PATRIMOINE

Nos églises, des musées inaccessibles

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Il est temps de mettre en place une politique patrimoniale d'envergure


Souvent comparées à des musées, les églises du Québec recèlent de nombreux trésors.


Depuis plus de trois siècles, les églises commandent des œuvres aux peintres, sculpteurs, orfèvres, verriers et artistes du textile. Au fil des ans, des ensembles y ont été réunis qui offrent une vue d’ensemble unique du talent et de savoir-faire des artistes, québécois pour la plupart.


Or, si comme moi vous profitez de cet été déconfiné pour voyager en région, vous remarquerez que la grande majorité de ces bâtiments qui conservent des pièces importantes sont verrouillés, sans doute faute d’un prêtre à demeure.


Alors qu’il faut signaler quelques initiatives louables, comme le circuit qui va de Deschambault à Champlain, entre autres, il est infiniment regrettable qu’un trop grand nombre d’églises détenant des chefs-d’œuvre ne soient pas constamment accessibles à certains moments de l’année (pendant les périodes touristiques) ou sur rendez-vous. Je pense, parmi de nombreux exemples, au décor sculpté de François et Thomas Baillairgé à Saint-Joachim (Beaupré) ou au décor peint d’Ozias Leduc à Saint-Hilaire (Rouville).


Alors que le ministère de la Culture investit des millions pour restaurer ces bâtiments, un effort ne pourrait-il pas être fait pour mieux les faire connaître et apprécier ? Un partenariat avec les MRC, les sociétés d’histoire ou des programmes d’emplois étudiants pourrait facilement remédier à cette situation qui, pour le moment, dessert la connaissance de l’histoire et l’appréciation des œuvres dans leur contexte.





 



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