vigneault est de croire qu'il suffit "d'une croix sur un bout de papier" pour obtenir un pays. Le peuple sait d'instinct que c'est une dangereuse illusion, d'où sa crainte et sa réfutation du référendum.
    Le changement de statut ne résultera que d'un rapport de force favorable. Construire ce rapport de force voilà le nouveau paradigme.
    Pour le faire il faut donner de la consistance à notre État: Constitution d'État, indépendance énergétique, etc. Cette dynamique mène à la rupture comme la Révolution tranquille créait la dynamique qui a mené au mouvement souverainiste. La politique s'incarne dans l'État.
    Voilà le Plan, la seule question qui se pose porte sur la direction politique de ce Plan.
    JCPomerleau