Négociations dans le secteur public: l’offre de Coiteux rejetée

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Il sera sans doute le seul à être surpris, et encore...





Les nouvelles offres déposées vendredi par le gouvernement Couillard n’ont pas calmé la grogne des syndicats qui promettent de poursuivre leur mouvement de grève dès la semaine prochaine.

Le gouvernement ajoute 550 millions pour apporter des corrections à ce qu’il définit comme des incohérences dans les échelles salariales des employés de l’État.


«Cela représente 2,3% d’augmentation de la rémunération, une opération qui rejoint plus de 465 000 employés dont 95% verront leur salaire augmenter», a fait savoir le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux.


Québec maintient l’augmentation salariale de 3% sur cinq ans, mais il la déplace dans le temps; au lieu d’un gel salarial de deux ans suivi d’augmentations de 1% pour chacune des années suivantes, l’État propose un gel d’un an, des augmentations de 1% pour les trois années suivantes et revient avec un gel en 2019-2020.


L’exercice de relativité salariale fera des gagnants et des perdants, a-t-on appris. Des employés pourraient gagner jusqu’à 2,3% de plus tandis que d’autres verraient leurs salaires baisser.


«De l’aveu même du Conseil du trésor, il peut y avoir jusqu’à 18 000 personnes qui pourraient se retrouver avec des salaires inférieurs, dans certains cas, ça pourrait aller jusqu’à 24% dans des cas extrêmes, pour ces personnes-là, c’est inacceptable», a commenté la vice-présidente de la CSN Francine Lévesque.


Au chapitre de la retraite, Québec maintient ses intentions d’augmenter de 4% à 7,2% la pénalité pour les départs hâtifs et de porter de 60 à 62 ans l’âge de la retraite.


«On pourrait voir des départs à la retraite de façon importante dans les réseaux», prévient Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).


Les départs à la retraite ont bondi de 30% entre le 1er janvier et le 30 septembre, conséquence des propositions du gouvernement, soutiennent les syndicats.


«C’est quatre trente sous pour une piastre», a dénoncé le Front commun syndical formé par la CSN, la FTQ et le SISP.


«On va durcir le ton, promet le président de la FTQ, Daniel Boyer. On a un calendrier de grèves dans le but de mettre de la pression davantage sur le gouvernement. On veut exercer un rapport de force, la deuxième série de journées de grève. C’est deux jours consécutifs dans chacune des régions.»


La réaction est la même du côté des infirmières de la FIIQ et de la Fédération autonome de l’enseignement. «Le gouvernement met la table pour adopter une loi et décréter nos conditions de travail», a soutenu la présidente de la FIIQ Régine Laurent.


Québec soutient bonifier son offre de 1,7 milliard $, chiffre qui est contesté par les syndicats. La CSN reproche au gouvernement d’inclure les sommes d’argent qui seront versées aux médecins, aux employés-cadres de l’État et aux employés de la Société des traversiers en vertu de clauses «remorques».


Les employés syndiqués de l’État ont reçu une augmentation salariale de 1%, le 31 mars dernier, qui a coûté 375 millions au Trésor public.


«On évite le gel des salaires», a plaidé Martin Coiteux. La balle est dans le camp des syndicats. Il est temps qu’ils redescendent des hauteurs de leurs demandes qui nous coûteraient de 10,7 milliards $ récurrents, il va falloir qu’ils bougent. On est prêts pour une accélération très sérieuse de la cadence des négociations pour en arriver à une entente négociée au cours des prochaines semaines.»


 


 



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