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"Oh! Oh! Lumière rouge! On ne paiera pas.Je ne sais pas si c'est assez clair? On ne paiera pas!" Le ton était tranchant. Le message limpide. Le Québec allait se soustraire à une décision du gouvernement canadien! De la part d'un ministre très fédéraliste d'un gouvernement " le plus fédéraliste qu'on ait connu" de l'État du Québec? Impressionnant? Du vaudeville!
C'est armé d'une résolution unanime de l'Assemblée nationale du Québec condamnant le projet de loi C-10 durcissant le droit criminel que Jean-Marc Fournier s'est présenté devant la commission parlementaire du Canada.
Son plaidoyer fut juste. La criminalité est à la baisse. Vrai au Canada. Encore plus vrai au Québec. Essentiellement parce qu'est valorisée une approche davantage préventive que curative. Les scientifiques le confirment. Et l'approche est également avantageuse au chapitre des coûts.
C-10 multiplie les condamnations, alourdit les peines, réduit les libérations et milite férocement pour la culture carcérale, vivier champion de la criminalité de nos sociétés.Somme totale? Il faut prévoir un milliard$ de plus pour les prisons dit le directeur parlementaire du budget (400,000$ estiment les "consermenteurs"!). Bref, le projet de loi C-10 du Canada va à l'envers du bon sens.
Si ce n'était que monnaie! Mais les coûts humains et sociaux qui relèvent aussi du Québec et des provinces? Exorbitant! Quand on sait que 38% des hommes et 50% des femmes vivant en prison sont affectés de troubles mentaux.Quand on sait que la population carcérale vieillit au même rythme que la population en général et donc connaît les mêmes problèmes de santé dont les soins relèvent aussi du Québec et des provinces! C-10? Une calamité .
"On ne paiera pas" a dit le ministre!. Faux. Archi faux. Jean-Marc Fournier peut faire du cinéma, lever le ton, crier des noms, faire des grimaces, monter sur les tables, montrer le doigt d'honneur et vociférer il sait mieux que quiconque qu'il ne peut rien. Le code criminel relève du Canada.C'est la nation canadienne qui en cette matière décide. Le Québec est dépendant. La nation canadienne a élu massivement les Conservateurs. Elle s'attend à ce qu'ils livrent la marchandise. C'est avec plaisir qu'ils s'exécutent.
Ne pas payer? Ne nous leurrer pas monsieur le ministre. Faudrait quitter!